Les transporteurs n’entendent pas baisser la garde. Ils ont décidé de maintenir leur mouvement de grève, en dépit d’une déclaration lue hier, sur les antennes de la télévision nationale (édition de 13 heures) par Koffi Serge, se réclamant membre du collectif des transporteurs. Selon ce dernier, le gouvernement qui a consenti une baisse de 15 Fcfa sur le prix du gasoil, entend poursuivre les négociations avec les grévistes. C’est pourquoi il a appelé immédiatement à la reprise. Malheureusement, cet appel semble tombé dans des oreilles de sourd. Puisque le Comité de crise des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Cssat) a estimé qu’il s’agit d’une «mascarade dans laquelle, les transporteurs ne vont pas tomber.» «Nous ne reconnaissons pas Koffi Serge comme notre porte-parole. Nous savons que plusieurs gendarmes et des éléments du Cecos à bord de véhicules de type 4X4, sont venus encercler notre quartier général à Yopougon Ficgayo pour installer de force, des chargeurs afin qu’ils fassent une déclaration. Nous trouvons cela amusant», fait remarquer Diabaté Losséni, porte-parole du Ccsat. Précisant que la grève est maintenue tant qu’ils n’auront pas de solution satisfaisante. M. Diabaté précise également que les transporteurs ne veulent plus de la médiation du porte-parole du chef de l’Etat, Gervais Coulibaly. Qui, à leurs yeux, ne prend pas véritablement en compte leurs préoccupations. C’est le même son de cloche chez Diakité Yacouba, président du collectif des fédérations des chauffeurs professionnels de Côte d’Ivoire, en tandem avec le Ccsat. Pour lui, il faut au moins une baisse de 145 Fcfa sur le litre du gasoil. Avant d’ajouter à son tour que sa structure ne se reconnaît pas dans la déclaration de Koffi Serge. Les grévistes font savoir également que de plus en plus, ils sont l’objet de menaces. Des «intimidations qui ne les feront pas reculer.»
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely