«J’ai subi une césarienne en 2004 qui a mal tourné. J’ai perdu mon bébé. Le médecin m’a signifié que je ne pouvais plus enfanter. Alors que je n’ai pas d’enfant. C’est donc le désir d’en avoir un qui m’a conduit à voler l’enfant de la plaignante ». Ces propos viennent de Soumahoro Fatoumata. Elle a 25 ans, ménagère et domiciliée à Yopougon. Les faits remontent au lundi 1er mars. Fatoumata se rend à Adjamé pour faire ses emplettes. Tout se déroule bien et à 15 h, elle décide de rentrer à la maison. De passage devant la grande mosquée, la jeune femme remarque un bébé couché sur une natte en compagnie d’une fillette de 10 ans. Elle est la grande sœur du petit et se nomme Madegbé Konaté. « J’étais en train de vendre. Donc, Madegbé était assise à côté de son petit-frère. Elle mangeait du riz. C’est en ce moment-là que la prévenue a profité de son inattention pour voler mon bébé », affirme Soumahoro Toumouto, commerçante de 42 ans. Selon elle, après plusieurs heures de recherche sans succès, elle s’est rendue au commissariat de police du 3ème arrondissement pour porter plainte. Six jours après les faits, soit le 7 mars à 23 heures, Toumouto retrouve son enfant dans les bras de Fatoumata chez elle à Port-Bouët 2 (Yopougon). Interrogée, la ménagère avoue son forfait et justifie son acte par le fait qu’elle n’enfante plus. Le 17 mars à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, la mise en cause ne dit pas autre chose. «Je reconnais les faits de vol qui ne sont reprochés ». Le tribunal a la main légère même s’il reconnaît la prévenue coupable des faits. Le juge condamne Fatoumata à 6 mois fermes et 100 mille francs d’amende.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa