La dernière augmentation des prix du carburant a fait sortir l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI) ‘’de ses gonds’’. La plus vieille centrale syndicale ivoirienne a tenu hier à la Bourse du travail, de Treichville, un conseil consultatif à l’effet d’analyser la situation sociale du pays. « (…) Trop c’est trop ! Nous ne pouvons pas accepter que les travailleurs continuent de souffrir. Ils ne peuvent pas se rendre à leur lieu de travail, faute de moyens de transport et les grands perdants sont ceux qui sont payés au pointage » a déploré le porte-parole du conseil consultatif, le secrétaire général adjoint de l’Ugtci, M. Joseph Ebagnerin. Il a relevé que l’Ugtci ne peut rester indifférente face à cette situation. « Nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Car, en face, le gouvernement ne semble pas faire de la réduction des prix du carburant une urgence », a-t-il martelé, en faisant remarquer qu’aucune négociation véritable n’est menée avec les transporteurs. Toutefois, le conseil consultatif s’est refusé de donner un délai au gouvernement pour le règlement de ce problème. Mais la réaction de l’Ugtci, à en croire Joseph Ebagnerin, sera décisive dans les heures à venir si le gouvernement ne trouve pas de solutions aux problèmes du carburant. Pour sa part, le secrétaire général de cette centrale syndicale, M.François Ade Mensah a rappelé qu’en 2008 il y a eu une augmentation de carburant. Et que c’est face à la pression des travailleurs avec en prime la grève de l’Ugtci que le gouvernement a reculé. Un comité de réflexion sur la cherté de la vie et la réduction des prix du carburant avaient été mis sur pied. Malheureusement, a-t-il poursuivi, les réflexions issues de ce comité sont restées lettres mortes. Et les populations ivoiriennes sont confrontées à une énième hausse des prix du carburant avec pour conséquence la grève des transporteurs.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé