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Politique Publié le jeudi 15 avril 2010 | Le Patriote

Délestage, grèves des transporteurs, cherté de la vie : Tout est mélangé sous Gbagbo

Le front social est à nouveau en ébullition. Depuis 72 heures, tout s’est arrêté dans tout le pays en général et à Abidjan en particulier. Les transporteurs ont lancé un mouvement de grève suivi à 100 %. Plongeant le pays dans une léthargie presque sans précédant. Les services ne fonctionnant qu’au ralenti, faute de véhicules de transport sur les routes. Idem pour les fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que les travailleurs du secteur privé qui, chaque matin, sont alignés tels des écoliers aux abords des routes dans l’espoir de s’attirer la ‘’pitié’’ et la ‘’compassion’’ de quelques automobilistes, dont certains, dans de rutilantes cylindrées roulant à vive allure, ne leur accordent même pas l’aumône d’une œillade. Puis, lorsque, fatigués, éreintés sous un soleil de plomb, ils ne trouvent pas gain de cause, ils retournent chez eux, sans s’être rendus qui, à leurs postes, qui à leurs services. Même les établissements scolaires d’habitude intransigeants sur la présence des élèves au cours, sont obligés de prolonger leurs vacances de Pâques ainsi que celles du personnel, qui ont pris fin officiellement depuis lundi dernier 12 avril. Il en est de même pour la plupart des services publics qui fonctionnent à moitié pour certains et pas du tout pour d’autres. De mémoire d’Ivoiriens et d’observateurs de la scène politique ivoirienne, c’est bien la toute première fois que le fonctionnement de tous les services est aussi paralysé du fait d’une grève. Et ce, dans l’indifférence totale des dirigeants. Cette grève des syndicats et acteurs du secteur du transport, intervient après celle des enseignants, des médecins et infirmiers, et d’autres structures socio professionnelles. A chaque fois que tous ces faits sont portés devant le chef de l’Etat, garant de la constitution et élu pour œuvrer pour le bien-être de ses compatriotes, ce dernier n’a apporté aucune solution durable. Sinon des accusations portées contre ses opposants. Il en est ainsi pour la question du délestage qui a secoué et continue de secouer les ménages et les services. En effet, le nouveau ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Comoé Kouadio a été confronté à son baptême du feu. Le 1er Février dernier, il a informé les populations ivoiriennes d’un programme national de délestage sur toute l’étendue du territoire national. Selon lui, cette situation durerait quatre mois à compter de février 2010. La raison de ce délestage qui est un phénomène que les Ivoiriens découvrent pour la première fois depuis l’histoire de leur pays, trouve son explication dans une panne accidentelle survenue trois mois auparavant, soit en décembre 2009 sur une des turbines de la centrale d’AZITO. Comme il sait très bien le faire, Laurent Gbagbo monte au créneau, deux mois seulement après le début des délestages. Dans une adresse à la Nation, le chef de file des Refondateurs, minimise le problème. Mais aussi et surtout, accuse ses opposants d’en être la cause. Avant de promettre la main sur le cœur, à ces compatriotes que tout ceci serait solutionné et se conjuguerait désormais au passé, donnant une semaine à ses techniciens pour résorber la crise. Mais le délestage continue de plus belle, en dépit des promesses de Gbagbo. En en rajoutant ainsi à la longue liste de la misère, et de la souffrance des Ivoiriens depuis l’avènement de la Refondation au pouvoir.

Yves M. Abiet
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