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Économie Publié le lundi 19 avril 2010 | Le Patriote

y a-t-il eu blessures par balles

Pendant la journée ‘’ville morte’’ du vendredi 16 avril dernier à San-Pedro où les forces de l’ordre ont fait une sortie musclée, rendant ’’la ville plutôt chaude ’’une jeune dame, Diomandé Machiami et un jeune homme, Seydou Karamoko ont été blessés. Blessures causées par balles réelles et ou par éclats de grenades lacrymogènes qui ont été distribuées à profusion ce jour là ? Ils racontent leur infortune.

Diomandé Machiami : “Mon pied ne me supportait plus et je suis tombée”
Le Patriote : Mlle Diomandé, vous portez une plaie sanguinolente sous un gros bandage. Que s’est-il passé ?
Diomandé Machiami : Je me nomme Diomandé Machiami, je suis vendeuse au marché près de Total. Nous allions au marché pour nos activités. Par rapport au mouvement qui se faisait (Ndlr : marche de jeunes grévistes pour empêcher la circulation et l’arrivée de la police), ma grande sœur m’a demandé qu’on rentre à la maison. Je suis allée récupérer mon argent chez une dame. Nous étions donc au bord de la route, devant un magasin. La police pourchassait des jeunes gens et nous avons pris peur. Nous avons commencé à courir. Nous avons entendu des tirs, des coups de feu derrière nous. Je ne sais comment cela est arrivé, j’ai senti une atroce douleur au pied. Je me suis sentie faiblir et suis tombée, presque dans les pommes. Lorsque j’ai ouvert les yeux, des gens étaient autour de moi. Un jeune homme m’a portée au dos, suivi de mes sœurs. Ils m’ont transporté dans une clinique proche où l’infirmier m’a administré 2 piqûres. Après ces premiers soins, nous sommes allées à la maison. Le sang ne s’arrêtait pas de couler. Chaque fois que j’essaie de marcher, le sang coule. La douleur est atroce comme si on m’avait tailladée une partie sensible à l’intérieur de mon pied. Vraiment, je souffre. Dites-moi à qui j’ai fait du tort en allant au marché?
LP : Quand les infirmiers de la clinique se sont occupés de toi, n’ont-ils pas retiré un quelconque objet de ta blessure ?
DM : Avant les tirs des policiers, je sais que je n’avais aucune blessure à cet endroit. A la clinique, les infirmiers ont ‘’fouillé’’ ma blessure avec leurs ciseaux. Ils ont dit qu’ils n’ont pas trouvé d’objet étranger dans ma blessure cependant, il y a des morceaux de chair au tour de la plaie. Voilà ce qui m’est arrivé et je souffre beaucoup. Regardez, je marche difficilement.
Sb


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