Fologo signe et persiste dans son égarement. Faisant fi de toutes les convenances morales et même éthiques, voire de la décence humaine, lui et ses nouveaux amis se sont réunis à la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Paix de Yamoussoukro pour créer une association qu'ils appellent, sans vergogne, l'union des vrais houphouëtistes. Dans sa déchéance, il a largement dépassé les bornes de l'effronterie, de la provocation et du cynisme satanique. Lui qui a tout eu grâce au PDCI, a décidé de tuer le père fondateur de la nation, en allant se jeter dans les bras de son assassin moral, sans état d'âme. Afin de lui plaire et lui soustraire un peu de sous, notre "houphouëtiste authentique" entouré de ses commensaux, n'a pas eu de mots trop durs pour vouer à la damnation éternelle le grand homme que fut Félix Houphouët-Boigny. Ainsi, avouera-t-il devant son auditoire iconoclaste, qu'Houphouët avait triché lors de l'élection présidentielle de 1990 pour battre un certain Koudou Gbagbo Laurent. Mais diantre ! Qui était le secrétaire général du PDCI qui aurait couvert une telle atrocité électorale ? Ne serait-ce pas Fologo le moraliste dont Balla Kéita disait de se méfier comme d'un serpent ? Qu'avait-il fait alors, pour rétablir Gbagbo Laurent dans ses droits ? Avait-il saisi les tribunaux, la presse ou soulevé les foules contre Houphouët qui avait fait de lui un homme ? Avait-il renoncé à assumer le secrétariat d'un parti qu'il qualifie de tricheur, maintenant qu'il a retourné sa veste?
C'est cet homme complexé par son insignifiance devant l'histoire et devant ses contemporains qui s'est mis en tête d'une flopée de politiciens aigris pour salir le nom de notre père. Et le candidat de la refondation est heureux de parrainer une telle parodie dont la bassesse n'a d'égale dans notre jeune histoire commune.
Après avoir tué, l'assassin est-il devenu disciple de celui qu'il avait fait passer de vie à trépas?
Toute honte bue, le refondateur en chef s'est transformé en houphouëtiste, lui le créateur du parti des frondeurs dont la raison d'exister a toujours résidé dans le dénigrement systématique du PDCI et de son fondateur. Non content d'avoir pris le peuple ivoirien tout entier en otage, non content des tueries organisées par son régime sanguinaire, non content d'avoir paupérisé les populations, le voilà maintenant transfiguré en apôtre du grand homme qu'il vilipenda, humilia et dont il précipita la mort. En voyant ce piteux spectacle, on se demande s'il y a encore une justice en ce monde ici-bas et, que signifie moralité au temps de la refondation.
Si la politique est faite avant tout d'idées, quel message est sorti de la bouffonnade de Yamoussoukro ? Est-ce l'affirmation officielle du déclin des valeurs censées nous réunir ? Est-ce la célébration du cynisme qui ignore la moralité et vit dans l'ironie facile? Aujourd'hui, l'Ivoirien même non houphouëtiste, se sent choqué quelque part par tant d'insolence, tant de mensonges et de révisionnisme indécent. La famille physiologique du père de la nation est blessée dans son honneur et avec elle tout le peuple doté d'un minimum de bon sens. Et ça, Dieu ne saura le tolérer et vous le constaterez par la suite.
Ainsi donc, Houphouët est un grand homme dont l'utilisation du nom seul est supposée faire des miracles… Le grand paysan, l'homme pragmatique qu'il fut, n'est plus un voleur ni un antidémocrate, mais une valeur sûre de référence dont les refondateurs veulent s'en orgueillir. Cela surprend et intrigue à la fois. Sans doute, leurs féticheurs et marabouts ont dû leur faire savoir que ce sont les houphouëtistes qui gagneront les élections. Donc, il y a urgence pour eux à se muer en houphouëtistes.
