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Économie Publié le vendredi 16 avril 2010 | Le Patriote

Grève des transporteurs : Les femmes entrent en scène

Elles ont remis le couvert. Hier, les femmes du marché de Jean Folly, à Port-Bouët ont donné de la voie. A l’aide de boîtes de tomate, de sifflets, elles se sont fait entendre en barrant la voie express qui conduit à Grand-Bassam. Avec des slogans qui exprimaient leur misère. « On a faim. Diminuez le carburant. On n’a plus rien dans le marché », scandaient-elles. Parties du corridor, elles se sont regroupées au marché. Très rapidement, le petit groupe qui a initié la marche a été rejoint par des centaines de femmes déterminées, qui n’ont pas hésité à se rouler sur le bitume pour crier leur désarroi. « Nous avons décidé de marcher parce que nous n’arrivons pas à convoyer nos marchandises sur notre marché ici », a expliqué Mme Anziminon Anna (vice-présidente des commerçantes de Gonzagueville). Des propos appuyés par Eugénie Kouadio N’Dri, Mme Kobena, dite Bal poussière, Traoré Assita et Konaté Assetou, toutes commerçantes. « Aujourd’hui, il n’y a rien dans notre marché. Il n’y a pas de banane, il n’y a pas de manioc », se sont-elles lamentées. Pour faire venir les marchandises, ces femmes sont obligées de faire des acrobaties. « Ce sont souvent les pousse-pousse qui nous viennent en aide. Mais ce moyen n’est pas efficace puisqu’il est plus lent et souvent plus cher », a déploré Bal poussière. Pour qui,la situation actuelle est insupportable. « Nous sommes devenus des chefs de famille. Jusque-là, on tenait tant bien que mal le coup, mais aujourd’hui c’est difficile puisque les prix flambent. Le sac d’aubergines est passé à 25000 FCFA quand la caisse de tomate, coûte elle aujourd’hui 50 000 FCFA », a-t-elle remarqué, avec une pointe d’amertume. Durant un peu plus de deux heures, ces femmes ont fait du bruit à la grande joie des automobilistes, qui n’hésitaient pas à les encourager avec un concert de klaxons, pour certains et des points levés, pour d’autres. « Nous vous soutenons », ne cessaient de lancer plusieurs personnes, à bord de leur véhicule. Après avoir crié leur exaspération face à la cherté de la vie consécutive à la grève des transporteurs, ces commerçantes ont promis d’occuper de nouveau la rue, si rien n’est fait pour améliorer la situation.

Thiery Latt
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