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Art et Culture Publié le samedi 24 avril 2010 | Nord-Sud

Claire Bailly, créatrice du ‘’bobara fitini’’ : “Ce n’est pas parce que c’est gros que ça bouge”

Artiste en vogue avec son concept ‘’a connaît pas, a demandé’’, Claire Bailly est arrivée à la musique de façon hasardeuse. Très habile, elle a su s’imposer rapidement sur l’échiquier musical national et international. C’est une jeune femme avertie que nous avons rencontrée.

Vous avez beaucoup de succès avec votre concept ‘’a connaît pas, a demandé’’, comment vous est venue l’idée de créer cette danse?
Je n’avais pas en tête, en rentrant au studio, le concept ‘’a connaît pas, a demandé’’. Avec le concept ‘’Bobaraba’’ (éloge aux femmes ayant un postérieur bien fourni), les gens ironisaient en disant : on ne veut pas des ‘’bobara fitini’’ (petits postérieurs), on veut des ‘’bobaraba’’. Etant en studio, je me suis dit, pourquoi ne pas faire la promotion des ‘’bobara fitini’’. Et pour montrer sa force, j’ai ajouté l’expression ‘’a connaît pas, a demandé’’.

Aujourd’hui, nombreuses sont les femmes qui s’identifient au concept et s’y retrouvent. Avez-vous le sentiment d’avoir fait une bonne œuvre en leur permettant d’accepter leur corps ?
Je pense que mon message a apporté beaucoup de choses. Parce que, comme on le voyait, il y a des jeunes filles qui avalaient des comprimés pour avoir des rondeurs. C’est une façon pour moi de dire non à cela. Avec ce concept, les filles qui n’ont pas de postérieur rebondi sont à l’aise partout où elles se trouvent. Je pense avoir bien tenu et aujourd’hui, j’ai pris le dessus. C’est aussi grâce aux fans qui m’ont permis de mettre ma réflexion en valeur.

Claire Bailly compte-t-elle créer un autre concept ?
J’ai un autre concept en vue. Un message pour mes fans. Je parle de la souplesse. Une incitation à plus de douceur dans la vie. A savoir, être souple dans son comportement, dans l’exercice de son travail. Eviter d’être brutal, ce qui peut permettre à l’homme d’obtenir plusieurs choses dans la vie.

Est-ce à dire que Claire Bail?ly se consacre désormais à la musique ?
Je ne saurais le décider maintenant. Car, je n’avais pas à l’idée, depuis mon enfance, de faire un jour de la musique. Je m’y suis mise à cause de ma défunte mère. Ma maman était malade. Et faire de la musique pour moi, était synonyme d’avoir une voie pour aller avec elle en Europe afin de lui permettre de bénéficier des soins appropriés. Malheureusement, deux mois après mon début à la musique, elle est décédée. Si je fais de la musique, c’est grâce à elle.

Qu’est-ce que la musique vous apporte concrètement ?
Déjà les mélomanes apprécient. C’est un honneur. Ils disent que c’est bien fait. Je continue tout en ne sachant pas ce que l’avenir me réserve. Je ne sais pas si je vais y faire carrière. Pour l’instant, j’en fais un métier. Au plan matériel, je peux dire que ça va. Les choses avancent. Je crois que si ma mère vivait encore, j’aurai été capable de faire son opération. Mais, j’ai encore de la famille. Je suis un peu le centre de cette famille. C’est pourquoi je range, au mieux, ma vie.

Lorsque vous êtes sur scène, vos déhanchements ne passent pas inaperçus. Ne dérangez-vous pas, surtout, les hommes ?
Vous savez, les hommes restent les hommes. Seulement, toute danse a besoin de souplesse. Même le R&B, avec Shakira, Beyoncé ou Usher qui est un homme, les pas se font avec beaucoup de souplesse. Les mouvements du corps font partie de la danse. Mais en Afrique quand on bouge le corps ou qu’on fait des déhanchements, on pense que c’est pour attirer les hommes. C’est dommage. Aussi, quand on est une femme, il faut que ça attire. Pour mettre son concept en valeur, il faut vraiment bouger le corps. Avec le ‘’Bobara fitini’’, ce n’est parce que c’est gros que ça bouge. Quand on a des jeux de reins, qu’on soit maigre ou grosse, ça fait effet.

Comment arrivez-vous à contenir les désirs de vos dragueurs ?
Je dis simplement que j’ai un homme. Même si, je les comprends. Une femme qu’on voit à la télé, sur les journaux, ça attire forcément. Entre temps, on ne peut pas accepter de coucher avec toutes les personnes qui te veulent. Pour moi, ce ne sont que des fans. Les hommes ne sont pas les seuls fans, il y a aussi des femmes et des enfants.

Refoulez-vous tous vos dragueurs ?
Oui. Puisque j’ai un homme dans ma vie.

Etes-vous mariée ?
Non. Pas encore légalement. J’ai un homme qui me soutient, qui m’accepte telle que je suis. Il fait la navette entre Abidjan et l’Europe. Comme j’y vais régulièrement, il n’y a pas de problème.

Sanou Amadou (Stagiaire)
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