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Économie Publié le jeudi 15 avril 2010 | Le Patriote

Grève des transporteurs : Les marchés d’Abidjan Sud paralysés aujourd’hui

Elles promettent se faire entendre. De la façon la plus bruyante. Et elles en ont donné le ton hier à travers divers marchés de la Zone Abidjan- Sud qu’elles promettent paralyser à compter d’aujourd’hui. « Si le gouvernement ne parvient pas à trouver une solution idoine aux revendications des transporteurs aujourd’hui (Ndlr, hier) nous allons paralyser tous les marchés du secteur sud d’Abidjan qui regroupe Koumassi, Port- Bouët, Marcory, Treichville. Voyez- vous, nous n’arrivons plus à prendre nos marchandises en rase campagne pour approvisionner les marchés ». C’est ce qu’ont laissé entendre, en chœur, Mme Coulibaly Fétigué Mariam, Mme Honorine Assoa, Mme Gbané et Léa Tanoh, porte-parole des femmes des marchés de la Zone d’Abidjan Sud. Celles- ci procédaient à la mobilisation de leurs sœurs du marché de du sous- quartier "Houphouët- Boigny" de Koumassi.

Le visage grave, le corps dégoulinant de sueur, chacune des dames y allait comme elle le peut pour faire le maximum de bruits. Avec des barres de fer, elles battaient des boîtes vides de conserve, tapaient sur des morceaux de fer, agitaient des castagnettes et même des grelots. "Diminuez gasoil" ; "Gbagbo, on a faim" sont autant de slogans qu’elles scandaient. Au fur et à mesure qu’elles sillonnaient les coins et recoins du marché, le groupe grossissait et les marchandes emballaient leurs marchandises, débarrassant les étals de tout produit. « Demain (ndlr, aujourd’hui), ce sera la totale, nous allons simplement fermer le marché puisque trois jours durant, nous n’avons pas de provisions », ont-elles promis.

Autre lieu, même décor. Au marché de Gonzagueville, dans la commune de Port-Bouët, c’est aux abords de la voie express menant à Grand-Bassam qu’elles se sont massées. Comme à Koumassi, les dames font un tintamarre monstre avec toute sorte "d’instruments ". A tue tête, elles crient leur indignation de ne pouvoir prendre leurs marchandises en campagne. Se disant ulcérées par le fait que le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, ne semble pas soucieux de résoudre la crise du transport, les femmes de Gonzagueville projettent couper Abidjan du reste du pays en érigeant des barrages sur la voie conduisant à Grand-Bassam à compter de ce jour. Ayant voulu donner de l’ampleur à leur mouvement, les dames avaient commencé à sillonner des sous- quartiers de Port- Bouët lorsque le Commissaire de Gonzagueville, qui a dit comprendre leur colère, leur a conseillé de sursoir aux actions de foule. « Il nous a même donné mille francs pour nous désaltérer. Mais, nous lui avons dit que demain (Ndlr, aujourd’hui) si la situation ne s’améliore pas, nous barrerons la voix menant à Grand-Bassam », a confié Mme Aziminon Ana, Vice- Présidente des femmes du marché de Gonzagueville. Jusqu’en début de soirée, hier, cette fièvre s’étendait à Marcory et Treichville.

Jean- Antoine Doudou
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