On n'entend plus le chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire, le général de division Philippe Mangou depuis quelque temps. L'officier général, constate t-on, observe le silence. Outre les opérations de démantèlement des corridors qu'il effectue dans le cadre de la lutte contre le racket, ses sorties inattendues comme il a été donné de constater, à l'instar des échanges qu'il a eus avec les femmes et les jeunes du Rhdp en début du mois, sont désormais rares. Ces échanges avec la hiérarchie militaire ont, en effet, permis de connaître l'opinion que les uns ont des autres. Le Cema, depuis lors, est de moins en moins au devant de la scène. Son silence ne passe pas inaperçu et sans commentaire. Des Ivoiriens se posent mille et une questions. Ils s'interrogent sur son attitude du moment surtout que l'opposition entend donner de la voix les jours prochains pour décrier une fois encore le blocage du processus électoral. L'armée nationale, on l'a découvert, s'est toujours présentée comme le dernier rempart du pouvoir Fpi dans l'exercice de sa mission de protection des institutions de la République. Une attitude que l'opposition a de tout temps dénoncée et qui, en grande partie, justifie ses récriminations contre la grande muette. Le silence du moment s'inscrit-il dans la droite ligne de cette attitude ? En tout cas, des Ivoiriens voudraient bien comprendre pourquoi le chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire ne parle plus depuis un certain temps.
Paul Koffi
Paul Koffi
