Les chauffeurs n’entendent pas se laisser intimider et mettre fin à la grève en dépit des arrestations de certains des leurs.
La tentative du gouvernement de briser la grève observée depuis lundi par le Comité de crise des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Csaat) n’a pas marché. Les chauffeurs de taxis, wôro-wôro, gbaka et de cars n’entendent pas se laisser distraire par les déclarations faites hier sur la 1ère chaîne de télévision de la Rti. Losseni Diabaté, porte-parole du Csaat, joint hier par téléphone, est formel. «Le mot d’ordre de grève sera maintenu jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites. Nous exigeons au moins une réduction de 100 Fcfa sur le prix du gasoil», a-t-il fait comprendre en dépit des atteintes à leur intégrité physique. En effet, vers 10 heures, des éléments du Cecos ont raflé une dizaine des leurs à leur QG sis à Yopougon Figgayo. Ils n’ont été libérés qu’à 16 heures. C’est à la suite de cette arrestation qu’un nommé Koffi Serge, se faisant passer pour le porte-parole du Csaat a annoncé la fin de la grève sur les antennes de la Rti. Ce dernier, a expliqué Losseni Diabaté, ne fait pas partie des leurs. Et de préciser «Nous ne nous reconnaissons pas dans cette déclaration». D’ailleurs, les grévistes ne souhaitent plus négocier avec le porte-parole de la présidence, Gervais Coulibaly. Depuis cinq jours, le débrayage des acteurs du monde des transports a rendu la circulation fluide dans les rues d’Abidjan. Dans la journée d’hier, les gares routières qui grouillent habituellement de monde sont restées désespérément vides. D’Adjamé-Liberté en passant par la Renault à la gare routière de la commune, on entend les mouches voler. On ne voit plus les ‘’gnanbolo’’, les ‘’coxers’’ et autres syndicalistes se chamailler pour le partage de leur profit. Au grand carrefour de la Riviera II, aucun véhicule n’est stationné. La situation est identique à Port-Bouët. Tout près du centre pilote, l’on n’entend plus les bruits assourdissants des klaxons de voitures. La circulation toujours embouteillée à ce carrefour du fait des wôro-wôro qui y stationnent est fluide. A Yopougon, aucun désordre depuis lundi à la Siporex où de nombreux chauffeurs de gbaka et wôro-wôro ont l’habitude de charger leurs véhicules. Les populations n’ont d’autres choix que d’emprunter les bus de la Sotra ou de marcher.
Nimatoulaye Ba
Légende : Les gbaka sont restés stationnés du fait de la grève que les chauffeurs observent depuis cinq jours.
La tentative du gouvernement de briser la grève observée depuis lundi par le Comité de crise des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Csaat) n’a pas marché. Les chauffeurs de taxis, wôro-wôro, gbaka et de cars n’entendent pas se laisser distraire par les déclarations faites hier sur la 1ère chaîne de télévision de la Rti. Losseni Diabaté, porte-parole du Csaat, joint hier par téléphone, est formel. «Le mot d’ordre de grève sera maintenu jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites. Nous exigeons au moins une réduction de 100 Fcfa sur le prix du gasoil», a-t-il fait comprendre en dépit des atteintes à leur intégrité physique. En effet, vers 10 heures, des éléments du Cecos ont raflé une dizaine des leurs à leur QG sis à Yopougon Figgayo. Ils n’ont été libérés qu’à 16 heures. C’est à la suite de cette arrestation qu’un nommé Koffi Serge, se faisant passer pour le porte-parole du Csaat a annoncé la fin de la grève sur les antennes de la Rti. Ce dernier, a expliqué Losseni Diabaté, ne fait pas partie des leurs. Et de préciser «Nous ne nous reconnaissons pas dans cette déclaration». D’ailleurs, les grévistes ne souhaitent plus négocier avec le porte-parole de la présidence, Gervais Coulibaly. Depuis cinq jours, le débrayage des acteurs du monde des transports a rendu la circulation fluide dans les rues d’Abidjan. Dans la journée d’hier, les gares routières qui grouillent habituellement de monde sont restées désespérément vides. D’Adjamé-Liberté en passant par la Renault à la gare routière de la commune, on entend les mouches voler. On ne voit plus les ‘’gnanbolo’’, les ‘’coxers’’ et autres syndicalistes se chamailler pour le partage de leur profit. Au grand carrefour de la Riviera II, aucun véhicule n’est stationné. La situation est identique à Port-Bouët. Tout près du centre pilote, l’on n’entend plus les bruits assourdissants des klaxons de voitures. La circulation toujours embouteillée à ce carrefour du fait des wôro-wôro qui y stationnent est fluide. A Yopougon, aucun désordre depuis lundi à la Siporex où de nombreux chauffeurs de gbaka et wôro-wôro ont l’habitude de charger leurs véhicules. Les populations n’ont d’autres choix que d’emprunter les bus de la Sotra ou de marcher.
Nimatoulaye Ba
Légende : Les gbaka sont restés stationnés du fait de la grève que les chauffeurs observent depuis cinq jours.