Statu quo. Les Abidjanais sont encore restés à la maison ou ont rallié leur lieu de service à pied. Malgré la rencontre avec leur tutelle et le porte parole du Chef de l’Etat, la grève des chauffeurs s’est poursuivie encore hier. Taxis, compteurs, wôrô-wôrô, gbakas, 504 et autres véhicules de transport en commun sont restés immobilisés. Dans certains quartiers, comme Koumassi, les chauffeurs veillaient au grain. « Nous allons faire échouer toute tentative visant à faire avorter notre grève », a averti un groupe de chauffeurs rencontrés à Koumassi au carrefour Agouti. Les initiateurs de la grève affichaient leur détermination à aller jusqu’au bout de leur lutte. « Notre principale revendication est la baisse des prix du carburant. Si cela n’est pas fait, nous maintiendrons notre position », a indiqué Diakité Yacouba, président du Collectif des fédérations des chauffeurs professionnels de Côte d’Ivoire (CFSCP-CI), joint au téléphone en début d’après-midi. Sur certaines artères d’Abidjan, les pousse-pousse et les brouettes ont pris la relève pour transporter les marchandises. « Dieu merci, nous nous sommes mis ensemble pour remplir un pousse-pousse, qui va déposer nos affaires notre marché », se réjouissaient des restauratrices de cette cité. De son côté, le gouvernement a tenté vainement de faire revenir les grévistes sur leur décision. Deux rencontres ont eu lieu. La première avec Gervais Coulibaly porte-parole du Chef de l’Etat, mais sans succès. Car, les chauffeurs ont été intransigeants face à leur interlocuteur : « Pas de reprise de travail, sans la baisse effective des prix à la pompe ». La seconde a réuni les membres du comité interministériel de lutte contre la hausse des prix. Là aussi, sans résultat concret.
Entre-temps, une peur panique s’est emparée des automobilistes qui ont pris d’assaut les stations d’essence pour faire le plein des réservoirs de leurs véhicules. Partout, c’était de longues files d’attentes. « On a appris que les stations seront fermées demain ( ndlr, aujourd’hui). On accourt donc pour nous approvisionner en carburant », a confié, un enseignant. Dans notre parution d’hier, Marius Comoé, président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (FACICI), menaçait en effet de fermer les stations d’essence, ce mercredi. Pour protester soutenir la grève des chauffeurs et protester contre l’intransigeance des autorités. Enfin d’après-midi, beaucoup de stations avaient déjà fermé.
Thiery Latt
Entre-temps, une peur panique s’est emparée des automobilistes qui ont pris d’assaut les stations d’essence pour faire le plein des réservoirs de leurs véhicules. Partout, c’était de longues files d’attentes. « On a appris que les stations seront fermées demain ( ndlr, aujourd’hui). On accourt donc pour nous approvisionner en carburant », a confié, un enseignant. Dans notre parution d’hier, Marius Comoé, président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (FACICI), menaçait en effet de fermer les stations d’essence, ce mercredi. Pour protester soutenir la grève des chauffeurs et protester contre l’intransigeance des autorités. Enfin d’après-midi, beaucoup de stations avaient déjà fermé.
Thiery Latt