Dans l`entretien qui suit, et qui fait suite à celui que nous avons publié dans notre édition d`hier, le président de la Jpdci rappelle des faits posés par le Fpi hier qui, selon lui, le conforte à maintenir la marche annoncée pour le 15 mai prochain. KKB dit à qui veut l`entendre que rien ne pourra freiner l`élan des jeunes du Rjdp dans leur volonté d`arracher les élections.
A la suite du ministre de l`Intérieur mercredi passé, vous avez été reçu par le directeur général de la police nationale. Cette rencontre s`inscrivait-elle dans le cadre de la marche que vous projetez le 15 mai ?
La rencontre avec le directeur de la police fait suite à une demande que nous lui avons adressée il y a quelque temps. Tout comme nous avons rencontré le Cema, nous avons demandé à rencontrer le directeur de la police pour lui dire, pendant longtemps nous avons eu des relations très tendues. Mais nous ne sommes pas contre notre police nationale. Nous les aimons et eux aussi doivent nous aimer. Nous avons souhaité ces rencontres avec les forces de l`ordre pour que nous apprenions à cultiver d`autres types de rapports. Il faut qu`ils comprennent que nous aimons tous la Côte d`Ivoire. Ils ont des armes et ces armes qu`ils détiennent, c`est l`argent du contribuable ivoirien qui a permis de les acheter pour sécuriser les Ivoiriens et non les tuer. Nous avons donc décidé d`entretenir désormais des relations de confiance, de respect mutuel entre l`armée de Côte d`Ivoire et nous. D`ailleurs, ils ont reconnu après notre marche du 26 janvier que c`est la première fois après une marche que les marcheurs viennent les féliciter. Il nous a donc reçus dans ce cadre. Malheureusement, au moment où il nous reçoit, il y a une question à l`ordre du jour, la marche du 15 mai.
Qu`est ce qu`il vous a dit par rapport à la marche ?
Il a souhaité que, dès lors qu`on a rencontré son patron, le ministre de l`Intérieur, et qu`un rendez-vous a été pris pour lundi, qu`on ne parle pas de cela. Mais le mercredi, le ministre de l`Intérieur a avancé des arguments. Il a indiqué qu`il y a une priorité, les assemblées générales de la Bad qui se tiennent les 27 et 28 mai, et que les délégations viennent à partir du 15 mai. Et que nous devons faire en sorte de créer un climat propice à ces assemblées pour permettre à la Bad de revenir en Côte d`Ivoire. Pour lui donc, nous devons renoncer à la marche. Mais j`ai dit que je vais appliquer à M. Gbagbo, la leçon qu`il a appliquée à Houphouët-Boigny.
Laquelle ?
Souvenons nous en 1990, à l`inauguration de la basilique Notre dame à Yamoussoukro, le pape Jean Paul 2 est venu en Côte d`Ivoire. Le président Houphouët avait souhaité que tous les fils et filles de ce pays se mettent ensemble pour accueillir le souverain pontife. Le Fpi avec Gbagbo Laurent en tête, y compris Tagro Désiré, ont marché en traitant à l`époque Houphouët de voleur et le pape Jean Paul 2 de receleur. C`est des faits têtus de l`histoire que Gbagbo nous a enseignés dans ce pays. Autre fait, Kablan Duncan était premier ministre, il y avait une grande cérémonie, "Investir en Côte d`Ivoire (Ici)” à l`hôtel Ivoire. Le premier ministre avait supplié tous les Ivoiriens parce que c`était une belle opportunité d`investissement en Côte d`Ivoire. Le Fpi comme toujours avec Tagro Désiré, s`est entêté pour marcher. Ils ont cassé, brûlé jusqu`au sous sol de la Bad. Donc, le Fpi et Tagro Désiré sont mal placés pour nous faire ce genre de leçon. La priorité des Ivoiriens, ce n`est pas que la Bad vienne s`installer pour une semaine et qu`elle s`en aille. Nous voulons que la Bad revienne définitivement en Côte d`Ivoire. Or la condition essentielle pour ce retour définitif, c`est la paix durable qui découle des urnes, des élections. Donc la priorité des priorités, ce sont les élections, détenir une carte d`identité et une carte d`électeur. Cette priorité, nous la poursuivrons tant qu`on ne verra pas les choses venir. La Bad peut venir pour ses assises et concomitamment on peut faire une marche. Ça ne gène pas du tout.
