Les Abidjanais ont réappris à marcher depuis lundi, tant il n’avait pas le choix. La grève paralysante des transporteurs a, en effet, contraint ceux qui n’ont pas de véhicule à battre le macadam hier, à Abidjan. Quand elle n’a pas empêchée bon nombre de travailleurs d’être à l’heure au boulot ou même de ne point s’y rendre.
« 20 kilomètres à pieds, ça use, ça use les souliers », nombreux sont les ivoiriens, qui se sont remémorés ce refrain scolaire, hier. Ahanant sous la canicule et littéralement trempés de sueur, les Abidjanais ont souffert le martyr mardi. Contraints d’aller au travail ou de vaquer à leurs occupations génératrices de revenus, ils n’ont eu de choix, que de battre le pavé. De longues distances comme celle reliant yopougon au plateau, ont été couverte à pied. Il est vrai, la sotra a prêté main forte aux usagers, mais elle ne pouvait faire face à la demande, qui s’est avérée très forte au même moment. En outre, plutôt que d’attendre un bus, qui n’arrive qu’à un moment précis, parfois plein à craquer, certains ont du battre le macadam pour joindre Adjamé, le plateau, Treichville ou encore vridi. Les plus chanceux ont pu etre transportés par l’entreprise. D’autres n’ont pas eu ce privilège. Cette crise a mis à nu le manque de solidarité de nombreux possédant des véhicules. C’est très rare, en effet, que des autostoppeurs ont été remorqués, en dépit de leur insistance. Même les femmes, pour une fois n’ont pas eu la faveur tant recherchée. « Tout le monde à peur. Ceux à qui tu rend service, ce sont ceux là, qui te braquent après. Aujourd’hui, on ne peut plus se fier aux femmes. Elles sont même plus dangereuses que les hommes », a argumenter un propriétaire de voiture. Perte des valeurs sociales, regain d’individualisme ? Rien n’est moins sur, toujours est-il, cependant, que cette grève à révélé une autre facette des abidjanais, le manque de solidarité.
André Djaha
« 20 kilomètres à pieds, ça use, ça use les souliers », nombreux sont les ivoiriens, qui se sont remémorés ce refrain scolaire, hier. Ahanant sous la canicule et littéralement trempés de sueur, les Abidjanais ont souffert le martyr mardi. Contraints d’aller au travail ou de vaquer à leurs occupations génératrices de revenus, ils n’ont eu de choix, que de battre le pavé. De longues distances comme celle reliant yopougon au plateau, ont été couverte à pied. Il est vrai, la sotra a prêté main forte aux usagers, mais elle ne pouvait faire face à la demande, qui s’est avérée très forte au même moment. En outre, plutôt que d’attendre un bus, qui n’arrive qu’à un moment précis, parfois plein à craquer, certains ont du battre le macadam pour joindre Adjamé, le plateau, Treichville ou encore vridi. Les plus chanceux ont pu etre transportés par l’entreprise. D’autres n’ont pas eu ce privilège. Cette crise a mis à nu le manque de solidarité de nombreux possédant des véhicules. C’est très rare, en effet, que des autostoppeurs ont été remorqués, en dépit de leur insistance. Même les femmes, pour une fois n’ont pas eu la faveur tant recherchée. « Tout le monde à peur. Ceux à qui tu rend service, ce sont ceux là, qui te braquent après. Aujourd’hui, on ne peut plus se fier aux femmes. Elles sont même plus dangereuses que les hommes », a argumenter un propriétaire de voiture. Perte des valeurs sociales, regain d’individualisme ? Rien n’est moins sur, toujours est-il, cependant, que cette grève à révélé une autre facette des abidjanais, le manque de solidarité.
André Djaha