A son invitation, le ministre de l’Intérieur a échangé hier, à son cabinet avec les jeunes du Rhdp. Mais la rencontre qui a littéralement été houleuse s’est terminée en queue de poisson puisque Désiré Tagro et les jeunes du Rjdp n’ont pas pu trouver un terrain d’entente.
L’ambiance était électrique, hier, au cabinet du ministre de l’intérieur Désiré Assiénin Tagro, au Plateau. Il a manqué de peu pour que la rencontre convoquée par le premier flic du pays avec les responsables de structures de jeunesse des partis politiques de l’opposition dégénère. Tout est parti d’une convocation adressée par le securocrate du régime au directoire du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp). Hier, à la date et l’heure mentionnées sur l’invitation, Kouadio Konan Bertin de Jpdci, Karamoko Yayoro du Rjr, Yao Kouadio Séraphin de la Judpci et Diomandé Mamadou Noël de la Jmfa accompagnés chacun, de trois membres de leurs bureaux respectifs se présentent au cabinet du ministre Tagro situé en face de la cathédrale Saint Paul du Plateau. En bon citoyens républicains, les jeunes du Rjdp sont arrivés au cabinet peu avant 11 heures, l’heure qui était mentionnée dans l’acte de convocation. A leur arrivée, point de Désiré Tagro. Ils seront quelques minutes plus tard invités à attendre dans la salle de conférence. Mais c’est les conditions d’accès à cette salle de conférence qui sera le point de départ de cette altercation. Comme des intrus qui se sont invités dans ce ministère, KKB, Yayoro, Yao Séraphin, Diomandé Noël ainsi tous leurs collaborateurs qui les accompagnent et même les journalistes commis pour la couverture de l’événement seront soumis à une fouille corporelle très rigoureuse avant d’accéder à cette simple salle d’attente. Une fois à l’intérieur, les minutes s’égrainent. Excédé par ce « manque de considération », Karamoko Yayoro, le président en exercice du Rjdp prend ses responsabilités et décide d’aller aux nouvelles. Suite à son action, le lieutenant Diehi Charlotte, une collaboratrice du ministre vient cette fois-ci dans la salle de conférence pour contenter les visiteurs du patron qui ont commencé à s’impatienter. Ne comprenant pas les aller et venue de la chargée de communication du Rjdp qui essayait de contenter les journalistes, celle-ci menace de la chasser. « Si vous ne vous asseyez pas, vous allez sortir ! », a menacé la collaboratrice du ministre. Réplique immédiate de Karamoko Yayoro, président en exercice du Rjdp : « Si elle sort, nous sortons tous ! ». Il est midi passé de plusieurs minutes. Le directeur de cabinet du ministre Tagro vient dans la salle et annonce que le ministre va s’entretenir avec seulement quatre personnes. Pas question, répliqua KKB en ces termes : « Si tel est le cas, nous allons tous repartir puisse qu’on a signifié au protocole du ministre que nous étions 16, à raison de quatre personnes par parti politique ». Finalement Désiré Tagro descend dans la salle de conférence pour parler avec ses invités. Sans même leur présenter ses excuses pour le grand retard qu’il a accusé, Désiré Tagro tente d’introduire la séance. Il est stoppé net par KKB : « Monsieur le ministre vous nous avez convoqué pour 11 heures. Ça fait un bon moment que nous attendons, je pense que vous devez commencer par vous excuser, surtout que nous ne n’avons même pas l’ordre du jour de cette rencontre ». Faisant fi de cette observation, le ministre de l’Intérieur estime que « ce n’est pas grave ». « Si, c’est grave », répliqua KKB. Comme indigné dans son fief, la réponse de Tagro ne se fit pas attendre : « Si c’est grave, tu vas faire quoi ? », répliqua sec le ministre Tagro. Finalement, il a fallu le sens de responsabilité des uns et des autres pour que le calme revienne dans la salle. « Je vous ai appelé pour discuter à quatre. Vous, moi, le Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu et celui du facilitateur », après cette entrevue, les quatre leaders acceptent ce principe et montent dans le bureau du sécurocrate de Gbagbo qui avait à ses côtés l’adjoint au représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, Abou Moussa et Boureima Badini le représentant du facilitateur. A la fin de la rencontre, l’on apprendra que que la rencontre s’est terminé en queue de poisson parce que le ministre de l’Intérieur a demandé aux leaders du Rjdp de reporter leur marche du 15 mai après les assemblées annuelles de la Bad qui doivent se tenir à Abidjan.