Au cours de la rencontre avec le ministre Tagro, il a estimé que vous n`avez pas droit à la parole parce qu`en 1999, vous avez fui.
J`espère que Tagro Désiré sait de qui il parle. Ce n`est pas de moi qu`il parle. Je lui dis clairement, je n`ai jamais fui et ce n`est pas Tagro que je fuirai dans ce pays. Pour parler de fuir, Lida Kouassi Moïse a dit devant tout le monde qu`il a mis Gbagbo dans le coffre de son véhicule. Est-ce que le coffre de son véhicule est le lit ou le salon de M. Gbagbo ? Que faisait-il dans le coffre d`un véhicule si ce n`est que de prendre la fuite lâchement à cette époque. Nous nous connaissons et personne n`effrayera personne en Côte d`Ivoire. Si dans un passé récent, Tagro Désiré estime que des Ivoiriens ont fui, alors je lui demande de se ressaisir parce qu`il se trompe d`époque et d`individus. Je ne suis pas de ceux qui ont fui en 1999. Je suis bel et bien en face de lui et on va se mesurer. Nous sommes issus de la même région, nous avons le même tempérament. Si un ministre ne se fait pas respecter, on le traitera comme il se doit.
Il se dit que le chef de l`Etat va prendre un décret pour interdire les marches pendant une période. Si c`était le cas, comment réagirez-vous ?
Il est souhaitable que M. Gbagbo ait des interlocuteurs. C`est lui-même qui disait de façon récurrente dans l`opposition que si M. Bédié refuse de m`écouter, il aura en face de lui un autre Kabila. Et Kabila est apparu en 1999. Il est donc souhaitable qu`il ait des interlocuteurs connus comme nous. Quand il y a une marche, nous sommes les responsables. Il ne faut pas qu`il s`hasarde à vouloir prendre des mesures arbitraires. Plus personne n`acceptera l`arbitraire. Dans tous les cas, je l`ai dit, rien ne pourra arrêter cette marche, advienne que pourra.
Entretien réalisé par P.K
A la suite du ministre de l`Intérieur mercredi passé, vous avez été reçu par le directeur général de la police nationale. Cette rencontre s`inscrivait-elle dans le cadre de la marche que vous projetez le 15 mai ?
La rencontre avec le directeur de la police fait suite à une demande que nous lui avons adressée il y a quelque temps. Tout comme nous avons rencontré le Cema, nous avons demandé à rencontrer le directeur de la police pour lui dire, pendant longtemps nous avons eu des relations très tendues. Mais nous ne sommes pas contre notre police nationale. Nous les aimons et eux aussi doivent nous aimer. Nous avons souhaité ces rencontres avec les forces de l`ordre pour que nous apprenions à cultiver d`autres types de rapports. Il faut qu`ils comprennent que nous aimons tous la Côte d`Ivoire. Ils ont des armes et ces armes qu`ils détiennent, c`est l`argent du contribuable ivoirien qui a permis de les acheter pour sécuriser les Ivoiriens et non les tuer. Nous avons donc décidé d`entretenir désormais des relations de confiance, de respect mutuel entre l`armée de Côte d`Ivoire et nous. D`ailleurs, ils ont reconnu après notre marche du 26 janvier que c`est la première fois après une marche que les marcheurs viennent les féliciter. Il nous a donc reçus dans ce cadre. Malheureusement, au moment où il nous reçoit, il y a une question à l`ordre du jour, la marche du 15 mai.
Qu`est ce qu`il vous a dit par rapport à la marche ?
