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Sport Publié le mardi 27 avril 2010 | Nuit & Jour

Gestion de l’Asec Mimosas : Pierre Tigori enfonce Roger Ouégnin

© Nuit & Jour Par Prisca
Football / Championnat national 10e journée de la Ligue 1: Asec - Africa (0-0)
Dimanche 25 avril 2010. Abidjan. Stade Félix Houphouët-Boigny
Ancien membre du comité directeur de l’Asec Mimosas, Pierre Tigori a pris ses distances d’avec le club ‘’jaune et noir’’ depuis 1992. Cela fait donc 18 ans qu’il s’est éloigné de la grande famille des actionnaires. Cependant, face à la nouvelle gestion de club incarnée par la ‘’dictature’’ de Roger Maurice Désiré Ouégnin, Pierre Tigori a décidé de donner de la voix à travers une interview qu’il a accordée récemment à un confrère de la place, au cours de laquelle il n’a pas du tout été tendre envers le bouillant PCA des Mimosas.

Dix huit (18) années après son départ de l’Asec Mimosas, Pierre Tigori, ex-membre du comité de direction de ce club ne décolère toujours pas contre Roger Ouégnin. Et sa récente interview accordée à un confrère de la place l’illustre éloquemment. Dans cette sortie pour le moins ‘’fracassante’’ qui a valeur d’un sévère réquisitoire contre l’actuel PCA des ‘’jaune et noir’’ Pierre n’a pas porté de gants pour ‘’tancer’’ son ancien patron. « Roger Ouégnin n’aime pas l’Asec, c’est un homme d’affaires qui a décidé de s’enrichir sur le dos du club en vendant les joueurs qui font sa fierté » a fait savoir Tigori qui n’a pas caché sa désolation pour le patron des Mimosas. Expliquant les conditions de son départ du club le plus populaire de Côte d’Ivoire en 1992, Pierre Tigori a révélé que « lorsqu’on devrait jouer contre le WAC de Casablanca en 1992, Roger a donné des instructions à Troussier de ne pas aligner Abdoulaye Traoré sous prétexte que Simplice Zinsou lui a donné de l’argent pour lever le pied. Finalement, nous avons perdu le match et il m’a supplié de ne pas expliquer cela aux supporters. Mais moi, je venais de cerner l’homme et j’ai donc décidé de m’en aller… ». Pour Pierre Tigori, s’il n’a pas voulu faire le grand déballage à l’époque, c’est surtout dans le but d’éviter la fragilisation du club ‘’jaune et noir’’.

Cependant, appliquant à la lettre l’adage populaire qui dit que « lorsque tu danses avec un aveugle, il faut de temps en temps lui donner des coups de pieds pour lui montrer qu’il n’est pas seul », le moment est donc venu pour lui de montrer à l’opinion nationale et internationale, le vrai visage de ‘’Colombo’’. A preuve, rappelle-t-il : « Si je voulais prendre l’Asec d’Abidjan, je l’aurais pris parce que Roger était trop petit. C’est moi qui faisais venir plus de 70 % des Actionnaires au terrain. Quand Roger a fait sortir sa bière et son vin, c’est grâce à moi que les supporters l’achetaient et depuis que je suis parti, il a mis fin à cela » indique Tigori, manifestement très remonté contre son ancien patron. A l’en croire, dans la famille Ouégnin, seuls Georges (l’ambassadeur) et Francis (l’actuel vice-président) aiment réellement le club. « Mais pas Roger, car lui, c’est un homme d’affaires et rien d’autre. Moi, je ne savais pas qu’on venait à l’Asec pour être riche en vendant l’homme » stigmatise Tigori qui précise, à toutes fins utiles que Roger Ouégnin a même utilisés des moyens peu orthodoxes pour acquérir ‘’sol béni’’ naguère destiné au Stade d’Abidjan. Cette interview, occasion de grand déballage, a en outre, permis à Tigori d’indiquer aux Ivoiriens que « Roger peut aujourd’hui s’estimer heureux de parler devant 100 ou 200 Actionnaires mais le moment viendra où il n’aura que 20 personnes devant lui. Car pour lui, Dieu ne peut éternellement

Tigori demande à Ouégnin de rendre de tablier

Avoir la main sur un homme qui n’est guidé que par la volonté de vendre les joueurs de l’Asec pour gagner sa vie. Revenant sur la gestion de l’Asec Mimosas, Pierre Tigori ne s’est pas empêché de se poser la question de savoir : « à qui Roger rend compte aujourd’hui à l’Asec Mimosas ? » Pour lui donc, ce n’est pas le fait de s’asseoir derrière une table pour donner des chiffres qui montrent qu’on dirige un club. « Je voulais qu’il fasse les choses dans la transparence mais il ne pouvait pas l’accepter… » soutient Tigori qui, vu l’échec cuisant de son ancien patron à la tête de l’Asec d’Abidjan, vingt (20) années durant, lui demande purement et simplement de rendre le tablier. « Je lui demande de laisser la place à un charretier et vous verrez que les Actionnaires vont revenir » recommande Pierre Tigori. Qui, par la même occasion, a décoché des flèches assassines contre l’ex-sélectionneur national, Philippe Bernard Troussier. « Pour moi, Troussier n’est pas un sorcier blanc, c’est plutôt un grand comédien. Il mettait les cadres de l’équipe à l’écart pour montrer qu’il avait du caractère. Un jour, on devrait jouer un match contre le Sabé de Bouna et il voulait mettre à la touche Kassy Kouadio et Abdoulaye Traoré. Je me suis opposé, j’ai fait monter les deux joueurs et on a gagné le match par 4 à 0 et c’est Konan Yobouet qui a dirigé l’équipe. Au retour, Troussier nous a attendu à l’aéroport pour nous féliciter… » insiste Tigori pour qui le football ivoirien est désormais dans l’agonie. « C’est fini, il n’y a plus rien. Tous ceux qui créent les centres de formations, c’est pour vendre les joueurs en Europe. Sinon il n’y a plus rien. Nous, à notre époque, il y avait de grands dirigeants comme Simplice Zinsou, Me Mondon Julien, Lanzeni Coulibaly, etc… Cette époque est bien loin ». Sur le choix du nouveau sélectionneur national, Tigori a indiqué qu’Anouma aurait dû laisser Vahid Halilhodzic. Car pour lui, Eriksson n’a pas le temps nécessaire de mener à bien la mission qui lui est assignée à quelques jours seulement du Mondial 2010. Au total, dans cette interview, Pierre Tigori n’a pas du tout fait dans la dentelle contre son ancien patron.

Michel Ziki
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