L’entente cordiale entre l’ex-ministre du Transport Albert Mabri Toikeusse et son chef de cabinet Albert Flindé n’est plus qu’un lointain souvenir. Les échanges de bons procédés observés entre les deux hommes au soir de la formation du gouvernement Soro II n’a pas pu cacher le conflit d’intérêt qui était sous jacent. En toile de fond, la bataille pour le positionnement des hommes de Flindé au ministère des Transports. Décryptage sur les dessous d’une ‘’guerre dégueulasse’’.
‘’Le roi est mort, vive le roi’’, cette maxime lancée souvent à la hussarde ne reflète pas la situation qui prévaut actuellement au sein de l’establishment de l’UDPCI et au ministère des Transports. En effet, à la faveur de la formation du gouvernement Soro II, Albert Flindé, l’alter égo de Mabri Toikeusse et par ailleurs ex-chef de cabinet de celui-ci a été bombardé ministre du Transport sous l’œil bienveillant d’un certain Blon Blaise, grand rival de l’ex-ministre pour le contrôle de l’appareil de l’UDPCI. Casse tête chinois pour Mabri. Toutefois, il essaie en vain de sauver les apparences. Il s’improvise en véritable maître d’orchestre lors du meeting géant organisé à Man au cours duquel il a tancé au passage son ennemi intime, le ‘’Bulldozer’’ : « Ma seule présence aux côtés de Flindé aujourd’hui à Man prouve que nous marchons toujours main dans la main dans la conduite de tous les affaires qui concernent l’UDPCI » avant de poursuivre « Je m’inscris en faux devant les allégations de Blon Blaise faisant état de ce qu’il a fallu son imprimatur pour nommer Flindé Albert au ministère du Transport ». Et pourtant, la réalité est toute autre chose. Flindé, viscéralement indépendant d’esprit a dès sa nomination au ministère des Transports préféré se faire un prénom et se détacher de l’image de bouffon de service dont certains esprits beaucoup plus à tord qu’à raison ont voulu le confiner. Il décide de marquer son territoire. Stratège dans l’âme, il restera proche du ‘’Bulldozer’’, Blon Blaise et fait un passage en force au ministère des Transports. Comme pour donner un signal fort de ce qui adviendra du ministère du Transport, Zié Coulibaly, homme de main, multi carte de Mabri Toikeusse est contraint à la démission, il largue les amarres. ‘’Cela a été une véritable incitation au départ’’ s’est exprimé un proche de ce ministère sous le couvert de l’anonymat à partir de cet instant Albert Flindé à les coudées franches. Cerise empoisonné sur le gâteau, les dossiers laissés en suspend par Mabri Toikeusse au ministère du Transport ont été mis en veilleuse. Pendant ce temps, tout ou presque oppose désormais les deux complices : le style, la vision… et bien sur la conduite des dossiers stratégiques de l’Etat
Départ de Zié Coulibaly, la fin d’un cycle
Pour Mabri Toikeusse, la rupture avec près d’une décennie de vie ‘’en première ligne dans l’establishment a été brutal. Passé les moments fastes, celui qui s’est forgé une image de ‘’politician Doctor’’ est aujourd’hui à la croisée des chemins. Son éviction inattendue au ministère du Transport brouille profondément ses cartes et met fin au rêve de celui qui, un trimestre en arrière aimait à se comparer à Barak Obama, le télégénique président américain. Prétention ? Stratégie de communication ? Toujours est que Flindé Albert s’est révélé plus redoutable qu’il l’avait imaginé. Alors, pour Mabri, il faut faire quelque chose pour sauver les meubles et préserver des rares acquis. L’appareil du parti ? Blon Blaise manœuvre bien et est plus proche de la base donc de la majorité silencieuse. Les dossiers du ministère du Transport ? Flindé fait fortement ombrage et est soucieux de marquer son territoire. Alors, il active ses réseaux, place ses hommes et se rapproche de l’establishment présidentiel, ‘’c’est de bonne guerre’’, a affirmé, un cadre de l’UDPCI. Alors Mabri Toikeusse cherche désespérément un second souffle en vain. Il faut ‘’neutraliser’’ Flindé Albert pour se remettre en selle vaille que vaille mais la tâche ne s’annonce pas des plus aisée pour lui. Le débarquement de Zié Coulibaly, véritable ‘’SOFA’’ de Mabri au ministère des Transports est symptomatique des relations entre les deux ex-compagnons au grand dam des inconditionnels du parti arc en ciel. Moins d’un trimestre après la formation du gouvernement Soro II, Mabri perd l’un de ses proches lieutenants sur l’autel des intérêts politiciens. Et c’est un euphémisme d’affirmer que Mabri lutte contre ses propres démons. ‘’Après avoir favorisé la montée du ‘’monstre’’ Flindé pour contrer ‘’Bulldozer’’, « Mabri veut se raviser mais les temps ont changé », s’est exprimé un membre influent de l’UDPCI. Au-delà des apparences, la complicité d’antan entre les deux figures de proue du parti arc en ciel semble désormais volée en éclat, et la bataille pour le contrôle des instances du parti en vue des prochaines échéances électorales ne pourra qu’envenimer une guerre déjà dégueulasse. En entendant au ministère du Transport, une marque s’impose, celle de Flindé. Comme quoi, un Albert peut cacher un autre Albert. Mais on ne sait jamais avec l’UDPCI, Mabri Toikeusse peut renaître de ses cendres tel un initié de la danse des 18 Montagnes.
Williams Arthur Prescot
‘’Le roi est mort, vive le roi’’, cette maxime lancée souvent à la hussarde ne reflète pas la situation qui prévaut actuellement au sein de l’establishment de l’UDPCI et au ministère des Transports. En effet, à la faveur de la formation du gouvernement Soro II, Albert Flindé, l’alter égo de Mabri Toikeusse et par ailleurs ex-chef de cabinet de celui-ci a été bombardé ministre du Transport sous l’œil bienveillant d’un certain Blon Blaise, grand rival de l’ex-ministre pour le contrôle de l’appareil de l’UDPCI. Casse tête chinois pour Mabri. Toutefois, il essaie en vain de sauver les apparences. Il s’improvise en véritable maître d’orchestre lors du meeting géant organisé à Man au cours duquel il a tancé au passage son ennemi intime, le ‘’Bulldozer’’ : « Ma seule présence aux côtés de Flindé aujourd’hui à Man prouve que nous marchons toujours main dans la main dans la conduite de tous les affaires qui concernent l’UDPCI » avant de poursuivre « Je m’inscris en faux devant les allégations de Blon Blaise faisant état de ce qu’il a fallu son imprimatur pour nommer Flindé Albert au ministère du Transport ». Et pourtant, la réalité est toute autre chose. Flindé, viscéralement indépendant d’esprit a dès sa nomination au ministère des Transports préféré se faire un prénom et se détacher de l’image de bouffon de service dont certains esprits beaucoup plus à tord qu’à raison ont voulu le confiner. Il décide de marquer son territoire. Stratège dans l’âme, il restera proche du ‘’Bulldozer’’, Blon Blaise et fait un passage en force au ministère des Transports. Comme pour donner un signal fort de ce qui adviendra du ministère du Transport, Zié Coulibaly, homme de main, multi carte de Mabri Toikeusse est contraint à la démission, il largue les amarres. ‘’Cela a été une véritable incitation au départ’’ s’est exprimé un proche de ce ministère sous le couvert de l’anonymat à partir de cet instant Albert Flindé à les coudées franches. Cerise empoisonné sur le gâteau, les dossiers laissés en suspend par Mabri Toikeusse au ministère du Transport ont été mis en veilleuse. Pendant ce temps, tout ou presque oppose désormais les deux complices : le style, la vision… et bien sur la conduite des dossiers stratégiques de l’Etat
Départ de Zié Coulibaly, la fin d’un cycle
Pour Mabri Toikeusse, la rupture avec près d’une décennie de vie ‘’en première ligne dans l’establishment a été brutal. Passé les moments fastes, celui qui s’est forgé une image de ‘’politician Doctor’’ est aujourd’hui à la croisée des chemins. Son éviction inattendue au ministère du Transport brouille profondément ses cartes et met fin au rêve de celui qui, un trimestre en arrière aimait à se comparer à Barak Obama, le télégénique président américain. Prétention ? Stratégie de communication ? Toujours est que Flindé Albert s’est révélé plus redoutable qu’il l’avait imaginé. Alors, pour Mabri, il faut faire quelque chose pour sauver les meubles et préserver des rares acquis. L’appareil du parti ? Blon Blaise manœuvre bien et est plus proche de la base donc de la majorité silencieuse. Les dossiers du ministère du Transport ? Flindé fait fortement ombrage et est soucieux de marquer son territoire. Alors, il active ses réseaux, place ses hommes et se rapproche de l’establishment présidentiel, ‘’c’est de bonne guerre’’, a affirmé, un cadre de l’UDPCI. Alors Mabri Toikeusse cherche désespérément un second souffle en vain. Il faut ‘’neutraliser’’ Flindé Albert pour se remettre en selle vaille que vaille mais la tâche ne s’annonce pas des plus aisée pour lui. Le débarquement de Zié Coulibaly, véritable ‘’SOFA’’ de Mabri au ministère des Transports est symptomatique des relations entre les deux ex-compagnons au grand dam des inconditionnels du parti arc en ciel. Moins d’un trimestre après la formation du gouvernement Soro II, Mabri perd l’un de ses proches lieutenants sur l’autel des intérêts politiciens. Et c’est un euphémisme d’affirmer que Mabri lutte contre ses propres démons. ‘’Après avoir favorisé la montée du ‘’monstre’’ Flindé pour contrer ‘’Bulldozer’’, « Mabri veut se raviser mais les temps ont changé », s’est exprimé un membre influent de l’UDPCI. Au-delà des apparences, la complicité d’antan entre les deux figures de proue du parti arc en ciel semble désormais volée en éclat, et la bataille pour le contrôle des instances du parti en vue des prochaines échéances électorales ne pourra qu’envenimer une guerre déjà dégueulasse. En entendant au ministère du Transport, une marque s’impose, celle de Flindé. Comme quoi, un Albert peut cacher un autre Albert. Mais on ne sait jamais avec l’UDPCI, Mabri Toikeusse peut renaître de ses cendres tel un initié de la danse des 18 Montagnes.
Williams Arthur Prescot
