La grève des transporteurs débutée, hier, a fortement perturbé l'activité économique à Abidjan, mais, aussi le secteur de l'éducation nationale. Les établissements scolaires, bien qu'ouverts, ce lundi, ont enregistré de nombreux absents…
Ce matin, le collège moderne de Cocody (Cmc), est moins agité que d'habitude. Dans l'enceinte de l'établissement et devant le portail, des élèves sont dehors, à 11h, heure de cours. Parmi eux, des apprenants de la classe de 3ème 7. Leurs professeurs de français n'est pas venu ce matin à l'école. « C'est à cause de la grève des transporteurs. Il n'a pas pu avoir un véhicule pour se rendre aux cours », explique une élève de la 3ème 7. Dans la même classe, plusieurs élèves ont manqué à l'appel, à cause de l'arrêt de travail déclenché par le Comité de crise des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Ccsaat), pour protester contre la hausse du prix du carburant. Les wôrô-wôrô, les gbaka (véhicules de transport commun) et les taxis-compteurs sont concernés. Et, pour les enseignants et les élèves, non véhiculés, qui habitent loin de l'établissement, les bus de la Société de transport abidjanais (Sotra) restent l'unique solution. Mais, ces bus, pris d'assaut par les Abidjanais qui n'ont aucun autre moyen de transport, rebutent les enseignants. Dans cet établissement, la classe de 3ème 7 n'est pas la seule touchée par la grève. « Chez nous, plusieurs élèves ne sont pas venus», explique M.T., élève en 5ème 7, au Cmc. En 4ème 4, le prof d'éducation physique et sportive (Eps), n'a pas répondu présent à son heure de cours. « Il n'est pas malade, c'est parce qu'il n'a pas trouvé de véhicule pour venir », explique J.K. Selon lui, les enseignants refusent parfois d'emprunter le bus avec leurs élèves pour venir aux cours. Ils préfèrent encore rester à la maison, quand il n'y a pas de wôrô-wôrô et de taxi-compteur. Dans la même commune, au Lycée technique, où les élèves reviennent de leurs congés de Pâques, plusieurs classes sont à moitié vides. Comme en G1. Quelques élèves de cette classe ont prolongé leurs congés. « Moi, je ne suis pas allée à l'école. J'ai appelé mes camarades de classes, elles m'ont dit qu'elles ne se sont pas rendues aussi en classe faute de véhicule », explique une apprenante de cette classe. Au Cours secondaire méthodiste de Cocody (Csm), plusieurs professeurs n'ont pas pu faire le déplacement, ce matin. Malgré la situation, K.M, un élève de la classe de terminale, s'est rendu aux cours, à pied, parce qu'il habite non loin de là. Mais, il est aussitôt revenu à la maison, car la plupart de ses enseignants ne sont pas venus à l'école. « Dans certaines classes, quelques professeurs ont essayé de donner cours, mais, il n'y avait pas assez d'élèves ». Quand ce ne sont pas les enseignants, ce sont les élèves qui manquent à l'appel. A Abobo, les cours à Adama Sanogo ont aussi été perturbés par la grève des transporteurs. En 1ère A, par exemple, les professeurs ne sont pas venus du tout. « Plusieurs élèves n'étaient pas là également, faute de moyen de transport », explique B.M, un élève de l'établissement. A Yopougon, le collège Offoumo Yapo a connu le même problème. Beaucoup d'élèves ont été notés absents. Pareil pour les professeurs. Le bus ne fait pas trop leur affaire. « Si cette grève continue, ceux qui font l'effort de se rendre à leurs écoles, vont finir par se décourager et, il ne restera plus personne dans les établissements », fait remarquer Marius, un élève en 4ème dans cet établissement.
Raphaël Tanoh
Ce matin, le collège moderne de Cocody (Cmc), est moins agité que d'habitude. Dans l'enceinte de l'établissement et devant le portail, des élèves sont dehors, à 11h, heure de cours. Parmi eux, des apprenants de la classe de 3ème 7. Leurs professeurs de français n'est pas venu ce matin à l'école. « C'est à cause de la grève des transporteurs. Il n'a pas pu avoir un véhicule pour se rendre aux cours », explique une élève de la 3ème 7. Dans la même classe, plusieurs élèves ont manqué à l'appel, à cause de l'arrêt de travail déclenché par le Comité de crise des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Ccsaat), pour protester contre la hausse du prix du carburant. Les wôrô-wôrô, les gbaka (véhicules de transport commun) et les taxis-compteurs sont concernés. Et, pour les enseignants et les élèves, non véhiculés, qui habitent loin de l'établissement, les bus de la Société de transport abidjanais (Sotra) restent l'unique solution. Mais, ces bus, pris d'assaut par les Abidjanais qui n'ont aucun autre moyen de transport, rebutent les enseignants. Dans cet établissement, la classe de 3ème 7 n'est pas la seule touchée par la grève. « Chez nous, plusieurs élèves ne sont pas venus», explique M.T., élève en 5ème 7, au Cmc. En 4ème 4, le prof d'éducation physique et sportive (Eps), n'a pas répondu présent à son heure de cours. « Il n'est pas malade, c'est parce qu'il n'a pas trouvé de véhicule pour venir », explique J.K. Selon lui, les enseignants refusent parfois d'emprunter le bus avec leurs élèves pour venir aux cours. Ils préfèrent encore rester à la maison, quand il n'y a pas de wôrô-wôrô et de taxi-compteur. Dans la même commune, au Lycée technique, où les élèves reviennent de leurs congés de Pâques, plusieurs classes sont à moitié vides. Comme en G1. Quelques élèves de cette classe ont prolongé leurs congés. « Moi, je ne suis pas allée à l'école. J'ai appelé mes camarades de classes, elles m'ont dit qu'elles ne se sont pas rendues aussi en classe faute de véhicule », explique une apprenante de cette classe. Au Cours secondaire méthodiste de Cocody (Csm), plusieurs professeurs n'ont pas pu faire le déplacement, ce matin. Malgré la situation, K.M, un élève de la classe de terminale, s'est rendu aux cours, à pied, parce qu'il habite non loin de là. Mais, il est aussitôt revenu à la maison, car la plupart de ses enseignants ne sont pas venus à l'école. « Dans certaines classes, quelques professeurs ont essayé de donner cours, mais, il n'y avait pas assez d'élèves ». Quand ce ne sont pas les enseignants, ce sont les élèves qui manquent à l'appel. A Abobo, les cours à Adama Sanogo ont aussi été perturbés par la grève des transporteurs. En 1ère A, par exemple, les professeurs ne sont pas venus du tout. « Plusieurs élèves n'étaient pas là également, faute de moyen de transport », explique B.M, un élève de l'établissement. A Yopougon, le collège Offoumo Yapo a connu le même problème. Beaucoup d'élèves ont été notés absents. Pareil pour les professeurs. Le bus ne fait pas trop leur affaire. « Si cette grève continue, ceux qui font l'effort de se rendre à leurs écoles, vont finir par se décourager et, il ne restera plus personne dans les établissements », fait remarquer Marius, un élève en 4ème dans cet établissement.
Raphaël Tanoh