Sauf changement de dernière minute, les usagers abidjanais vont encore souffrir pour se rendre sur les lieux de travail ou faire les courses. La rencontre tant attendue entre le porte parole de la présidence de la république Gervais Coulibaly et les chauffeurs en grève a accouché d’une souris. C’est ce que le président du collectif des fédérations des chauffeurs professionnels de Côte d’Ivoire Yacouba Diakité a confié aux journalistes. Pour comprendre l’ire des chauffeurs il faut savoir que le prix du carburant en Côte d’Ivoire est de loin le plus élevé de la sous région. Les augmentations sont légion et se font en dehors du cadre réglementaire de fixation des prix depuis surtout 2005. Déjà le 12 février 2010, le gouvernement a procédé à une augmentation du prix du , carburant à hauteur de 31F. Le gas oïl largement utilisé dans le transport voyait son prix passer de 615 à 645Fcfa, quand le litre de super passait de 708 à 739Fcfa. Comme si cela ne suffisait pas les automobilistes ont découvert avec stupeur que depuis le un jour , le gouvernement a encore majoré les prix de 40 F pour le super et 30 pour le gas oil. Ce qui donne à la pompe, 779Fcfa pour le super et 645Fcfa pour le gas oil. A titre de comparaison au mois de juillet 2009, au moment ou le litre du super coûtait 567Fcfa en Côte d’Ivoire, il était de 500F au Mali, 400 F au Togo et Bénin, 350 au Ghana qui est un pays producteur de pétrole comme la Côte d’Ivoire. Et au Nigéria, le litre revenait simplement à 275Fcfa. C’est tout dire.
Mamadou Doumbes
Mamadou Doumbes
