L’enquête diligentée par la police économique et financière débute par l’audition de Mohamed Diakité. Il est le sous-directeur de l’agence judiciaire du trésor. Selon lui, le nommé Zadi Kaure Auguste a été radié des effectifs de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique où il était employé en qualité de vacataire pour faux usage de faux diplômes en 2009. Selon les sous-directeurs de l’agence judiciaire du Trésor, des irrégularités ont été constatées dans la délivrance d’attestation d’exonération de pénalité au profit de la société Trans-Inter par l’agence comptable des créances contentieuses (Accc). Pour obtenir ce document, Mme Fadiga Fatou Christelle, responsable financier de la société, a remis son dossier d’impayés à Auguste. Celui-ci animait un circuit parallèle de traitement des incidents bancaires. Il parvient à obtenir l’attestation demandée sans que la procédure en la matière n’ait été respectée. Interrogé, Auguste affirme qu’il a été approché par dame Fadiga le 23 mars afin qu’il l’aide à obtenir le papier relatif à l’exonération de pénalité libératoire. Ne voulant pas payer, explique-t-il, la pénalité de 10% qui devait être appliquée sur le montant de 6.206.651 Fcfa soit 620.651 Fcfa, elle m’a promis une contrepartie de 200.000 Fcfa. « Je me suis rendu au Accc où Kipré Mia Mesmin, fondé de pouvoir de cette agence, m’a délivré le document dans l’espoir de recevoir les 200.000 Fcfa. Je précise que Mme Fadiga ne m’a pas remis l’argent. Je lui ai indiqué que j’ai été radié en avril 2009 des effectifs de la direction du Trésor et de la comptabilité publique. J’ai fait du faux sur le diplôme de maîtrise de Droit des affaires. Je signale que malgré ma situation j’ai traité cinq dossiers avec Kipré Mia Mesmin », avoue Auguste en soutenant qu’il entretenait effectivement un circuit parallèle de délivrance des attestations d’exonération de pénalité pour faire face à ses besoins financiers.
Entendue par la police économique
Mme Fadiga déclare avoir fait la connaissance de Zadi il y a deux ans en qualité d’agent du Trésor public. Après l’avoir contacté, elle lui a remis le dossier afin qu’il accélère la procédure de délivrance de l’attestation d’exonération de pénalité libératoire. « J’ai tenté de joindre par téléphone Zadi malheureusement il était injoignable. C’est ainsi que j’ai été informée par la direction du Trésor public qu’il ne faisait plus partie du personnel. Il m’a fait croire que je devais payer une pénalité d’au moins 200.000 Fcfa. Ce que j’ai refusé puisque le dossier étant en règle. Je ne lui ai jamais promis de l’argent contre service rendu », se défend-elle. Quant à M. Kipré, il soutient qu’il avait simplement des relations professionnelles avec le prévenu. C’est fort de cette collaboration que ce dernier l’a approché afin qu’il délivre le document pour le compte de la société Trans-Inter. « J’ai délivré le papier et non en contrepartie de la promesse de paiement de la somme de 200.000 Fcfa. Je n’ai jamais su que le sieur Zadi avait été radié pour faux et usage de faux sur document administratif », affirme-t-il en niant toute implication dans un quelconque circuit parallèle. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 7 avril, le mis en cause choisit le chemin du mea-culpa. Il reconnaît avoir usurpé le titre d’agent du Trésor public en entretenant un circuit parallèle de délivrance d’attestation d’exonération de pénalité. Auguste demande la clémence du tribunal. Un aveu qui ne peut lui profiter car le juge le déclare coupable aux yeux de la loi. Il est mis sous les verrous pour trois mois fermes assortis d’une amende de 100.000 Fcfa.
Bahi K.
Entendue par la police économique
Mme Fadiga déclare avoir fait la connaissance de Zadi il y a deux ans en qualité d’agent du Trésor public. Après l’avoir contacté, elle lui a remis le dossier afin qu’il accélère la procédure de délivrance de l’attestation d’exonération de pénalité libératoire. « J’ai tenté de joindre par téléphone Zadi malheureusement il était injoignable. C’est ainsi que j’ai été informée par la direction du Trésor public qu’il ne faisait plus partie du personnel. Il m’a fait croire que je devais payer une pénalité d’au moins 200.000 Fcfa. Ce que j’ai refusé puisque le dossier étant en règle. Je ne lui ai jamais promis de l’argent contre service rendu », se défend-elle. Quant à M. Kipré, il soutient qu’il avait simplement des relations professionnelles avec le prévenu. C’est fort de cette collaboration que ce dernier l’a approché afin qu’il délivre le document pour le compte de la société Trans-Inter. « J’ai délivré le papier et non en contrepartie de la promesse de paiement de la somme de 200.000 Fcfa. Je n’ai jamais su que le sieur Zadi avait été radié pour faux et usage de faux sur document administratif », affirme-t-il en niant toute implication dans un quelconque circuit parallèle. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 7 avril, le mis en cause choisit le chemin du mea-culpa. Il reconnaît avoir usurpé le titre d’agent du Trésor public en entretenant un circuit parallèle de délivrance d’attestation d’exonération de pénalité. Auguste demande la clémence du tribunal. Un aveu qui ne peut lui profiter car le juge le déclare coupable aux yeux de la loi. Il est mis sous les verrous pour trois mois fermes assortis d’une amende de 100.000 Fcfa.
Bahi K.