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Art et Culture Publié le mercredi 7 avril 2010 | Notre Voie

Hanny Tchelley-Etibou (directrice du Festival international du court métrage d`Abidjan -FICA): "De grands films attendent les amoureux du 7ème art"

© Notre Voie Par DR
Cinéma: Hanny Tchelley-Etibou (directrice du Festival international du court métrage d`Abidjan -FICA)
Le Festival international du court métrage d`Abidjan (FICA) 2010 aura lieu du 20 au 25 avril
La fête du cinéma en Côte d`Ivoire, le Festival international du court métrage d`Abidjan (FICA), se déroulera du 20 au 25 avril 2010 sur les bords de la lagune ébrié. En attendant le lancement officiel de l`événement, demain jeudi à l`Institut Goethe à Cocody, la directrice de African Queen Production, Hanny Tchelley-Etibou, promotrice et initiatrice du FICA en donne un aperçu dans cet entretien.

Notre Voie : Du 20 au 25 avril prochain Abidjan sera habillée aux couleurs de la 6ème édition du Festival international du court métrage d`Abidjan (FICA). Quelles seront les nouvelles orientations de cet événement que vous préparez activement ?

Hanny Tchelley-Etibou : Du 20 au 25 avril prochain, effectivement nous aurons le FICA. Au niveau des innovations nous avons le thème : “Respect de la diversité culturelle, facteur d`intégration et de paix”, qui va faire l`objet d`une conférence de presse publique. Nous voulons aussi cette année un FICA populaire et de proximité. Pour cela, nous avons choisi Yopougon, la plus grande commune d`Abidjan, où se tiendra une série de projections, notamment à la Place FICGAYO qui abritera également la foire touristique et artisanale. Un grand merci déjà au maire Jean Félicien Gbamnan Djidan qui a accepté ce partenariat avec nous.

N.V. : L`édition précédente, il avait eu des projections éclatées à travers le district d`Abidjan. Pourquoi cette nouvelle option ?

HT-E : Lors de la 5ème édition, nous célébrions les dix ans du FICA. Et nous avions précédé cette édition spéciale d`une caravane dans tout le district. Mais cette année, nous avons choisi Yopougon où toutes les populations pourront se rendre pour suivre gratuitement les projections que nous allons leur proposer. Il y aura par ailleurs, des projections à l`Institut Goethe, à Cocody, pour le jury et les étudiants. Et aussi bien la projection que nous initions depuis 2006 à la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (MACA), à Yopougon, avec 300 prisonniers, suivie d`un déjeuner offert par notre partenaire Canal+Horizons.

N.V. : Pouvons-nous avoir une idée du nombre de projections pour cette édition ?

HT.-E. : Cette année nous avons seulement 20 films en compétition et 16 documentaires confondus de 15 pays différents. Tout simplement parce que nous avons réduit le nombre de participants pour mettre l`accent sur la qualité. Contrairement aux éditions passées, il y aura un seul jury, qui aura un seul et même regard sur tous les films. Il sera présidé par un grand réalisateur africain, Moussa Sène Absa, qui vit à la Barbade. Il aura à ses côtés, le journaliste Benson Diakité, Marie-Patrice Gbagbo Ipaud (réalisatrice) et Rachel Krasso (photographe professionnelle) de la Côte d`Ivoire ainsi que Rafael Cantero qui, lui, vient d`Espagne. Il y aura de grands films pour les amoureux du 7ème art.

N.V. : Qui sera l`animateur principal de la conférence que vous annoncez ?