Toutefois, les nouveaux convertis doivent comprendre que n'est pas houphouëtiste qui veut. On le devient lorsqu'on adhère sans hésitation, à une série de valeurs, de normes et de comportements. Par exemple, l'houphouëtisme nous enseigne que la paix est le bien le plus précieux à cultiver entre les citoyens. Que cette paix n'est pas un mot, mais un comportement. Les frontistes qui veulent se déguiser en agneaux aujourd'hui, sont-ils prêts à privilégier la paix dans la gestion du pays ? Sont-ils prêts à s'agenouiller et demander pardon pour tout le mal accompli depuis qu'ils sont sortis de l'anonymat en 1989 ? Croient-ils en la vertu du dialogue qui exclut toute ruse et tout mensonge ? Sont-ils prêts à admettre publiquement que c'est grâce au PDCI-RDA, fondé par Félix Houphouët-Boigny, que la Côte d'Ivoire moderne existe malgré les différences ethniques, religieuses, philosophiques et tribales ? Sont-ils prêts à choisir la voie de la sagesse et de la tolérance pour régler les différends entre les Ivoiriens? Sont-ils prêts à renoncer à leur campagne ignoble de discrimination à partir du patronyme de nos concitoyens ? Sont-ils d'accord à admettre que la Côte d'Ivoire, terre d'accueil, doit être généreuse dans la mesure du possible et ne pas faire de l'étranger un bouc émissaire ? Acceptent-ils, enfin, que sans effort, sans le travail, rien ne peut se réaliser pour sortir nos populations de la misère ? Car, ces valeurs cardinales sont celles de l'houphouëtisme. Elles sont aux antipodes de celles professées et appliquées par les refondateurs, eux qui utilisent la violence à des fins politiques et cultivent le mépris du prochain.
De la comédie de Yamoussoukro, il ressort un enseignement : le FPI reconnait que le PDCI est un parti visionnaire et le seul capable de rassembler tous les Ivoiriens. Houphouët et le PDCI ne font qu'un tout indissociable. Le FPI avoue à la face du monde que nous avons raison et que notre histoire est glorieuse et que tous les Ivoiriens doivent en être fiers. Il reconnaît qu'il n'y a pas de Côte d'Ivoire sans l'houphouëtisme. C'est tout l'opposé de la refondation qui ne sait que détruire, dénigrer et semer la haine. Que le candidat de la refondation qui se déclare houphouëtiste convaincu les jours pairs et un farouche anti-Houphouët les jours impairs, sache qu'un agneau déguisé en loup ne deviendra jamais un loup et vice-versa. Il peut acheter tous les renégats possibles, mais jamais nos valeurs dont l'une des premières est la culture de la dignité dans toutes les circonstances. Une hirondelle ne faisant jamais le printemps, les refondateurs doivent se faire une raison. La maison PDCI est solide et unie malgré ses offres d'achat de conscience. Ils ne peuvent être houphouëtistes, sinon ils ne laisseraient pas le peuple croupir dans la misère. Ils ne peuvent être houphouëtistes parce qu'ils n'ont pas la droiture morale et la clairvoyance politique. Ils ne peuvent surtout pas être houphouëtistes parce qu'ils vivent dans le mal, ignorent la tolérance et le sens de l'humilité.
Au lieu de pousser leurs laquais profaner l'honneur de notre père, ils feraient mieux d'écouter les gémissements du peuple méprisé et ridiculisé. Leurs tentatives maladroites de détourner l'attention des Ivoiriens de leurs nombreuses préoccupations journalières, ne changeront rien au cours de l'histoire, puisque leur sort est déjà scellé. C'est pourquoi, j'invite ces néo houphouëtistes à méditer la parabole de la tourterelle et ses petits.
" Une tourterelle, oiseau paresseux qui ne sait et ne veut rien faire pour assurer sa propre subsistance, alla un jour construire son nid dans le grenier du village situé au champ. Elle s'y installe et fait ses petits. Jusque-là, tout se passe bien. Or, un jour, les villageois décident d'aller vider le grenier et emmener le contenu au village. La tourterelle surprise et inquiète à l'idée que sa bombance allait prendre fin, alla vers le Bon Dieu et l'implora : “Dieu Tout-Puissant, que vais-je devenir, comment pourrai-je nourrir mes petits si le grenier est vide ?” Dieu, après l'avoir écoutée, lui répond : " Sois tranquille et retourne dans ton nid ". A la date fixée pour vider le grenier de son contenu, le fils du chef du village meurt subitement. Les villageois endeuillés repoussent l'opération du transfert des grains en des temps meilleurs. La tourterelle, naturellement, se réjouit de ce malheur qui lui a accordé un répit.