Kra Bernard
Légende : Pour le directoire du Rjdp, pas question de reporter la marche du 15 mai
L’ambiance était électrique, hier, au cabinet du ministre de l’intérieur Désiré Assiénin Tagro, au Plateau. Il a manqué de peu pour que la rencontre convoquée par le premier flic du pays avec les responsables de structures de jeunesse des partis politiques de l’opposition dégénère. Tout est parti d’une convocation adressée par le securocrate du régime au directoire du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp). Hier, à la date et l’heure mentionnées sur l’invitation, Kouadio Konan Bertin de Jpdci, Karamoko Yayoro du Rjr, Yao Kouadio Séraphin de la Judpci et Diomandé Mamadou Noël de la Jmfa accompagnés chacun, de trois membres de leurs bureaux respectifs se présentent au cabinet du ministre Tagro situé en face de la cathédrale Saint Paul du Plateau. En bon citoyens républicains, les jeunes du Rjdp sont arrivés au cabinet peu avant 11 heures, l’heure qui était mentionnée dans l’acte de convocation. A leur arrivée, point de Désiré Tagro. Ils seront quelques minutes plus tard invités à attendre dans la salle de conférence. Mais c’est les conditions d’accès à cette salle de conférence qui sera le point de départ de cette altercation. Comme des intrus qui se sont invités dans ce ministère, KKB, Yayoro, Yao Séraphin, Diomandé Noël ainsi tous leurs collaborateurs qui les accompagnent et même les journalistes commis pour la couverture de l’événement seront soumis à une fouille corporelle très rigoureuse avant d’accéder à cette simple salle d’attente. Une fois à l’intérieur, les minutes s’égrainent. Excédé par ce « manque de considération », Karamoko Yayoro, le président en exercice du Rjdp prend ses responsabilités et décide d’aller aux nouvelles. Suite à son action, le lieutenant Diehi Charlotte, une collaboratrice du ministre vient cette fois-ci dans la salle de conférence pour contenter les visiteurs du patron qui ont commencé à s’impatienter. Ne comprenant pas les aller et venue de la chargée de communication du Rjdp qui essayait de contenter les journalistes, celle-ci menace de la chasser. « Si vous ne vous asseyez pas, vous allez sortir ! », a menacé la collaboratrice du ministre. Réplique immédiate de Karamoko Yayoro, président en exercice du Rjdp : « Si elle sort, nous sortons tous ! ». Il est midi passé de plusieurs minutes. Le directeur de cabinet du ministre Tagro vient dans la salle et annonce que le ministre va s’entretenir avec seulement quatre personnes. Pas question, répliqua KKB en ces termes : « Si tel est le cas, nous allons tous repartir puisse qu’on a signifié au protocole du ministre que nous étions 16, à raison de quatre personnes par parti politique ». Finalement Désiré Tagro descend dans la salle de conférence pour parler avec ses invités. Sans même leur présenter ses excuses pour le grand retard qu’il a accusé, Désiré Tagro tente d’introduire la séance. Il est stoppé net par KKB : « Monsieur le ministre vous nous avez convoqué pour 11 heures. Ça fait un bon moment que nous attendons, je pense que vous devez commencer par vous excuser, surtout que nous ne n’avons même pas l’ordre du jour de cette rencontre ». Faisant fi de cette observation, le ministre de l’Intérieur estime que « ce n’est pas grave ». « Si, c’est grave », répliqua KKB. Comme indigné dans son fief, la réponse de Tagro ne se fit pas attendre : « Si c’est grave, tu vas faire quoi ? », répliqua sec le ministre Tagro. Finalement, il a fallu le sens de responsabilité des uns et des autres pour que le calme revienne dans la salle. « Je vous ai appelé pour discuter à quatre. Vous, moi, le Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu et celui du facilitateur », après cette entrevue, les quatre leaders acceptent ce principe et montent dans le bureau du sécurocrate de Gbagbo qui avait à ses côtés l’adjoint au représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, Abou Moussa et Boureima Badini le représentant du facilitateur. A la fin de la rencontre, l’on apprendra que que la rencontre s’est terminé en queue de poisson parce que le ministre de l’Intérieur a demandé aux leaders du Rjdp de reporter leur marche du 15 mai après les assemblées annuelles de la Bad qui doivent se tenir à Abidjan.
Kra Bernard
Légende : Pour le directoire du Rjdp, pas question de reporter la marche du 15 mai