HT.-E. : Le thème principal sera animé par le professeur Dédi Séry. Et nous prévoyons en plus de cette rencontre, d`autres moments de réflexion avec les critiques de cinémas d`Afrique et de Côte d`Ivoire. Ce sera l`occasion de démontrer comment la critique peut influencer le public. Et surtout comment on critique un film. C`est-à-dire à partir de quels éléments on juge de la qualité d`un film. Les critiques de cinéma feront ce travail avec la Fédération panafricaine des critiques de cinéma et l`Union des journalistes culturels de Côte d`Ivoire (UJOCCI) que nous invitons. Prendront part aussi à ses réflexions, des producteurs du monde du cinéma tels Madame Henri Duparc, Akissi Delta, Fadika Kramo Lanciné. Dans le cadre de cette 6ème édition, notre invitée d`honneur se nomme Zalica Souley, qui est la première actrice d`Afrique noire francophone. Elle vient du Niger, et nous sommes très heureux d`accueillir cette grande dame du cinéma.

N.V. : L`autre innovation, c`est que vous avez désigné à la tête du comité d`organisation, Pape Sène qui est un grand homme du cinéma africain. Pourquoi un tel choix ?

HT.-E. : Pape Sène, pour ceux qui ne le connaissent pas, est une grande pointure du cinéma africain. Le FICA est né chez lui à Bruxelles il y a dix ans de cela. Et donc dans un premier temps, c`est pour rendre à César ce qui est à César. Mais la raison fondamentale de son choix, c`est que nous estimons que le FICA doit atteindre une autre dimension aujourd`hui, après dix ans d`existence. Nous voulons passer à une autre étape en étant un peu plus professionnel en initiant des ateliers, des formations. Et donc, il vient pour apporter au FICA toute son expertise, tout son professionnalisme et toute son amitié aussi.

N.V. : Depuis pratiquement 2002 vous bénéficiez du soutien de l`Etat de Côte d`Ivoire. Est-ce que ce soutien vous a été réitéré ?

HT.-E. : Avec le déclenchement de la guerre en 2002, nous n`avions plus accès aux financements internationaux. Alors le ministère de l`Economie et des finances, depuis Paul Antoine Bohoun Bouabré avec Charles Diby Koffi comme directeur général du Trésor, ont pris le relais en nous finançant. Juste pour permettre au FICA d`exister. Car ils avaient compris que c`est un événement qui montrait aussi au monde entier que la Côte d`Ivoire était debout. Et en 2008, le FICA a bénéficié du soutien de quatre ministères. C`était vraiment quelque chose de géant. Cette année encore ces mêmes partenaires institutionnels nous ont réitéré leur soutien. Je peux dire que cette année, le FICA est financé et bien financé par l`Etat. Relativement au budget qu`on pouvait attendre, l`Etat de Côte d`Ivoire est notre principal bailleur de fonds. Ce qui n`était pas le cas les autres années. Par ailleurs, je rappelle que depuis 2001, le président de la République, SEM, Laurent Gbagbo, en tant qu`homme de culture, est toujours à nos côtés. C`est sans doute cela qui a permis que son gouvernement nous vienne en aide. Je voudrais donc rendre hommage au chef de l`Etat, aux ministres Charles Diby Koffi, Ibrahim Sy Savané, Konaté Sidiki et Anzoumana Moutayé. Je n`oublie pas l`ancien ministre de la culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé, aujourd`hui aux Mines et Energies, qui avait fait du FICA son bébé. Toute chose qui montre que le FICA est un événement qui est important pour l`Etat de Côte d`Ivoire. C`est pourquoi nous demandons encore à l`Etat de franchir un autre palier. C`est-à-dire avoir une vraie convention avec l`Etat qui dit que chaque année, on alloue un montant conséquent pour l`organisation du FICA. De telle sorte que nous puissions nous y prendre tôt dans l`organisation, d`une part. Et d`autre part, pouvoir initier une édition nationale du FICA entre deux éditions, au cours de laquelle nous allons entamer une caravane à travers le pays pour montrer tous les films primés. Nous attendons aussi de l`Etat qu`il nous alloue un espace et un financement pour installer le site du FICA. C`est un espace qui fera la promotion d`autres films en dehors du FICA, pour que vive le cinéma. Car nous n`avons pratiquement plus de salle de cinéma en Côte d`Ivoire.

Entretien réalisé par
Sérikpa Benson
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