Le mouvement des instituteurs a maille à partir avec certains de ses membres qui ne reconnaissent plus Mesmin Komoé comme leur porte-parole. Dans cet entretien que nous a accordé le porte-parole du collectif, il décrie la gestion aussi bien financière que syndicale de Mesmin Komoé et appelle ses camarades au boycott du mot d'ordre lancé par le Midd qui prend effet ce 29 avril.
Le Midd a appelé récemment à un arrêt de travail qui prend effet ce 29 avril. Dites-nous pourquoi vous refusez d'y prendre part.
Nous, membres du collectif des enseignants militants du Midd, ne reconnaissant plus Mesmin Komoé comme notre porte-parole, estimons que ce mot d'ordre est inapproprié. En novembre 2009, le collectif des syndicats de l'enseignement primaire, pour les mêmes revendications, avait appelé à la grève. A cette date, Mesmin Komoé avait trouvé que l'Etat n'avait pas les moyens d'y faire face et avait refusé de prendre part à cette grève. Quatre mois après, Mesmin nous appelle à aller en grève pour les mêmes causes. Qu'est-ce qui le pousse à aller en grève ? Ce que nous refusons. Et là-dessus, nous avons adressé un courrier aux autorités pour qu'elles garantissent la sécurité de nos camarades. Mesmin verra sur le terrain que nos camarades n'iront pas en grève. Nous les avons déjà mobilisés sur toute l'étendue du territoire.
Que reprochez-vous véritablement à Mesmin Komoé?
Nous lui reprochons sa politique syndicale. Nous sommes tous membres du Midd depuis trois ans et c'est ensemble que nous avons mis le camarade Komoé à la tête du Midd. Malheureusement, depuis le congrès de Yamoussoukro, nous avons constaté qu'il n'a pas fait ce pourquoi nous l'avons désigné. Et depuis, nous avons clairement dit que Mesmin Komoé n'est plus notre porte-parole. Il n'est plus notre secrétaire général. Il ne peut plus se permettre de parler au nom des enseignants du primaire public.
Que s'est-il passé au congrès de Yamoussoukro?
Au niveau des textes, notamment en ce qui concerne la délimitation du mandat, il passe de 3 à 5 ans et il n'est plus limité. Ce qui signifie qu'il peut se présenter autant de fois qu'il le désire. Au niveau du prélèvement, il ya eu une hausse. Les cotisations annuelles sont passées de 2500f à 3.500f. C'est autant de points qui auraient pu être débattus clairement au congrès si chacun des congressistes avait eu au préalable les textes de sorte à ce que des amendements y soient discutés et apportés avec la base, avec nos mandataires avant d'aller au congrès. Ce qui n'a pas été fait. Il a appelé ses copains, ils sont allés à Yamoussoukro pour l'applaudir.
En plus de désavouer publiquement Mesmin Komoé, vous lui reprochez sa gestion financière ?
Au niveau de la gestion, après la présentation du bilan financier établi par Mesmin Komoé, il nous fait cas d'un déficit de 40 millions qu'il n'a pu justifier. Il faut aussi savoir que Mesmin nous dit avoir acheté un siège à 50 millions de francs et que la rénovation du siège va coûter 29 millions ce qui revient à pratiquement 80 millions pour seulement le siège du Midd. Nous disons que c'est trop. En Côte d'Ivoire ici, avec 80 millions qu'il dit avoir pris pour acheter et rénover un siège, on peut acheter un terrain de 1000 m2 et construire un bâtiment de près de 10 pièces. Il serait souhaitable plutôt que d'aller prendre une vieille bâtisse et la rénover à un coût aussi élevé, de payer un terrain et construire un siège digne du Midd parce que, c'est près de 100 millions qu'il a précomptés sur les cotisations des enseignants. Nous dénonçons aussi le fait que le bureau ait dépensé 128 millions de francs sans toutefois avoir un commissariat aux comptes. Nous disons que c'est dangereux pour un syndicat comme le Midd.
Interview réalisée par Jean Prisca
Le Midd a appelé récemment à un arrêt de travail qui prend effet ce 29 avril. Dites-nous pourquoi vous refusez d'y prendre part.
Nous, membres du collectif des enseignants militants du Midd, ne reconnaissant plus Mesmin Komoé comme notre porte-parole, estimons que ce mot d'ordre est inapproprié. En novembre 2009, le collectif des syndicats de l'enseignement primaire, pour les mêmes revendications, avait appelé à la grève. A cette date, Mesmin Komoé avait trouvé que l'Etat n'avait pas les moyens d'y faire face et avait refusé de prendre part à cette grève. Quatre mois après, Mesmin nous appelle à aller en grève pour les mêmes causes. Qu'est-ce qui le pousse à aller en grève ? Ce que nous refusons. Et là-dessus, nous avons adressé un courrier aux autorités pour qu'elles garantissent la sécurité de nos camarades. Mesmin verra sur le terrain que nos camarades n'iront pas en grève. Nous les avons déjà mobilisés sur toute l'étendue du territoire.
Que reprochez-vous véritablement à Mesmin Komoé?
Nous lui reprochons sa politique syndicale. Nous sommes tous membres du Midd depuis trois ans et c'est ensemble que nous avons mis le camarade Komoé à la tête du Midd. Malheureusement, depuis le congrès de Yamoussoukro, nous avons constaté qu'il n'a pas fait ce pourquoi nous l'avons désigné. Et depuis, nous avons clairement dit que Mesmin Komoé n'est plus notre porte-parole. Il n'est plus notre secrétaire général. Il ne peut plus se permettre de parler au nom des enseignants du primaire public.
Que s'est-il passé au congrès de Yamoussoukro?
Au niveau des textes, notamment en ce qui concerne la délimitation du mandat, il passe de 3 à 5 ans et il n'est plus limité. Ce qui signifie qu'il peut se présenter autant de fois qu'il le désire. Au niveau du prélèvement, il ya eu une hausse. Les cotisations annuelles sont passées de 2500f à 3.500f. C'est autant de points qui auraient pu être débattus clairement au congrès si chacun des congressistes avait eu au préalable les textes de sorte à ce que des amendements y soient discutés et apportés avec la base, avec nos mandataires avant d'aller au congrès. Ce qui n'a pas été fait. Il a appelé ses copains, ils sont allés à Yamoussoukro pour l'applaudir.
En plus de désavouer publiquement Mesmin Komoé, vous lui reprochez sa gestion financière ?
Au niveau de la gestion, après la présentation du bilan financier établi par Mesmin Komoé, il nous fait cas d'un déficit de 40 millions qu'il n'a pu justifier. Il faut aussi savoir que Mesmin nous dit avoir acheté un siège à 50 millions de francs et que la rénovation du siège va coûter 29 millions ce qui revient à pratiquement 80 millions pour seulement le siège du Midd. Nous disons que c'est trop. En Côte d'Ivoire ici, avec 80 millions qu'il dit avoir pris pour acheter et rénover un siège, on peut acheter un terrain de 1000 m2 et construire un bâtiment de près de 10 pièces. Il serait souhaitable plutôt que d'aller prendre une vieille bâtisse et la rénover à un coût aussi élevé, de payer un terrain et construire un siège digne du Midd parce que, c'est près de 100 millions qu'il a précomptés sur les cotisations des enseignants. Nous dénonçons aussi le fait que le bureau ait dépensé 128 millions de francs sans toutefois avoir un commissariat aux comptes. Nous disons que c'est dangereux pour un syndicat comme le Midd.
Interview réalisée par Jean Prisca