Quelques semaines passèrent, le temps du deuil. Puis un soir, le griot avertit le village que le lendemain, tout le monde devrait se rendre au champ pour récupérer le grain. Ayant entendu le message, la tourterelle entre dans tous ses états et s'envole à tir d'aile vers le Bon Dieu, sans aucun remords pour le malheur qui, par sa faute, est arrivé aux villageois et lui dit : “Dieu, as-tu entendu la nouvelle ? Les villageois viendront demain prendre le grain du grenier. Que vais-je devenir avec mes petits ?” Dieu, miséricordieux, lui répond: " Retourne dans ton nid et ne t'en préoccupe pas ". Là-dessus, l'oiseau fainéant retourne dans son gîte, le cœur battant. Mais, à peine entrée dan son nid, qu'un violent incendie se déclare et brûle tout le village. Cette catastrophe, une fois encore, conseille les villageois de repousser la récupération du grain, le temps de reconstruire les maisons brûlées. Des longues semaines s'écoulent et la tourterelle vit insouciante parmi les siens. Or, voilà que cette ultime trêve prend fin. Un soir de ciel étoilé, le sonneur de clochette fend la quiétude du village avec son bel instrument. Comme les autres fois, il invita les villageois à se rendre le lendemain au champ prendre possession du contenu du grenier. Toutefois, cette fois-ci, il prend soin d'ajouter à son invitation les paroles "si Dieu le veut". Il implore la clémence de Dieu afin que les villageois soient épargnés d'une autre catastrophe comme cela leur est arrivé chaque fois qu'une échéance était fixée pour aller prendre le grain du grenier. Dès l'aube, le chef du village et ses notables qui avaient devancé la tourterelle chez le Bon Dieu dans leur prière, se retrouvent au champ. Or, la tourterelle, sûre de la divine protection, comme elle en a pris l'habitude, se dépêche en retard chez le Bon Dieu et lui pose la sempiternelle question de sa survie si les propriétaires du grenier le vident de son précieux contenu. Et Dieu, imperturbable, de lui répondre pour la énième fois : " Retourne dans ton nid et tu verras ". Ceci dit, le bel oiseau dont les petits étaient devenus entre-temps tous grands et en mesure d'assurer leur pitance quotidienne, retourne dans sa retraite. Oh, malheur ! Une fois revenue dans son nid, la tourterelle trouve que les villageois avaient tué tous ses petits. Elle n'eut pas le temps de les pleurer qu'elle est tuée à son tour.
Que retenir, par exemple, de cette parabole ? Pour qui veut bien comprendre, la patience de Dieu a ses limites. En effet, les refondateurs ont offensé Dieu à plusieurs reprises en méprisant le peuple qu'ils ont assujetti. Souvenons-nous des offenses faites au père de la nation de son vivant, les morts de 2000, 2002, les enlèvements et les assassinats des escadrons de la mort, le lâche assassinat de nos militants en 2004, l'empoisonnement des Ivoiriens avec les déchets toxiques, la crise du délestage qui continue de sévir, et les tueries de mars 2010. Tous ces dérapages ont été tolérés par Dieu.
Mais, non contents de leurs forfaits, les refondateurs et leurs alliés prennent le malin plaisir de narguer les Ivoiriens en bafouant la mémoire d'Houphouët-Boigny. Comme pour la tourterelle, les refondateurs doivent savoir que Dieu pardonne aux hommes leurs péchés pendant un certain temps, celui de s'amender et de changer. Et quand ils auront dépassé ce temps, sa colère les emportera. En d'autres termes, il y a quatre-vingt-dix neuf jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire. A bon entendeur, salut !
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député de Tanda
Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda I
C'est cet homme complexé par son insignifiance devant l'histoire et devant ses contemporains qui s'est mis en tête d'une flopée de politiciens aigris pour salir le nom de notre père. Et le candidat de la refondation est heureux de parrainer une telle parodie dont la bassesse n'a d'égale dans notre jeune histoire commune.
Après avoir tué, l'assassin est-il devenu disciple de celui qu'il avait fait passer de vie à trépas?
Toute honte bue, le refondateur en chef s'est transformé en houphouëtiste, lui le créateur du parti des frondeurs dont la raison d'exister a toujours résidé dans le dénigrement systématique du PDCI et de son fondateur. Non content d'avoir pris le peuple ivoirien tout entier en otage, non content des tueries organisées par son régime sanguinaire, non content d'avoir paupérisé les populations, le voilà maintenant transfiguré en apôtre du grand homme qu'il vilipenda, humilia et dont il précipita la mort. En voyant ce piteux spectacle, on se demande s'il y a encore une justice en ce monde ici-bas et, que signifie moralité au temps de la refondation.
Si la politique est faite avant tout d'idées, quel message est sorti de la bouffonnade de Yamoussoukro ? Est-ce l'affirmation officielle du déclin des valeurs censées nous réunir ? Est-ce la célébration du cynisme qui ignore la moralité et vit dans l'ironie facile? Aujourd'hui, l'Ivoirien même non houphouëtiste, se sent choqué quelque part par tant d'insolence, tant de mensonges et de révisionnisme indécent. La famille physiologique du père de la nation est blessée dans son honneur et avec elle tout le peuple doté d'un minimum de bon sens. Et ça, Dieu ne saura le tolérer et vous le constaterez par la suite.
