On peut dire sans se tromper que Dollou Kouadio Roger, Bah Ibrahima et Mida Aimé s'en sont mis plein les poches. Eux, des domestiques, ont mis ensemble leurs énergies et intelligences au service du mal en dérobant des numéraires, des bagues de mariage en or serties de diamant, des colliers, des bracelets et une montre en or. Tout ce butin est estimé à 30 millions Fcfa, selon Mme Yed Versie Elize, la victime l'affaire remonte à février. Elise, chef d'entreprise, née il y a 39 ans, à Cape Town (Afrique du Sud), domiciliée à la Riviéra Golf, vient de déménager avec son époux dans un appartement flambant neuf. Le couple a besoin du personnel pour l'aider à entretenir leur demeure, représentant des années de durs labeurs. «J'ai approché une agence pour me trouver des employés de maison. C'est ainsi que je me suis retrouvée avec deux dames à savoir Sondobali Djénéba et Kra Affoué. Il y avait aussi un domestique, Adams et un cuisinier », indique la directrice de société. Seulement une semaine après le début de la collaboration entre la patronne et ses employés, malheur frappe Adams. Il perd un proche parent et demande alors une permission à la maîtresse de maison. Ce qu'elle accepte volontiers. « Il a donc été remplacé par Dollou Kouadio Roger. C'est lui qui assurait son intérim. Depuis l'arrivée de celui-ci dans ma maison, nous avons constaté des pertes successives d'argent et de différents objets de valeur. Ce sont entre autres la somme de 350 Rands soit 50 dollars, mes bagues et mes bijoux qui étaient dans mon placard, rangés très soigneusement », explique Mme Yed en sanglots en constatant les dégâts, le 22 mars. Mais la femme d'affaires de 39 ans veut voir clair dans cette histoire. Elle porte plainte pour vol, le lendemain matin des faits, au commissariat de police du 18ème arrondissement, à la Riviéra (Cocody).
Des bijoux en or emportés
Tout le personnel est auditionné. Et c'est Sondobali Djénéba, 40 ans, qui ouvre le bal. « Adams est rentré de son voyage le dimanche 21 mars. Deux jours après, M. Yed nous a réunis pour nous informer de ce que plusieurs objets de valeur auraient disparu de la maison. Roger a pour habitude de rentrer dans la chambre à coucher du couple. Il s'y enfermait pour en ressortir un peu plus tard. C'est lui qui avait accès à leurs effets personnels. Moi, je ne faisais que nettoyer la chambre sans toutefois toucher à son sac. Roger ne cessait de nous dire qu'il est l'ami de l'époux de la patronne. A ce titre, selon lui, il avait accès à toutes les chambres. Donc, je ne suis pas mêlée à cette histoire de vol », se défend la servante. Quant à Mida Aimé, 20 ans, qui se dit bijoutier, il soutient qu'il n'a rien à voir dans cette affaire de vol. Il explique que Roger s'est présenté à lui dans son atelier en compagnie d'un certain Jean Claude pour lui remettre un collier à souder. « Deux jours après, Roger est revenu avec une bague en or sertie de diamant. Il la vendait et nous sommes tombés d'accord sur la somme de 800.000 Fcfa. J'ai acheté le bijou à ce prix. Une semaine après, il revient encore dans mon atelier avec plusieurs bijoux, à savoir une montre en or, deux bagues en or et une parure. Je lui ai demandé si ces bijoux lui appartenaient. Il m'a répondu par l'affirmative. C'est ainsi que j'ai acheté le tout à 25.000 Fcfa après avoir marchandé. J'ai revendu ces objets mais j'ai confié l'alliance à un bijoutier sénégalais à Adjamé pour qu'il me trouve un client qui peut l'acheter à 70.000 Fcfa», soutient le jeune homme, convaincu qu'il ignorait totalement l'entreprise criminelle de son acolyte. Le bijoutier à qui Aimé affirme avoir confié une partie du butin se nomme Bah Ibrahima. Interrogé à la police, celui-ci souligne qu'il a effectivement reçu l'alliance des mains d'Aimé. « Je lui ai remis la somme de 25.000 Fcfa équivalent au poids de l'objet. Je tiens à préciser que nous, les bijoutiers, avons l'habitude d'effectuer ce genre de transaction. Je connais Aimé comme l'un de mes fournisseurs en bijoux. Je n'ai pas suivi les conseils de mon patron en achetant le bijou avec cet individu qui n'est pas un bijoutier », regrette-t-il en ajoutant qu'il a vendu l'alliance à l'un de ses clients. Le principal accusé, Dollou Roger Kouadio ne dit pas autre chose. Il reconnaît avoir volé le jeudi 18 mars dans la chambre à coucher du couple Yed trois bijoux en or sertis de diamant, une montre en or, une parure et un coffret de parfum de marque B Vlgari. « Je les ai déposés dans la niche du gardien. Ensuite, je les ai emportés. Une fois dehors, j'ai contacté un bijoutier du nom de Aimé à Anono. Je lui ai vendu les objets à 25.000 Fcfa. C'est tout ce que j'ai à déclarer », laisse-t-il entendre. Présentés le 7 avril à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, Roger, Ibrahim et Aimé sont poursuivis par le ministère public pour vol et recel d'objets volés d'une valeur de 30 millions Fcfa. Ils reconnaissent les faits qui leur sont reprochés. Sur la base donc de leurs aveux, les prévenus sont condamnés à 3 mois de prison ferme et 50.000 Fcfa d'amende.
