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Société Publié le jeudi 15 avril 2010 | Nuit & Jour

Grève des transporteurs : Quand la marche devient un facteur de développement

Déclenchée le 11 avril 2010, la grève des transporteurs aggravera sans conteste la pauvreté d’une frange importante de la population ivoirienne. L’impossibilité de se déplacer a déjà obligé bon nombre de PME/PMI a fermer carrément leurs portes. Pas un seul maillon de l’économie nationale pour qui, cette grève ne soit pas un drame certes, mais celle-ci comporte néanmoins des avantages pour les ménages. A la faveur de cette grève, bon nombre d’opérateurs économiques ont compris que la marche peut être un facteur de développement. De tout temps, les frais de transport et de déplacement occupent une bonne place dans l’élaboration des frais de fonctionnement des entreprises. A la faveur de cette grève, c’est ce gros chapitre qui disparaît du passif desdites structures, les populations ayant découvert que l’on peut effectuer certains déplacements professionnels et commerciaux à pied. En temps normal, on n’hésitait pas à emprunter le taxi ou le Wôrô-wôrô pour parcourir une distance de 200 mètres. Les populations Abidjanaise sont retournées aux veilles habitudes qui sont de grands actes économiques permettant de réduire les frais de fonctionnement. Pour aller au marché d’à-côté, ou déposer les enfants à l’école du quartier, les gens de maison empruntaient toujours le taxi. A la faveur de cette grève, c’est avec plaisir que tout le monde marche, idem pour bon nombre de livreurs de documents ou de marchandises. Cette grève a aussi donné jour à un vaste élan de solidarité au sein des ménages et des entreprises. Les fonctionnaires bénéficiant de véhicules de service ‘’DCI’’, n’hésitant pas à embarquer les autres fonctionnaires résident dans leurs quartiers. En plus de réserver carrément un véhicule aux déplacements des personnels, des chefs d’entreprises n’hésitent pas à emmener avec eux, leurs collaborateurs résidents non loin de chez eux. En même temps qu’elle a indéniablement porté un mauvais coup à la création de richesse, la grève des transporteurs a rapproché les agents économiques de diverses manières.

Les espaces de plaisir désormais vides

Autrefois libres de se rendre dans tous les lieux de dévergondage, la gent féminine Abidjanaise est désormais cloitrée chez elle. Plus question d’écumer les boîtes de nuit pour jouer les streaptiseuses, plus question d’aller s’adonner aux pardouzes amicales aux bordures des plages, plus question de rallier les hauts lieux de prostitution autrefois pris d’assaut à partir de minuit. A cause de cette grève, les préservatifs usagers sont désormais invisibles dans les jardins publics, dans escaliers et sous-sols des immeubles des bâtiments administratifs et surtout dans les toilettes publiques. Parce qu’elles ne peuvent plus se déplacer à leur guise, les prostitués d’Eburnie sont progressivement contraintes à la sagesse, bloquées qu’elles sont dans leurs maisons. Cette grève contribuera donc à la baisse du taux de prévalence de certaines pandémies tel le Sida. Parce qu’il ne reçoit plus son trop plein de gens aux sales habitudes, l’environnement est désormais aseptisé et débarrassé de la poisse. Cette grève a donc contribué à remodeler des vies, toute chose disposant les bras valides à l’exercice d’une activité économique vitale.


Franck Boyo
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