Cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal - Gbagbo assiste à l`inauguration du monument de la Renaissance africaine

Aux côtés d'une vingtaine de chefs d'Etat africains, le président ivoirien Laurent Gbagbo a assisté, samedi dernier, à l'inauguration du monument de la Renaissance africaine. Le point d'ogre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal. Et qui a vu la participation à ses festivités de quelque 40 autres délégations de personnalités venues de tous les continents. Le monument de la Renaissance africaine est une statue haute de 53 m, qui se dresse désormais et pour la postérité sur l'une des deux collines qu'on appelle les Mamelles des Almodies. La pointe la plus occidentale du contient africain, au cœur du village traditionnel de Ouakam, à Dakar. Elle a été sculptée dans 22.000 tonnes de bronze par la société nord coréenne Overseas Group of companies. Sa réalisation a nécessité 2 millions d'heures de travail. Il aura donc fallu 8 ans de travail acharné pour faire surgir des entrailles de ce vieux volcan éteint, ce monument dont la pose de la première pierre avait eu lieu le 15 avril 2002 en présence de plusieurs chefs d'Etat africains. Il montre trois personnages. Un homme géant aux formes athlétiques qui tient sa femme par la hanche et son enfant sur l'épaule. Les trois dressés vers le ciel comme propulsés de la terre par une force invisible. Me Abdoulaye Wade a indiqué, avant de faire procéder au dévoilement du monument qui a consisté en la coupure d'un long et large ruban symbolique par l'ex-président nigérian Elusegun Obasanjo, que ce monument traduit en effet le symbole de l'Afrique renaissante et revigorée après 5 siècles d'esclavage, de traite négrière et de colonisation. “5 siècles d'épreuves et de tragédie humaine. Et pourtant, l'Afrique est toujours là. Pliant parfois, mais sans jamais rompre”, s'est-il par ailleurs réjoui. Il s'agit, selon lui, d'un symbole qui inspire plusieurs messages dont l'un s'adresse à la jeunesse africaine, l'autre à la diaspora. Et le dernier message qu'il véhicule, est qu'il est arrivé le temps du décollage de l'Afrique. Avec le nouveau paradigme qui accompagne le bouleversement profond de l'ordre international, les conditions, selon Wade, sont réunies pour explorer de nouveaux horizons. “Nous devons saisir la chance que nous offre la conjoncture actuelle exceptionnelle favorable. Parce que l'histoire ne se répète jamais”, a-t-il averti. A cette occasion, le Révérend Jesse Jackson, qui a pris la parole à la suite de plusieurs personnalités dont le président en exercice de l'Union africaine, a invité les Africains à être fiers parce qu'on ne peut plus ne pas les associer aux affaires du monde. Et de prendre l'exemple des Africains américains dont l'un d'entre eux, le président Barack Obama, dirige la première puissance du monde. Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr Envoyé spécial à Dakar