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Politique Publié le jeudi 22 avril 2010 | Le Patriote

Non respect de la parole donnée - Gbagbo mérite-t-il de diriger le pays?

© Le Patriote Par DR
Politique nationale - Laurent Koudou Gbagbo, président de la République de Côte d`Ivoire
‘’Au commencement était la parole et la parole était avec Dieu’’. Il n’y a pas meilleure façon d’affirmer l’importance de la parole et donc du verbe que cette vérité contenue dans les Saintes Ecritures. Celles-ci (les Saintes Ecritures), nous enseignent par ailleurs que c’est par elle (la Parole) que l’Humanité a été créée. C’est pourquoi la tradition enseigne que la parole est sacrée. Seulement voilà, il y a des personnes, pour ne pas dire des personnalités ici en Côte d’Ivoire, pour qui la parole donnée n’a aucun sens. Et qu’elle peut être changée ou même niée selon qu’on est de bonne humeur ou pas. S’il était possible de dresser une liste des personnes qui n’ont aucune considération pour leur propre parole, le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo serait en tête. Le chef de file des Refondateurs en effet a, à plusieurs reprises, donné des preuves que ses paroles à lui, n’engagent que ceux qui veulent bien y croire. Il n’y a qu’à voir la longue liste des promesses qu’il a faites quand il demandait le suffrage des Ivoiriens pour s’en rendre compte. De la résolution des problèmes de l’Ecole avec « 10 petits milliards » à l’Assurance maladie universelle (AMU), en passant l’achat du kilo de café-cacao à 3.000 F, Laurent Gbagbo en a fait des promesses. Mais aucune n’a été tenue. En outre, dans la résolution de la crise qui secoue le pays, Laurent Gbagbo a encore fait la preuve que sa parole pouvait changer d’un accord à un autre. Il n’y a qu’à voir le nombre de médiateurs qui se sont succédé pour tenter de résoudre la question ivoirienne. Dernier signe en date, l’actuel médiateur, le Facilitateur, le Président du Faso, Blaise Compaoré dont Gbagbo a chanté les louanges, est en passe d’être écarté au profit d’un autre. Plus précisément le chef de l’Etat Sénégalais, Abdoulaye Wade. Alors même que rien de grave n’est reproché à Compaoré dont le pays a abrité un mois durant les négociations, hébergé, nourri et blanchi durant tout ce temps au moins une centaine de personnalités du clan présidentiel et de l’ex-rébellion, Gbagbo tend la main à Wade. Qui aurait cru un jour que le chef de l’Etat se passerait de son homologue burkinabé? C’est encore une fois la preuve que la parole de Gbagbo n’est pas sincère. Or, dans les relations d’Etat à Etat ou de chef d’Etat à chef d’Etat, le respect de la parole donnée compte beaucoup. Surtout que cela est important dans la signature des traités internationaux qui engagent l’avenir du pays. Respecter sa signature et sa parole, c’est d’ailleurs la marque des grands hommes. C’est ce qui les caractérise. Mais aussi et surtout, c’est le respect de la parole donnée qui est un gage de confiance à l’endroit des bailleurs de fonds et autres investisseurs étrangers. Quel homme d’affaires viendrait investir dans un pays où la parole du numéro un ne rassure pas ? Aucun !
Yves M. Abiet
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