Grève des transporteurs ou grève de l’opposition politique au régime de Laurent Gbagbo ? L’interrogation vaut son pesant d’or.
Même s’il ne le dit pas pour éviter de jeter de l’huile sur le feu, Touré Adama, président de la coordination des gares routières de Côte d’Ivoire, est l’objet de sérieuses menaces. Idem pour Diakité Yacouba, président du collectif des fédérations des syndicats des chauffeurs professionnels de Côte d’Ivoire (CFSCP-CI). Tous deux font l’objet de menaces de mort et autres intimidations d’hommes politiques depuis qu’ils ont accepté de mettre un terme à la grève et permettre aux négociations avec les pouvoirs publics d’avancer, affirment des sources proches des transporteurs. Nos informations affirment que, si Touré Adama « Coordinateur » est chez lui, sous la protection, pour l’heure, des transporteurs, la situation est beaucoup plus difficile pour le premier responsable du CFSCP-CI, Diakité Yacouba. Nos sources nous ont certifié que, vu l’intensité des menaces de ceux qui estiment qu’il a accepté « les réformettes et les miettes jetées par Gbagbo » pour casser la grève, au lieu de rester ferme et intransigeant, Diakité Yacouba est actuellement planqué dans une institution internationale ici à Abidjan. Quand nous l’avons joint par téléphone pour vérifier cette information, le président du CFSCP-CI nous a dit, sans ambages, « je ne peux pas vous dire où je suis en ce moment. Mais sachez seulement que je ne suis pas chez moi. C’est trop dangereux ». Quant à l’identité des auteurs de ces menaces, les transporteurs ne se font pas de doute, ces sont les leaders du Rhdp qui, n’ayant pu manipuler leurs responsables, se dressent contre eux, ont expliqué nos informateurs. Pour eux, inutile de chercher plus loin. Ceux qui menacent sont ceux qui ont fait écrire que des vendus ont brisé la grève. « Nous n’avons pas lancé notre mot d’ordre de grève, qui est d’ordre corporatiste, pour que des politiciens véreux viennent s’y greffer et régler des comptes. Nous ne voulons pas servir de cheval de Troie à des pêcheurs en eaux troubles. C’est pour quoi nous ne nous laisserons pas intimider par qui que ce soit, fût-il celui qui a coupé la carte de la Côte d’Ivoire en deux avant la guerre », ont martelé nous sources. Les transporteurs avec lesquels nous avons échangé hier sont déterminés à respecter les engagements qu’ils ont pris avec le gouvernement et n’entendent pas céder à la pression du Rhdp qui les « pousse dans le dos contre le pouvoir ». Affaire à suivre, car des actions de déstabilisation des acquis sont menées depuis hier par des mécontents.
Barthélemy Téhin
tehinf@yahoo.fr
Même s’il ne le dit pas pour éviter de jeter de l’huile sur le feu, Touré Adama, président de la coordination des gares routières de Côte d’Ivoire, est l’objet de sérieuses menaces. Idem pour Diakité Yacouba, président du collectif des fédérations des syndicats des chauffeurs professionnels de Côte d’Ivoire (CFSCP-CI). Tous deux font l’objet de menaces de mort et autres intimidations d’hommes politiques depuis qu’ils ont accepté de mettre un terme à la grève et permettre aux négociations avec les pouvoirs publics d’avancer, affirment des sources proches des transporteurs. Nos informations affirment que, si Touré Adama « Coordinateur » est chez lui, sous la protection, pour l’heure, des transporteurs, la situation est beaucoup plus difficile pour le premier responsable du CFSCP-CI, Diakité Yacouba. Nos sources nous ont certifié que, vu l’intensité des menaces de ceux qui estiment qu’il a accepté « les réformettes et les miettes jetées par Gbagbo » pour casser la grève, au lieu de rester ferme et intransigeant, Diakité Yacouba est actuellement planqué dans une institution internationale ici à Abidjan. Quand nous l’avons joint par téléphone pour vérifier cette information, le président du CFSCP-CI nous a dit, sans ambages, « je ne peux pas vous dire où je suis en ce moment. Mais sachez seulement que je ne suis pas chez moi. C’est trop dangereux ». Quant à l’identité des auteurs de ces menaces, les transporteurs ne se font pas de doute, ces sont les leaders du Rhdp qui, n’ayant pu manipuler leurs responsables, se dressent contre eux, ont expliqué nos informateurs. Pour eux, inutile de chercher plus loin. Ceux qui menacent sont ceux qui ont fait écrire que des vendus ont brisé la grève. « Nous n’avons pas lancé notre mot d’ordre de grève, qui est d’ordre corporatiste, pour que des politiciens véreux viennent s’y greffer et régler des comptes. Nous ne voulons pas servir de cheval de Troie à des pêcheurs en eaux troubles. C’est pour quoi nous ne nous laisserons pas intimider par qui que ce soit, fût-il celui qui a coupé la carte de la Côte d’Ivoire en deux avant la guerre », ont martelé nous sources. Les transporteurs avec lesquels nous avons échangé hier sont déterminés à respecter les engagements qu’ils ont pris avec le gouvernement et n’entendent pas céder à la pression du Rhdp qui les « pousse dans le dos contre le pouvoir ». Affaire à suivre, car des actions de déstabilisation des acquis sont menées depuis hier par des mécontents.
Barthélemy Téhin
tehinf@yahoo.fr