La conférence internationale organisée, mercredi dernier, par l’Ong Afrijapan international sur le thème «Accès à l’énergie des populations africaines à faible revenu», a été l’occasion d’en savoir davantage sur le processus d’électrification en Côte d’Ivoire.
Au cours de cette rencontre à laquelle prenait part Jean-Pierre Coulon, président mondial du droit à l’énergie, Za Bi Kouadio Victor, Conseiller spécial du Président de la République, chargé des Mines et de l’Energie, a dressé le bilan de l’électrification des localités ivoiriennes dont la pertinence mérite attention et analyse.
Il ressort de son exposé qu’en 1960, au moment où la Côte d’Ivoire accédait à l’indépendance, elle comptait 14 localités électrifiées, villes et villages confondus. Ce nombre est passé, trente ans plus tard (soit en 1990), à 1028. In fine, 1014 nouvelles localités (environ 34 ou exactement 33,8 localités par an) ont été électrifiées pendant les trois premières décennies de l’indépendance. Qui, rappelons-le, ont coïncidé avec la réinstauration du multipartisme.
De 1990 à 1994, 39 autres localités se sont ajoutées à la liste des villes et villages bénéficiant de cet important outil d’accompagnement du développement. Six ans plus tard, c’est-à-dire à l’accession du Président Laurent Gbagbo au pouvoir, en 2000, l’ensemble des localités électrifiées se chiffrait à 1783. Mais très rapidement, ce chiffre va croître de façon exponentielle, passant en 2005 à 2349, puis en 2009, à 2673 localités. A l’analyse, malgré la crise qu’elle vit depuis 1999 et particulièrement depuis 2002, la Côte d’Ivoire a enregistré en moins d’une décennie 890 nouvelles localités électrifiées par l’Etat directement ou par le biais du budget souverain de la Présidence, ou encore par les conseils généraux, mairies et districts. Cela représente en moyenne, 99 projets d’électrification concrétisés tous les ans de 2000 à 2009 contre 34 par an au cours des trois premières décennies (1960-1990).
Mieux, dans le tableau dressé par Za Bi Kouadio Victor au cours de la conférence internationale sur « l’accès à l’énergie des populations africaines à faible revenu», il ressort qu’actuellement, 479 autres localités sont en cours d’électrification sur l’ensemble du territoire ivoirien. En intégrant celles-ci aux 2673, on atteint les 3152 villes et villages éclairés par le courant électrique. Sur la base des zones déjà opérationnelles, le taux de couverture de l’électricité en Côte d’Ivoire est, au dire du conseiller spécial du Président de la République, chargé des Mines et Energie, de 32,15%. Ce taux, il faut le savoir, est le rapport entre le nombre de localités électrifiées et le nombre total de localités que compte le pays.
Si l’on prend en compte les 479 projets en cours réalisation, ce taux oscille entre 36 et 37%. Cet indicateur de performance montre que la Côte d’Ivoire fait des progrès en matière d’accès des populations à l’énergie électrique. D’ailleurs, cet autre indicateur est aussi parlant que le premier, c’est-à-dire le taux d’accès des populations à l’électricité. Calculé en divisant la population totale des localités électrifiées par la population totale de la Côte d’Ivoire, ce taux est de 71% en 2008, et 72,77% en 2009. En d’autres termes, 72,77% de la population ivoirienne a accès au courant électrique, soit 14,554 millions d’habitants (base 20 millions d’habitants en 2009). Mais le défi qui reste à relever lié aux 20% des ménages qui, dans les zones rurales, ne sont pas abonnés au réseau électrique bien qu’ayant accès à l’électricité. Pour le conférencier, « c’est ici que les Conseils généraux et mairies devraient jouer un rôle important en aidant ces ménages à pouvoir tirer l’électricité jusqu’à leurs maisons afin de mieux apprécier les bienfaits de cet outil de production ».
En tout état de cause, la forte croissance du taux d’électrification ces dernières années est sans doute l’un des facteurs explicatifs du délestage actuel. En effet, la demande électrique a augmenté alors que la Côte d’Ivoire a perdu 15% de ses moyens de production du fait des difficultés connues subitement par la centrale thermique d’Azito. A cela s’ajoute la situation de crise qui n’a pas permis à l’Etat d’y investir suffisamment. Mais depuis la crise des délestages, des actions initiées par les autorités vigoureuses sont en cours de réalisation pour répondre de manière efficiente à la demande nationale et ou régionale en électricité. Par ailleurs, pour cette conférence internationale initiée par Afrijapan international que dirige Ferdinand Bléka, d’autres bailleurs de fonds pourraient se mobiliser. L’idée n’était-elle pas de rechercher la manière plus efficiente, efficace et concrète d’appuyer les Etats africains ? D’ailleurs, il s’annonce l’organisation, à court ou à moyen terme en Côte d’Ivoire, d’un forum international des promoteurs et bailleurs d’énergie et de financement des projets énergétiques en Afrique.
