Les transporteurs, il faut le dire, ont, cette fois-ci, réussi leur coup. Sans grande déclaration, ils ont réussi depuis le lundi dernier à paralyser toute la Côte d'Ivoire. Le gouvernement, noyé par le succès de la grève, tente par tous les moyens de faire entendre raison aux chauffeurs et transporteurs. Yacouba Diakité, président du collectif des syndicats des chauffeurs professionnels de Côte d'Ivoire, l'une des têtes de proue du mouvement, précise : "Ce que nous demandons aujourd'hui, c'est que l'Etat réduise le coût du carburant pour que nous reprenions le travail. Que l'Etat réduise le coût du carburant de sorte à ce que nous puissions à notre niveau réduire le coût du transport". Selon lui, pour que le transport reprenne, il faut que l'Etat revoie à la baisse le prix du carburant à la pompe. "Les discussions se poursuivent et nous ne sommes pas encore tombés d'accord sur un compromis. Nous voulons que les prix soient revus à la baisse, notamment 450 francs pour le gasoil et 550 francs pour l'essence". Aussi, s'insurge-t-il contre le fait qu'ils ne soient pas associés à la fixation du prix du carburant.
Jean Prisca
Jean Prisca