Plus de deux mois après le dernier passage du Facilitateur Blaise Compaoré, devant qui la classe politique ,a une fois de plus, convenu d'aller aux élections dans de meilleurs délais, tout porte à croire que personne, à la vérité, ne songe au scrutin prévu normalement pour cette période de fin avril début mai. Le combat est visiblement ailleurs.
On était à seulement quelques semaines de la date du scrutin fixé par le CPC du 03 décembre 2009, quand le camp présidentiel a déclenché la guerre contre Robert Mambé et la CEI. Cette crise montée de toutes pièces a cristallisé toutes les énergies au point où le Facilitateur Compaoré, après avoir reçu à Ouagadougou les Présidents Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro et le président de la CEI, a dû se déplacer à Abidjan pour approfondir les entretiens et arracher un accord à tous. Cet énième accord contenu dans un communiqué final dit en son point 4 : " En ce qui concerne la relance du processus électoral, le Facilitateur et les parties ivoiriennes ont fortement recommandé la mise en œuvre des mesures suivantes :
-Prorogation du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire pour une durée de 21 jours devant prendre fin le 21 mars 2010 (1er au 21 mars inclus) ;
-Production de la liste électorale définitive à partir du 22 mars 2010 ;
-Respect scrupuleux du mode opératoire relatif au contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire ;
-Réexamen par les tribunaux des contentieux judiciaires n'ayant pas respecté le mode opératoire (réclamations écrites auprès des CEI locales) ;
-Elaboration d'un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l'élection présidentielle en fin avril-début mai 2010. " C'était le principe. La réalité sur le terrain est tout autre. Qu'a-t-on fait en effet depuis ? La prorogation du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire qui devait prendre fin depuis le 21 mars 2010, n'a même pas encore commencé. La réunion des experts qui devait repréciser le mode opératoire de cette importante opération n'a pu se tenir le lundi ? Et nul ne sait quand elle aura lieu. Dès lors, à 2 jours de la fin du mois d'avril, personne ne parle de liste électorale définitive, encore moins de cartes d'électeur à distribuer. On devait être présentement en pleine campagne électorale. Mais rien.
Pendant que le délai de fin avril début mai est en train d'être dépassé et que l'incertitude absolue plane sur la prochaine date, chacun semble s'en accomoder. Pas une seule voix pour rappeler qu'on s'était convenu de la tenue des élections en cette période. Le plus curieux, c'est que l'opposition qui a été associée aux tractations de février 2010 qui ont arrêté la période fin avril début mai, ne dit aucun mot ne serait-ce que pour rappeler ce qui avait été arrêté. Comme si de rien n'était, elle prépare activement une marche pour le 15 mai. Soit bien après la date prévue du scrutin. Pourtant, les Ivoiriens attendaient quand même que quelques leaders d'opinion rappellent à tous les engagements pris. On attend sans doute que la Communauté internationale le fasse à la place des uns et des autres. Mais elle n'est là que pour accompagner. Elle n'agira que dans le sens voulu par la majorité des Ivoiriens.
Eddy PEHE
On était à seulement quelques semaines de la date du scrutin fixé par le CPC du 03 décembre 2009, quand le camp présidentiel a déclenché la guerre contre Robert Mambé et la CEI. Cette crise montée de toutes pièces a cristallisé toutes les énergies au point où le Facilitateur Compaoré, après avoir reçu à Ouagadougou les Présidents Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro et le président de la CEI, a dû se déplacer à Abidjan pour approfondir les entretiens et arracher un accord à tous. Cet énième accord contenu dans un communiqué final dit en son point 4 : " En ce qui concerne la relance du processus électoral, le Facilitateur et les parties ivoiriennes ont fortement recommandé la mise en œuvre des mesures suivantes :
-Prorogation du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire pour une durée de 21 jours devant prendre fin le 21 mars 2010 (1er au 21 mars inclus) ;
-Production de la liste électorale définitive à partir du 22 mars 2010 ;
-Respect scrupuleux du mode opératoire relatif au contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire ;
-Réexamen par les tribunaux des contentieux judiciaires n'ayant pas respecté le mode opératoire (réclamations écrites auprès des CEI locales) ;
-Elaboration d'un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l'élection présidentielle en fin avril-début mai 2010. " C'était le principe. La réalité sur le terrain est tout autre. Qu'a-t-on fait en effet depuis ? La prorogation du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire qui devait prendre fin depuis le 21 mars 2010, n'a même pas encore commencé. La réunion des experts qui devait repréciser le mode opératoire de cette importante opération n'a pu se tenir le lundi ? Et nul ne sait quand elle aura lieu. Dès lors, à 2 jours de la fin du mois d'avril, personne ne parle de liste électorale définitive, encore moins de cartes d'électeur à distribuer. On devait être présentement en pleine campagne électorale. Mais rien.
Pendant que le délai de fin avril début mai est en train d'être dépassé et que l'incertitude absolue plane sur la prochaine date, chacun semble s'en accomoder. Pas une seule voix pour rappeler qu'on s'était convenu de la tenue des élections en cette période. Le plus curieux, c'est que l'opposition qui a été associée aux tractations de février 2010 qui ont arrêté la période fin avril début mai, ne dit aucun mot ne serait-ce que pour rappeler ce qui avait été arrêté. Comme si de rien n'était, elle prépare activement une marche pour le 15 mai. Soit bien après la date prévue du scrutin. Pourtant, les Ivoiriens attendaient quand même que quelques leaders d'opinion rappellent à tous les engagements pris. On attend sans doute que la Communauté internationale le fasse à la place des uns et des autres. Mais elle n'est là que pour accompagner. Elle n'agira que dans le sens voulu par la majorité des Ivoiriens.
Eddy PEHE