Ainsi donc, Houphouët est un grand homme dont l'utilisation du nom seul est supposée faire des miracles… Le grand paysan, l'homme pragmatique qu'il fut, n'est plus un voleur ni un antidémocrate, mais une valeur sûre de référence dont les refondateurs veulent s'en orgueillir. Cela surprend et intrigue à la fois. Sans doute, leurs féticheurs et marabouts ont dû leur faire savoir que ce sont les houphouëtistes qui gagneront les élections. Donc, il y a urgence pour eux à se muer en houphouëtistes.
Toutefois, les nouveaux convertis doivent comprendre que n'est pas houphouëtiste qui veut. On le devient lorsqu'on adhère sans hésitation, à une série de valeurs, de normes et de comportements. Par exemple, l'houphouëtisme nous enseigne que la paix est le bien le plus précieux à cultiver entre les citoyens. Que cette paix n'est pas un mot, mais un comportement. Les frontistes qui veulent se déguiser en agneaux aujourd'hui, sont-ils prêts à privilégier la paix dans la gestion du pays ? Sont-ils prêts à s'agenouiller et demander pardon pour tout le mal accompli depuis qu'ils sont sortis de l'anonymat en 1989 ? Croient-ils en la vertu du dialogue qui exclut toute ruse et tout mensonge ? Sont-ils prêts à admettre publiquement que c'est grâce au PDCI-RDA, fondé par Félix Houphouët-Boigny, que la Côte d'Ivoire moderne existe malgré les différences ethniques, religieuses, philosophiques et tribales ? Sont-ils prêts à choisir la voie de la sagesse et de la tolérance pour régler les différends entre les Ivoiriens? Sont-ils prêts à renoncer à leur campagne ignoble de discrimination à partir du patronyme de nos concitoyens ? Sont-ils d'accord à admettre que la Côte d'Ivoire, terre d'accueil, doit être généreuse dans la mesure du possible et ne pas faire de l'étranger un bouc émissaire ? Acceptent-ils, enfin, que sans effort, sans le travail, rien ne peut se réaliser pour sortir nos populations de la misère ? Car, ces valeurs cardinales sont celles de l'houphouëtisme. Elles sont aux antipodes de celles professées et appliquées par les refondateurs, eux qui utilisent la violence à des fins politiques et cultivent le mépris du prochain.
De la comédie de Yamoussoukro, il ressort un enseignement : le FPI reconnait que le PDCI est un parti visionnaire et le seul capable de rassembler tous les Ivoiriens. Houphouët et le PDCI ne font qu'un tout indissociable. Le FPI avoue à la face du monde que nous avons raison et que notre histoire est glorieuse et que tous les Ivoiriens doivent en être fiers. Il reconnaît qu'il n'y a pas de Côte d'Ivoire sans l'houphouëtisme. C'est tout l'opposé de la refondation qui ne sait que détruire, dénigrer et semer la haine. Que le candidat de la refondation qui se déclare houphouëtiste convaincu les jours pairs et un farouche anti-Houphouët les jours impairs, sache qu'un agneau déguisé en loup ne deviendra jamais un loup et vice-versa. Il peut acheter tous les renégats possibles, mais jamais nos valeurs dont l'une des premières est la culture de la dignité dans toutes les circonstances. Une hirondelle ne faisant jamais le printemps, les refondateurs doivent se faire une raison. La maison PDCI est solide et unie malgré ses offres d'achat de conscience. Ils ne peuvent être houphouëtistes, sinon ils ne laisseraient pas le peuple croupir dans la misère. Ils ne peuvent être houphouëtistes parce qu'ils n'ont pas la droiture morale et la clairvoyance politique. Ils ne peuvent surtout pas être houphouëtistes parce qu'ils vivent dans le mal, ignorent la tolérance et le sens de l'humilité.
Au lieu de pousser leurs laquais profaner l'honneur de notre père, ils feraient mieux d'écouter les gémissements du peuple méprisé et ridiculisé. Leurs tentatives maladroites de détourner l'attention des Ivoiriens de leurs nombreuses préoccupations journalières, ne changeront rien au cours de l'histoire, puisque leur sort est déjà scellé. C'est pourquoi, j'invite ces néo houphouëtistes à méditer la parabole de la tourterelle et ses petits.