Gooré Bi Hué
Au cours de cette rencontre à laquelle prenait part Jean-Pierre Coulon, président mondial du droit à l’énergie, Za Bi Kouadio Victor, Conseiller spécial du Président de la République, chargé des Mines et de l’Energie, a dressé le bilan de l’électrification des localités ivoiriennes dont la pertinence mérite attention et analyse.
Il ressort de son exposé qu’en 1960, au moment où la Côte d’Ivoire accédait à l’indépendance, elle comptait 14 localités électrifiées, villes et villages confondus. Ce nombre est passé, trente ans plus tard (soit en 1990), à 1028. In fine, 1014 nouvelles localités (environ 34 ou exactement 33,8 localités par an) ont été électrifiées pendant les trois premières décennies de l’indépendance. Qui, rappelons-le, ont coïncidé avec la réinstauration du multipartisme.
De 1990 à 1994, 39 autres localités se sont ajoutées à la liste des villes et villages bénéficiant de cet important outil d’accompagnement du développement. Six ans plus tard, c’est-à-dire à l’accession du Président Laurent Gbagbo au pouvoir, en 2000, l’ensemble des localités électrifiées se chiffrait à 1783. Mais très rapidement, ce chiffre va croître de façon exponentielle, passant en 2005 à 2349, puis en 2009, à 2673 localités. A l’analyse, malgré la crise qu’elle vit depuis 1999 et particulièrement depuis 2002, la Côte d’Ivoire a enregistré en moins d’une décennie 890 nouvelles localités électrifiées par l’Etat directement ou par le biais du budget souverain de la Présidence, ou encore par les conseils généraux, mairies et districts. Cela représente en moyenne, 99 projets d’électrification concrétisés tous les ans de 2000 à 2009 contre 34 par an au cours des trois premières décennies (1960-1990).
Mieux, dans le tableau dressé par Za Bi Kouadio Victor au cours de la conférence internationale sur « l’accès à l’énergie des populations africaines à faible revenu», il ressort qu’actuellement, 479 autres localités sont en cours d’électrification sur l’ensemble du territoire ivoirien. En intégrant celles-ci aux 2673, on atteint les 3152 villes et villages éclairés par le courant électrique. Sur la base des zones déjà opérationnelles, le taux de couverture de l’électricité en Côte d’Ivoire est, au dire du conseiller spécial du Président de la République, chargé des Mines et Energie, de 32,15%. Ce taux, il faut le savoir, est le rapport entre le nombre de localités électrifiées et le nombre total de localités que compte le pays.
Si l’on prend en compte les 479 projets en cours réalisation, ce taux oscille entre 36 et 37%. Cet indicateur de performance montre que la Côte d’Ivoire fait des progrès en matière d’accès des populations à l’énergie électrique. D’ailleurs, cet autre indicateur est aussi parlant que le premier, c’est-à-dire le taux d’accès des populations à l’électricité. Calculé en divisant la population totale des localités électrifiées par la population totale de la Côte d’Ivoire, ce taux est de 71% en 2008, et 72,77% en 2009. En d’autres termes, 72,77% de la population ivoirienne a accès au courant électrique, soit 14,554 millions d’habitants (base 20 millions d’habitants en 2009). Mais le défi qui reste à relever lié aux 20% des ménages qui, dans les zones rurales, ne sont pas abonnés au réseau électrique bien qu’ayant accès à l’électricité. Pour le conférencier, « c’est ici que les Conseils généraux et mairies devraient jouer un rôle important en aidant ces ménages à pouvoir tirer l’électricité jusqu’à leurs maisons afin de mieux apprécier les bienfaits de cet outil de production ».
En tout état de cause, la forte croissance du taux d’électrification ces dernières années est sans doute l’un des facteurs explicatifs du délestage actuel. En effet, la demande électrique a augmenté alors que la Côte d’Ivoire a perdu 15% de ses moyens de production du fait des difficultés connues subitement par la centrale thermique d’Azito. A cela s’ajoute la situation de crise qui n’a pas permis à l’Etat d’y investir suffisamment. Mais depuis la crise des délestages, des actions initiées par les autorités vigoureuses sont en cours de réalisation pour répondre de manière efficiente à la demande nationale et ou régionale en électricité. Par ailleurs, pour cette conférence internationale initiée par Afrijapan international que dirige Ferdinand Bléka, d’autres bailleurs de fonds pourraient se mobiliser. L’idée n’était-elle pas de rechercher la manière plus efficiente, efficace et concrète d’appuyer les Etats africains ? D’ailleurs, il s’annonce l’organisation, à court ou à moyen terme en Côte d’Ivoire, d’un forum international des promoteurs et bailleurs d’énergie et de financement des projets énergétiques en Afrique.
Gooré Bi Hué