Ouattara Moussa
Des bijoux en or emportés
Tout le personnel est auditionné. Et c'est Sondobali Djénéba, 40 ans, qui ouvre le bal. « Adams est rentré de son voyage le dimanche 21 mars. Deux jours après, M. Yed nous a réunis pour nous informer de ce que plusieurs objets de valeur auraient disparu de la maison. Roger a pour habitude de rentrer dans la chambre à coucher du couple. Il s'y enfermait pour en ressortir un peu plus tard. C'est lui qui avait accès à leurs effets personnels. Moi, je ne faisais que nettoyer la chambre sans toutefois toucher à son sac. Roger ne cessait de nous dire qu'il est l'ami de l'époux de la patronne. A ce titre, selon lui, il avait accès à toutes les chambres. Donc, je ne suis pas mêlée à cette histoire de vol », se défend la servante. Quant à Mida Aimé, 20 ans, qui se dit bijoutier, il soutient qu'il n'a rien à voir dans cette affaire de vol. Il explique que Roger s'est présenté à lui dans son atelier en compagnie d'un certain Jean Claude pour lui remettre un collier à souder. « Deux jours après, Roger est revenu avec une bague en or sertie de diamant. Il la vendait et nous sommes tombés d'accord sur la somme de 800.000 Fcfa. J'ai acheté le bijou à ce prix. Une semaine après, il revient encore dans mon atelier avec plusieurs bijoux, à savoir une montre en or, deux bagues en or et une parure. Je lui ai demandé si ces bijoux lui appartenaient. Il m'a répondu par l'affirmative. C'est ainsi que j'ai acheté le tout à 25.000 Fcfa après avoir marchandé. J'ai revendu ces objets mais j'ai confié l'alliance à un bijoutier sénégalais à Adjamé pour qu'il me trouve un client qui peut l'acheter à 70.000 Fcfa», soutient le jeune homme, convaincu qu'il ignorait totalement l'entreprise criminelle de son acolyte. Le bijoutier à qui Aimé affirme avoir confié une partie du butin se nomme Bah Ibrahima. Interrogé à la police, celui-ci souligne qu'il a effectivement reçu l'alliance des mains d'Aimé. « Je lui ai remis la somme de 25.000 Fcfa équivalent au poids de l'objet. Je tiens à préciser que nous, les bijoutiers, avons l'habitude d'effectuer ce genre de transaction. Je connais Aimé comme l'un de mes fournisseurs en bijoux. Je n'ai pas suivi les conseils de mon patron en achetant le bijou avec cet individu qui n'est pas un bijoutier », regrette-t-il en ajoutant qu'il a vendu l'alliance à l'un de ses clients. Le principal accusé, Dollou Roger Kouadio ne dit pas autre chose. Il reconnaît avoir volé le jeudi 18 mars dans la chambre à coucher du couple Yed trois bijoux en or sertis de diamant, une montre en or, une parure et un coffret de parfum de marque B Vlgari. « Je les ai déposés dans la niche du gardien. Ensuite, je les ai emportés. Une fois dehors, j'ai contacté un bijoutier du nom de Aimé à Anono. Je lui ai vendu les objets à 25.000 Fcfa. C'est tout ce que j'ai à déclarer », laisse-t-il entendre. Présentés le 7 avril à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, Roger, Ibrahim et Aimé sont poursuivis par le ministère public pour vol et recel d'objets volés d'une valeur de 30 millions Fcfa. Ils reconnaissent les faits qui leur sont reprochés. Sur la base donc de leurs aveux, les prévenus sont condamnés à 3 mois de prison ferme et 50.000 Fcfa d'amende.
Ouattara Moussa