" Une tourterelle, oiseau paresseux qui ne sait et ne veut rien faire pour assurer sa propre subsistance, alla un jour construire son nid dans le grenier du village situé au champ. Elle s'y installe et fait ses petits. Jusque-là, tout se passe bien. Or, un jour, les villageois décident d'aller vider le grenier et emmener le contenu au village. La tourterelle surprise et inquiète à l'idée que sa bombance allait prendre fin, alla vers le Bon Dieu et l'implora : “Dieu Tout-Puissant, que vais-je devenir, comment pourrai-je nourrir mes petits si le grenier est vide ?” Dieu, après l'avoir écoutée, lui répond : " Sois tranquille et retourne dans ton nid ". A la date fixée pour vider le grenier de son contenu, le fils du chef du village meurt subitement. Les villageois endeuillés repoussent l'opération du transfert des grains en des temps meilleurs. La tourterelle, naturellement, se réjouit de ce malheur qui lui a accordé un répit.
Quelques semaines passèrent, le temps du deuil. Puis un soir, le griot avertit le village que le lendemain, tout le monde devrait se rendre au champ pour récupérer le grain. Ayant entendu le message, la tourterelle entre dans tous ses états et s'envole à tir d'aile vers le Bon Dieu, sans aucun remords pour le malheur qui, par sa faute, est arrivé aux villageois et lui dit : “Dieu, as-tu entendu la nouvelle ? Les villageois viendront demain prendre le grain du grenier. Que vais-je devenir avec mes petits ?” Dieu, miséricordieux, lui répond: " Retourne dans ton nid et ne t'en préoccupe pas ". Là-dessus, l'oiseau fainéant retourne dans son gîte, le cœur battant. Mais, à peine entrée dan son nid, qu'un violent incendie se déclare et brûle tout le village. Cette catastrophe, une fois encore, conseille les villageois de repousser la récupération du grain, le temps de reconstruire les maisons brûlées. Des longues semaines s'écoulent et la tourterelle vit insouciante parmi les siens. Or, voilà que cette ultime trêve prend fin. Un soir de ciel étoilé, le sonneur de clochette fend la quiétude du village avec son bel instrument. Comme les autres fois, il invita les villageois à se rendre le lendemain au champ prendre possession du contenu du grenier. Toutefois, cette fois-ci, il prend soin d'ajouter à son invitation les paroles "si Dieu le veut". Il implore la clémence de Dieu afin que les villageois soient épargnés d'une autre catastrophe comme cela leur est arrivé chaque fois qu'une échéance était fixée pour aller prendre le grain du grenier. Dès l'aube, le chef du village et ses notables qui avaient devancé la tourterelle chez le Bon Dieu dans leur prière, se retrouvent au champ. Or, la tourterelle, sûre de la divine protection, comme elle en a pris l'habitude, se dépêche en retard chez le Bon Dieu et lui pose la sempiternelle question de sa survie si les propriétaires du grenier le vident de son précieux contenu. Et Dieu, imperturbable, de lui répondre pour la énième fois : " Retourne dans ton nid et tu verras ". Ceci dit, le bel oiseau dont les petits étaient devenus entre-temps tous grands et en mesure d'assurer leur pitance quotidienne, retourne dans sa retraite. Oh, malheur ! Une fois revenue dans son nid, la tourterelle trouve que les villageois avaient tué tous ses petits. Elle n'eut pas le temps de les pleurer qu'elle est tuée à son tour.
Que retenir, par exemple, de cette parabole ? Pour qui veut bien comprendre, la patience de Dieu a ses limites. En effet, les refondateurs ont offensé Dieu à plusieurs reprises en méprisant le peuple qu'ils ont assujetti. Souvenons-nous des offenses faites au père de la nation de son vivant, les morts de 2000, 2002, les enlèvements et les assassinats des escadrons de la mort, le lâche assassinat de nos militants en 2004, l'empoisonnement des Ivoiriens avec les déchets toxiques, la crise du délestage qui continue de sévir, et les tueries de mars 2010. Tous ces dérapages ont été tolérés par Dieu.
Mais, non contents de leurs forfaits, les refondateurs et leurs alliés prennent le malin plaisir de narguer les Ivoiriens en bafouant la mémoire d'Houphouët-Boigny. Comme pour la tourterelle, les refondateurs doivent savoir que Dieu pardonne aux hommes leurs péchés pendant un certain temps, celui de s'amender et de changer. Et quand ils auront dépassé ce temps, sa colère les emportera. En d'autres termes, il y a quatre-vingt-dix neuf jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire. A bon entendeur, salut !
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député de Tanda
Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda I