Les Echos.fr - Nouvelle mésaventure à la Société Générale. Lundi soir, les autorités américaines ont arrêté un ancien trader de la Société Générale, accusé d'avoir volé les codes utilisés par les équipes de « trading haute fréquence » de la banque à New York. Le « trading haute fréquence », activité très rentable qui consiste à prendre des positions en quelques fractions de seconde sur les marchés grâce à des ordinateurs superpuissants, afin de tirer avantage de faibles écarts des cours, par exemple entre un indice et les valeurs qui le composent, génère plusieurs centaines de millions de profits dans les banques chaque année.
Trading haute fréquence
Agé de 26 ans, l'Indien Samarth Agrawal est accusé d'avoir copié, en juin, une partie des codes auquel il avait l'accès, et une partie qu'il n'était pas autorisé à utiliser. Selon la plainte, un agent du FBI a analysé les appels passés et reçus par le trader sur son téléphone portable entre le 16 mars et le 7 avril, révélant que ce dernier aurait passé ou reçu 115 appels de 6 grands établissements financiers. Le trader aurait « sans en avoir l'autorisation, copié, imprimé et retiré du système informatique (...) le code de l'activité de trading haute fréquence de l'établissement, avec l'intention de l'utiliser pour son propre bénéfice et celui d'autres », selon le rapport de l'agent du FBI. « Alors qu'il a fallu des années à son employeur pour développer ces systèmes informatiques sophistiqués, seulement quelques jours ont été nécessaires à Samarth Agrawal pour les voler », a affirmé le procureur.
Samarth Agrawal a quitté la Société Générale en novembre. Il y était entré comme analyste quantitatif dans le département de trading haute fréquence en mars 2007 et avait été promu trader en avril 2009, avant de démissionner. La banque avait alors essayé de le retenir, tandis qu'il souhaitait retourner en Inde et créer sa propre société de trading haute fréquence. Lundi, il a été placé en détention en attendant une audience demain, concernant son statut vis-à-vis des services d'immigration.
La Société Générale a indiqué coopérer avec les autorités américaines dans ce dossier. « La Société Générale a mené une enquête interne et a découvert le détournement apparent de données informatiques confidentielles utilisées par la banque dans ses opérations de trading haute fréquence pour compte-propre à New York (...), a -t-elle indiqué dans un communiqué. L'incident n'a eu aucun impact sur les informations concernant les clients ou les fonds ». L'avocat du trader n'a pas fait de commentaires.
L'affaire rappelle un cas similaire rencontré par Goldman Sahs l'an dernier. Un programmateur informatique, Sergey Aleynikov, qui avait travaillé pour la banque d'investissement entre 2007 et 2009, avait été accusé d'avoir téléchargé, le dernier jour de son contrat, « des centaines de milliers de lignes de codes du système de trading haute fréquence de Goldman », avant d'être arrêté.
Détournements de fonds
La Société Générale a de son côté été victime de plusieurs fraudes ces dernières années. Outre les pertes générées par le trader Jérôme Kerviel début 2008, la banque a fait savoir, début avril, qu'elle enquêtait sur des « anomalies » trouvées dans le compte d'un client supervisé par l'un de ses banquiers privés à Singapour. Quelques mois plus tôt, elle avait été victime d'une affaire de détournement de fonds.
Un employé de la filiale de gestion d'actifs avait détourné 1,8 million d'euros des caisses avant de les investir, via des sociétés-écran installées en Côte-d'Ivoire et actives dans la culture d'arbres à caoutchouc. La banque de la Défense avait alors assuré qu' »aucun client ni fournisseur n'ont subi de préjudice financier ».
Trading haute fréquence
Agé de 26 ans, l'Indien Samarth Agrawal est accusé d'avoir copié, en juin, une partie des codes auquel il avait l'accès, et une partie qu'il n'était pas autorisé à utiliser. Selon la plainte, un agent du FBI a analysé les appels passés et reçus par le trader sur son téléphone portable entre le 16 mars et le 7 avril, révélant que ce dernier aurait passé ou reçu 115 appels de 6 grands établissements financiers. Le trader aurait « sans en avoir l'autorisation, copié, imprimé et retiré du système informatique (...) le code de l'activité de trading haute fréquence de l'établissement, avec l'intention de l'utiliser pour son propre bénéfice et celui d'autres », selon le rapport de l'agent du FBI. « Alors qu'il a fallu des années à son employeur pour développer ces systèmes informatiques sophistiqués, seulement quelques jours ont été nécessaires à Samarth Agrawal pour les voler », a affirmé le procureur.
Samarth Agrawal a quitté la Société Générale en novembre. Il y était entré comme analyste quantitatif dans le département de trading haute fréquence en mars 2007 et avait été promu trader en avril 2009, avant de démissionner. La banque avait alors essayé de le retenir, tandis qu'il souhaitait retourner en Inde et créer sa propre société de trading haute fréquence. Lundi, il a été placé en détention en attendant une audience demain, concernant son statut vis-à-vis des services d'immigration.
La Société Générale a indiqué coopérer avec les autorités américaines dans ce dossier. « La Société Générale a mené une enquête interne et a découvert le détournement apparent de données informatiques confidentielles utilisées par la banque dans ses opérations de trading haute fréquence pour compte-propre à New York (...), a -t-elle indiqué dans un communiqué. L'incident n'a eu aucun impact sur les informations concernant les clients ou les fonds ». L'avocat du trader n'a pas fait de commentaires.
L'affaire rappelle un cas similaire rencontré par Goldman Sahs l'an dernier. Un programmateur informatique, Sergey Aleynikov, qui avait travaillé pour la banque d'investissement entre 2007 et 2009, avait été accusé d'avoir téléchargé, le dernier jour de son contrat, « des centaines de milliers de lignes de codes du système de trading haute fréquence de Goldman », avant d'être arrêté.
Détournements de fonds
La Société Générale a de son côté été victime de plusieurs fraudes ces dernières années. Outre les pertes générées par le trader Jérôme Kerviel début 2008, la banque a fait savoir, début avril, qu'elle enquêtait sur des « anomalies » trouvées dans le compte d'un client supervisé par l'un de ses banquiers privés à Singapour. Quelques mois plus tôt, elle avait été victime d'une affaire de détournement de fonds.
Un employé de la filiale de gestion d'actifs avait détourné 1,8 million d'euros des caisses avant de les investir, via des sociétés-écran installées en Côte-d'Ivoire et actives dans la culture d'arbres à caoutchouc. La banque de la Défense avait alors assuré qu' »aucun client ni fournisseur n'ont subi de préjudice financier ».