Le manque de carburant dans la capitale de la vallée du Bandama a poussé les revendeurs à grimper les prix qui, en quelques jours, sont passés de 600 à 1500 Fcfa le litre.
Les prix du carburant à la pompe ne cessent de grimper depuis le début de la semaine à Bouaké. De 600 Fcfa, le prix du litre de super s’est envolé à 1500 Fcfa en quelques jours. D’un point de la ville à un autre, les prix diffèrent selon le vendeur. Cette situation est consécutive à la pénurie d’essence à laquelle font face, depuis trois jours, les usagers de la capitale du centre. Mardi, en début de soirée, la quasi-totalité des stations services, à sec depuis des jours, étaient en attente du précieux liquide. Quant aux petits détaillants, assis devant les bouteilles vides renversées sur les étales, ils entonnaient le même refrain : « passez-demain pour voir. Les pompistes nous ont dit que le carburant est en route». Selon une source bien introduite dans le secteur des hydrocarbures, rien n’explique ce manque d’essence à Bouaké. Pour celle-ci, il faut plutôt voir une manœuvre des propriétaires de stations qui veulent procéder à la hausse du prix à la pompe dans la zone. « Il ne faut pas qu’ils se comparent à ceux de la zone sud. Ici, le carburant est hors taxes et hors frais de douanes », se justifie la source. Et d’ajouter : « Je suis sûr que si le Com Zone était là, il y a longtemps qu’il aurait envoyé ses éléments pour faire régner l’ordre». En face de l’état-major des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), au quartier Commerce, la station Shell connaît une animation qui diffère des autres. Un camion citerne vient d’approvisionner les cuves de stockage. Informés, les consommateurs se sont rendus en nombre impressionnant sur les lieux. En file indienne, conducteurs de voitures et de motos attendent impatiemment. «Il y a du carburant ici. Le litre est à 600 Fcfa. Mais, le groupe électrogène est tombé en panne. Cette défaillance a occasionné l’arrêt du fonctionnement des pompes. Car, vous savez que nous vivons le délestage. Nous attendons la réparation de ce groupe pour être servis », informe Coulibaly Bakary, un propriétaire de moto. Il poursuit en disant que dans son quartier, au niveau de la Zone industrielle, lundi matin le litre du carburant s’arrachait au prix de 1500 Fcfa chez les détaillants. Le soir, il coûtait 250 Fcfa de moins. « Les petits vendeurs font comprendre qu’ils doivent amortir les frais liés au voyage sur Yamoussoukro où ils se procurent maintenant de l’essence. J’ai été contraint d’en acheter car j’étais dans le besoin », informe Coulibaly. Drabo Adama, autre usager en attente à la station-service, prétend que le carburant vendu n’est pas de bonne qualité. Après avoir déboursée 1000 Fcfa pour le litre, il dit avoir constaté la présence de pétrole dans l’essence achetée. Impatients, certains détaillants, munis de bidons prennent la direction de Yamoussoukro à moto pour s’approvisionner.
Marcel Konan
Correspondant régional
Les prix du carburant à la pompe ne cessent de grimper depuis le début de la semaine à Bouaké. De 600 Fcfa, le prix du litre de super s’est envolé à 1500 Fcfa en quelques jours. D’un point de la ville à un autre, les prix diffèrent selon le vendeur. Cette situation est consécutive à la pénurie d’essence à laquelle font face, depuis trois jours, les usagers de la capitale du centre. Mardi, en début de soirée, la quasi-totalité des stations services, à sec depuis des jours, étaient en attente du précieux liquide. Quant aux petits détaillants, assis devant les bouteilles vides renversées sur les étales, ils entonnaient le même refrain : « passez-demain pour voir. Les pompistes nous ont dit que le carburant est en route». Selon une source bien introduite dans le secteur des hydrocarbures, rien n’explique ce manque d’essence à Bouaké. Pour celle-ci, il faut plutôt voir une manœuvre des propriétaires de stations qui veulent procéder à la hausse du prix à la pompe dans la zone. « Il ne faut pas qu’ils se comparent à ceux de la zone sud. Ici, le carburant est hors taxes et hors frais de douanes », se justifie la source. Et d’ajouter : « Je suis sûr que si le Com Zone était là, il y a longtemps qu’il aurait envoyé ses éléments pour faire régner l’ordre». En face de l’état-major des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), au quartier Commerce, la station Shell connaît une animation qui diffère des autres. Un camion citerne vient d’approvisionner les cuves de stockage. Informés, les consommateurs se sont rendus en nombre impressionnant sur les lieux. En file indienne, conducteurs de voitures et de motos attendent impatiemment. «Il y a du carburant ici. Le litre est à 600 Fcfa. Mais, le groupe électrogène est tombé en panne. Cette défaillance a occasionné l’arrêt du fonctionnement des pompes. Car, vous savez que nous vivons le délestage. Nous attendons la réparation de ce groupe pour être servis », informe Coulibaly Bakary, un propriétaire de moto. Il poursuit en disant que dans son quartier, au niveau de la Zone industrielle, lundi matin le litre du carburant s’arrachait au prix de 1500 Fcfa chez les détaillants. Le soir, il coûtait 250 Fcfa de moins. « Les petits vendeurs font comprendre qu’ils doivent amortir les frais liés au voyage sur Yamoussoukro où ils se procurent maintenant de l’essence. J’ai été contraint d’en acheter car j’étais dans le besoin », informe Coulibaly. Drabo Adama, autre usager en attente à la station-service, prétend que le carburant vendu n’est pas de bonne qualité. Après avoir déboursée 1000 Fcfa pour le litre, il dit avoir constaté la présence de pétrole dans l’essence achetée. Impatients, certains détaillants, munis de bidons prennent la direction de Yamoussoukro à moto pour s’approvisionner.
Marcel Konan
Correspondant régional