La formation. C’est ce qui ressort de la conférence sur le thème : “L’influence de la critique face à la réception des films par le public”, animée par le Sénégalais Baba Diop, président de la Fédération africaine des critiques de cinéma, hier au Golf Hôtel de la Riviera.
Selon lui, un bon critique doit appréhender le langage cinématographique, l’histoire du cinéma, tenir compte du contexte historique et de son environnement pour mieux le présenter au public. Toute chose qui, indique-t-il se résume en cette pensée empruntée au critique-cinéaste africain, Férid Bouhedir : “Le bon critique est un intermédiaire éclairé qui doit faire profiter au spectateur de son savoir en vulgarisant pour lui les résultats de son analyse afin que le spectateur appréhende mieux l’œuvre et que pour lui, le critique est avant tout un vulgarisateur” (cf, La typologie de Boughedir : 1983 FESPACO “Le film africain et son public”).
Baba Diop, ajoute que cette formation peut se poursuivre sur les lieux de tournage des films et dans les festivals, tout en gardant sa subjectivité. De ce point de vue relève-t-il, le critique doit éviter les amalgames entre personnage et acteur mais aussi les confusions entre ce que disent les personnages et ce que dit le cinéaste. “Le critique ne doit pas parler de lui mais du film. Il doit le mettre à distance, sinon pas d’évaluation possible”, soutient le conférencier, qui, estime que dans l’exercice de son métier, le critique peut jouer sur tous les types d’articles, tels le billet d’humour, le portrait, l’enquête, l’interview, le micro-trottoir, le compte rendu pour informer le public.
Par ailleurs, conseille le président de la Fédération africaine des critiques de cinéma, il faut éviter de raconter le film à l’avance, de donner la clé de l’énigme, d’anticiper sur l’élucidation ou de porter déjà des jugements de valeur, de se substituer au cinéaste, et de rester collé aux dossiers de presse qui sont mis à la disposition des critiques par les attachés de presse.
Le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, président de cette rencontre entre critiques de cinéma, a, dans son intervention, réitéré sa ferme volonté de voir des journalistes de plus en plus spécialisés dans le domaine du cinéma, tout comme d’ailleurs dans tous les domaines pour mieux éclairer le public. Une volonté partagée par le cinéaste ivoirien, Fadika Kramo Lanciné qui a plaidé pour que la Fédération africaine des critiques de cinéma soutienne la formation des journalistes spécialisés dans le 7ème art. A ce sujet, Michel Koffi, critique de cinéma à Fraternité-Matin, modérateur de cette conférence et Henriette Duparc, épouse de feu Henri Duparc ont livré des témoignages personnels démontrant l’intérêt d’une formation de qualité à l’endroit des critiques pour “rendre le public intelligent”.
Dans l’ensemble, ces échanges se sont déroulés dans un esprit de convivialité sous la supervision de Hanny Tchelley-Etibou, directrice du FICA ainsi qu’en présence d’un grand nombre de journalistes de culture de Côte d’Ivoire et de la sous-région. La veille de cette deuxième journée du FICA a été marquée par l’ouverture de la foire artisanale et commerciale à la Place FICGAYO de Yopougon dans la matinée, en présence de la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Dans la soirée de ce premier jour de la fête du cinéma, un somptueux dîner a été offert aux festivaliers dans les jardins du Golf Hôtel malgré une pluie diluvienne qui, a empêché l’arrivée du président de la République, Laurent Gbagbo.
Sérikpa Benson
Selon lui, un bon critique doit appréhender le langage cinématographique, l’histoire du cinéma, tenir compte du contexte historique et de son environnement pour mieux le présenter au public. Toute chose qui, indique-t-il se résume en cette pensée empruntée au critique-cinéaste africain, Férid Bouhedir : “Le bon critique est un intermédiaire éclairé qui doit faire profiter au spectateur de son savoir en vulgarisant pour lui les résultats de son analyse afin que le spectateur appréhende mieux l’œuvre et que pour lui, le critique est avant tout un vulgarisateur” (cf, La typologie de Boughedir : 1983 FESPACO “Le film africain et son public”).
Baba Diop, ajoute que cette formation peut se poursuivre sur les lieux de tournage des films et dans les festivals, tout en gardant sa subjectivité. De ce point de vue relève-t-il, le critique doit éviter les amalgames entre personnage et acteur mais aussi les confusions entre ce que disent les personnages et ce que dit le cinéaste. “Le critique ne doit pas parler de lui mais du film. Il doit le mettre à distance, sinon pas d’évaluation possible”, soutient le conférencier, qui, estime que dans l’exercice de son métier, le critique peut jouer sur tous les types d’articles, tels le billet d’humour, le portrait, l’enquête, l’interview, le micro-trottoir, le compte rendu pour informer le public.
Par ailleurs, conseille le président de la Fédération africaine des critiques de cinéma, il faut éviter de raconter le film à l’avance, de donner la clé de l’énigme, d’anticiper sur l’élucidation ou de porter déjà des jugements de valeur, de se substituer au cinéaste, et de rester collé aux dossiers de presse qui sont mis à la disposition des critiques par les attachés de presse.
Le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, président de cette rencontre entre critiques de cinéma, a, dans son intervention, réitéré sa ferme volonté de voir des journalistes de plus en plus spécialisés dans le domaine du cinéma, tout comme d’ailleurs dans tous les domaines pour mieux éclairer le public. Une volonté partagée par le cinéaste ivoirien, Fadika Kramo Lanciné qui a plaidé pour que la Fédération africaine des critiques de cinéma soutienne la formation des journalistes spécialisés dans le 7ème art. A ce sujet, Michel Koffi, critique de cinéma à Fraternité-Matin, modérateur de cette conférence et Henriette Duparc, épouse de feu Henri Duparc ont livré des témoignages personnels démontrant l’intérêt d’une formation de qualité à l’endroit des critiques pour “rendre le public intelligent”.
Dans l’ensemble, ces échanges se sont déroulés dans un esprit de convivialité sous la supervision de Hanny Tchelley-Etibou, directrice du FICA ainsi qu’en présence d’un grand nombre de journalistes de culture de Côte d’Ivoire et de la sous-région. La veille de cette deuxième journée du FICA a été marquée par l’ouverture de la foire artisanale et commerciale à la Place FICGAYO de Yopougon dans la matinée, en présence de la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Dans la soirée de ce premier jour de la fête du cinéma, un somptueux dîner a été offert aux festivaliers dans les jardins du Golf Hôtel malgré une pluie diluvienne qui, a empêché l’arrivée du président de la République, Laurent Gbagbo.
Sérikpa Benson
