La grève des gbaka, taxis, wôrô-wôrô et cars s'est transformée hier, à son troisième jour, en des casses. Selon des informations recueillies auprès de la Société de transport abidjanais (Sotra), 20 bus ont été endommagés pour cette seule journée par des jeunes non identifiés à Port-Bouët et à Abobo. Heureusement, il n'y a pas eu de blessé. “La première attaque a eu lieu à 5h du matin à Gonzaqueville dans la commune de Port-Bouët. Des jeunes gens assis en bordure de route jettent de gros cailloux sur les vitres des bus. Puis après leur forfait, ils se rabattent dans leur maison, se faisant passer pour des spectateurs. C'est une méthode guérilla urbaine qu'ils ont utilisée jusqu'à 10h dans cette zone. A Adjouffou, autre sous-quartier de cette commune. Ce sont 13 bus qu'ils ont endommagés dans cette partie de Port-Bouët qui pour nous, est une foyer de tension qui vient de naître. En dehors d'Abobo qui s'est illustré encore négativement hier après-midi avec 7 autres bus”, s'est indigné M. Eugène Kadet, directeur de la communication et du marketing de la Sotra qui a déploré qu'il n'y ait pas eu d'arrestation de vandales malgré le dispositif sécuritaire mis en place par la police, la gendarmerie et le CeCOS dans le district d'Abidjan. Compte tenu de la situation. Loin de baisser les bras dans l'accomplissement de son service public, la Sotra a procédé au remplacement des pare-brise endommagés et a continué la desserte des lignes à l'exception de quelques-unes à Abobo. Sous l'œil vigilant des forces de l'ordre. Lundi et mardi, 12 bus ont été cassés par des vandales dans cette commune. Ce regain d'attaques des bus de la Sotra fait suite aux propos d'un responsable des grévistes “de s'attaquer aux sociétés d'Etat de transport ou autre entreprise concurrente si aucune décision n'est prise dans 24h...” Didier Keï
Société Publié le vendredi 16 avril 2010 | Notre Voie