Il a souhaité que, dès lors qu`on a rencontré son patron, le ministre de l`Intérieur, et qu`un rendez-vous a été pris pour lundi, qu`on ne parle pas de cela. Mais le mercredi, le ministre de l`Intérieur a avancé des arguments. Il a indiqué qu`il y a une priorité, les assemblées générales de la Bad qui se tiennent les 27 et 28 mai, et que les délégations viennent à partir du 15 mai. Et que nous devons faire en sorte de créer un climat propice à ces assemblées pour permettre à la Bad de revenir en Côte d`Ivoire. Pour lui donc, nous devons renoncer à la marche. Mais j`ai dit que je vais appliquer à M. Gbagbo, la leçon qu`il a appliquée à Houphouët-Boigny.
Laquelle ?
Souvenons nous en 1990, à l`inauguration de la basilique Notre dame à Yamoussoukro, le pape Jean Paul 2 est venu en Côte d`Ivoire. Le président Houphouët avait souhaité que tous les fils et filles de ce pays se mettent ensemble pour accueillir le souverain pontife. Le Fpi avec Gbagbo Laurent en tête, y compris Tagro Désiré, ont marché en traitant à l`époque Houphouët de voleur et le pape Jean Paul 2 de receleur. C`est des faits têtus de l`histoire que Gbagbo nous a enseignés dans ce pays. Autre fait, Kablan Duncan était premier ministre, il y avait une grande cérémonie, "Investir en Côte d`Ivoire (Ici)” à l`hôtel Ivoire. Le premier ministre avait supplié tous les Ivoiriens parce que c`était une belle opportunité d`investissement en Côte d`Ivoire. Le Fpi comme toujours avec Tagro Désiré, s`est entêté pour marcher. Ils ont cassé, brûlé jusqu`au sous sol de la Bad. Donc, le Fpi et Tagro Désiré sont mal placés pour nous faire ce genre de leçon. La priorité des Ivoiriens, ce n`est pas que la Bad vienne s`installer pour une semaine et qu`elle s`en aille. Nous voulons que la Bad revienne définitivement en Côte d`Ivoire. Or la condition essentielle pour ce retour définitif, c`est la paix durable qui découle des urnes, des élections. Donc la priorité des priorités, ce sont les élections, détenir une carte d`identité et une carte d`électeur. Cette priorité, nous la poursuivrons tant qu`on ne verra pas les choses venir. La Bad peut venir pour ses assises et concomitamment on peut faire une marche. Ça ne gène pas du tout.
Au cours de la rencontre avec le ministre Tagro, il a estimé que vous n`avez pas droit à la parole parce qu`en 1999, vous avez fui.
J`espère que Tagro Désiré sait de qui il parle. Ce n`est pas de moi qu`il parle. Je lui dis clairement, je n`ai jamais fui et ce n`est pas Tagro que je fuirai dans ce pays. Pour parler de fuir, Lida Kouassi Moïse a dit devant tout le monde qu`il a mis Gbagbo dans le coffre de son véhicule. Est-ce que le coffre de son véhicule est le lit ou le salon de M. Gbagbo ? Que faisait-il dans le coffre d`un véhicule si ce n`est que de prendre la fuite lâchement à cette époque. Nous nous connaissons et personne n`effrayera personne en Côte d`Ivoire. Si dans un passé récent, Tagro Désiré estime que des Ivoiriens ont fui, alors je lui demande de se ressaisir parce qu`il se trompe d`époque et d`individus. Je ne suis pas de ceux qui ont fui en 1999. Je suis bel et bien en face de lui et on va se mesurer. Nous sommes issus de la même région, nous avons le même tempérament. Si un ministre ne se fait pas respecter, on le traitera comme il se doit.
Il se dit que le chef de l`Etat va prendre un décret pour interdire les marches pendant une période. Si c`était le cas, comment réagirez-vous ?
Il est souhaitable que M. Gbagbo ait des interlocuteurs. C`est lui-même qui disait de façon récurrente dans l`opposition que si M. Bédié refuse de m`écouter, il aura en face de lui un autre Kabila. Et Kabila est apparu en 1999. Il est donc souhaitable qu`il ait des interlocuteurs connus comme nous. Quand il y a une marche, nous sommes les responsables. Il ne faut pas qu`il s`hasarde à vouloir prendre des mesures arbitraires. Plus personne n`acceptera l`arbitraire. Dans tous les cas, je l`ai dit, rien ne pourra arrêter cette marche, advienne que pourra.
Entretien réalisé par P.K