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Politique Publié le vendredi 23 avril 2010 | Notre Voie

Epinglé pour fraude sur la nationalité ivoirienne - Issaka Sawadogo court toujours

Il y a un peu plus d’un mois, les policiers du 16ème arrondissement de Yopougon mettaient le grappin sur Sawadogo Komyaba dit Issaka. Malgré les preuves de fraude sur la nationalité ivoirienne, l’homme a été relâché par la justice ivoirienne. Et depuis, il vaque tranquillement à ses occupations. L’affaire avait pourtant fait beaucoup de vagues. Et puis, plus aucune suite n’a été donnée à l’arrestation de Sawadogo Komyaba dit Issaka. Lorsqu’il a été interpellé par les agents de police du 16ème arrondissement de Yopougon, pour fraude sur la nationalité ivoirienne, nombre d’Ivoiriens avaient pensé qu’un gros poisson venait enfin de tomber dans le filet de la justice ivoirienne. Et que la sanction serait si exemplaire qu’elle découragerait d’éventuels fraudeurs. Sawadogo Komyaba dit Issaka avait, en effet, été pris avec deux cartes nationales d’identité de deux pays différents lui appartenant. La première carte nationalité est ivoirienne et porte le numéro 980263400073. Sur cette pièce, il se nomme Sawadogo Issaka, né le 26 novembre 1961, à Kong, dont le père est Sawadogo Tongolo né le 1er janvier 1912 et de mère Ouattara Tongolo, née, elle aussi, le 1er janvier 1931. Il est entrepreneur. La deuxième pièce est sa carte nationalité d’identité burkinabé. Toute aussi authentique que la pièce ivoirienne. Celle-là porte le numéro 2353989. Ici, il est PDG d’entreprise et s’appelle Sawadogo Komyaba dit Issaka. Et né le 6 avril 1961 à Zongo, dans le département de Barsalogho. Fils du même père Sawadogo Tongolo, mais pas de la même mère. Cette fois, sa génitrice est Sawadogo Sommanagré. Un conglomérat d’incongruités qui aurait attiré l’attention de certaines personnes qui l’ont dénoncé à la police de Yopougon. Ainsi l’homme aux nationalités douteuses a été dénoncé par une source anonyme. Présenté au procureur de la République près le tribunal de première instance de Yopougon, il a été libéré pour nécessité d’enquête. Lorsque nous avons rencontré le procureur Rouba Daléba, il y a quelques jours à son bureau, il nous faisait entendre que l’enquête suivait son cours. Bamba Mamadou, de nationalité ivoirienne, certainement outré par le silence du tribunal de Yopougon, posait une plainte contre Sawadogo Komyaba dit Issaka devant le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau. L’audience, prévue le vendredi 19 mars 2010, n’a jamais eu lieu. Et depuis, Abidjan bruit. Sawadogo Komyaba dit Issaka ou Sawadogo Issaka, c’est selon, serait un homme puissant (?). Depuis les 28 et 29 décembre 2004, il est le président de la Confédération des fédérations nationales de la filière du bétail et de la viande de l’Union économique et monétaire ouest africaine. Selon des indiscrétions, c’est ce titre qui effraie tous ceux qui se mettent en travers son chemin. Vrai ou faux ? Pour certains, ils étaient déjà d’ailleurs nombreux, ceux qui disaient que cette affaire de fraude sur la nationalité n’irait pas loin. Aujourd’hui, le temps semble leur donner raison. En toute quiétude, Sawadogo Issaka impose son diktat sur la filière viande et bétail. L’arrêté n°008/MIPARH/DFOPFP du 25 mars 2005 lui donne tous les droits. En son temps, l’agrément donné par le ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques a été différemment interprété. Pour nombreux agents, l’arrêté du ministre Adjoumani Kobenan était suffisant pour que l’association de Sawadogo Issaka ait la reconnaissance de l’Etat. Pour d’autres agents, encore plus nombreux ceux-là, ce serait biaiser la procédure de reconnaissance d’une organisation si l’avis du ministère de l’Intérieur n’était pas requis pour une enquête de moralité. Pour ces derniers, l’arrêté ne valait pas la reconnaissance de l’Etat à la Confédération des fédérations nationales de la filière bétail et viande de l’Uemoa. L’avis du ministère de l’Intérieur, pourtant prépondérant, a-t-il une fois été demandé ? Rien n’est sûr. Malheureusement. Koukougnon Zabril
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