x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le lundi 17 mai 2010 | Notre Voie

Martin Sokouri Bohui à propos de la fixation du prix du carburant: “Il faut que nous respections les engagements que nous prenons” (suite et fin)

© Notre Voie Par Prisca
Politique : Baisser de rideau sur le 20ème anniversaire de la fête de la liberté.
Le rideau est tombé le dimanche 02 mai 2010 sur les festivités du 20ème anniversaire de la fête de la liberté organisé par le Front Populaire ivoirien.
Dans cette dernière partie de l’interview accordée à ONUCI-FM, il y a quelques jours, le secrétaire national chargé des élections au FPI, ledéputé Sokouri Bohui, appelle les consommateurs à respecter les engagements pris dans la fixation des prix du carburant à la pompe. ONUCI-FM : Vendredi dernier, nous nous sommes intéressés à la dernière hausse du Super à la pompe. Il est passé de 779 FCFA à 789 FCFA, soit une augmentation de 10 FCFA le litre. La Fédération nationale des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire dénonce cette décision prise par le gouvernement sans la consultation préalable des consommateurs. Martin Sokouri Bohui, pourquoi, comme certains experts l’ont montré, l’Etat ne veut pas baisser ses taxes qui représentent 44 % du prix des différents carburants contre 30 % la moyenne dans la sous-région ? Martin Sokouri Bohui : Vous savez, sur une bonne partie de la Côte d’Ivoire, les recettes fiscales n’entrent pas dans les caisses de l’Etat. Cela fait un manque à gagner énorme. Et je voudrais vous dire que cette guerre nous a coûté 3.000 milliards. Cela veut dire que s’il n’y avait pas eu cette guerre, on aurait goudronné beaucoup de routes. Concernant le pétrole, la SIR aurait été subventionnée pour qu’on baisse le prix à la pompe. Donc cela fait que l’Etat a des difficultés. Ce que je veux dire, c’est que le problème de la fixation des prix a été réglé en Côte d’Ivoire. Dans ce pays, les engagements que nous prenons, il faut que nous les respections. Il y a des pétroliers, les consommateurs, la Banque mondiale et l’Etat de Côte d’Ivoire qui se sont mis ensemble pour dire que le prix à la pompe doit être indexé sur le prix du baril. Si le prix du baril augmente, le prix à la pompe augmente… O.F. : Mais cette dernière augmentation, on a du mal à la comprendre parce que le baril, au niveau international, durant ce mois a quand même chuté ? M.S.B. : Oui, mais ce n’est pas le jour où ça chute que… O.F. : Sur tout le mois d’avril, on a constaté une relative chute du prix ? M.S.B. : Avant qu’on ne donne à la SIR pour raffiner, on achète à un coût. Il faut au moins deux mois ou 45 jours parce que le prix du baril, aujourd’hui, est à 76 dollars, mais il y a 3 semaines, c’était autour de 84 dollars. Donc si on a acheté à 84 dollars le baril, c’est ça qui est respecté à la pompe. Donc il faut toujours un décalage. Aujourd’hui, il a augmenté. Mais demain, ça va baisser. C’est cela que je voudrais que les gens comprennent. On est dans une situation de fluctuation. Le cours du baril monte, le cours du baril descend. Il est même monté à un moment jusqu’à 140 dollars le baril. O.F. : Sokouri Bohui, est-ce que les Ivoiriens comprendront que le Super qui sort de la Sir revient autour de 190 FCFA, 180 FCFA le litre, que le gasoil est à 210 FCFA, 215 FCFA le litre et qu’on le retrouve à la pompe autour de 780 FCFA et pratiquement à 680 FCF le litre ? Il faut l’expliquer aux Ivoiriens. M.S.B. : Moi, je ne suis pas un technicien. O.F. : Les gens ont du mal à comprendre. Vous avez dit qu’il faut faire des efforts, le pays est dans une situation difficile. Vous ne trouvez pas que la population aussi a fait des efforts depuis 2002 jusqu’à aujourd’hui ? M.S.B. : C’est pour cette raison qu’il fallait éviter de faire l’apologie de la guerre, parce qu’il y a des Ivoiriens qui font l’apologie de la guerre. Vous voyez les journaux de l’opposition. Ils font l’apologie de la guerre. Mais c’est tout çà. A un moment où on attend l’assemblée annuelle de la BAD. La BAD est partie, elle s’est repliée sur Tunis quand il y a eu la guerre. Cela porte un coup à l’économie parce que ces milliers de gens qui consomment ici, qui sont dans les maisons, mais aussi sur l’image de notre pays. Au moment où les Ivoiriens attendent le retour de la BAD, des gens annoncent une marche pour réclamer des élections. O.F. : Qu’on organise une marche le 15 mai et qu’on organise les Assemblées annuelles de la BAD… M.S.B. : Une marche, comme je l’ai dit, est une marche. Une marche ne peut pas tomber un gouvernement… O.F. : Ce sont des propos… M.S.B. : Mais quels propos ? On ne va plus jamais négliger les propos. Quand tu as été mordu par un serpent, tu as peur du ver de terre. On a fait des marches ici… O.F. : Il y a eu la marche sur la RTI ? M.S.B. : Oui, il y a eu la marche sur la RTI qui s’est bien passée. O.F. : Le FPI dans l’opposition a tenu aussi des propos vis-à-vis d’Houphouët-Boigny. On ne va pas retracer le passé, mais je veux dire à chacun son tour. M.S.B. : Le FPI a fait des marches. 30 ans d’opposition, 30 ans de paix. 2 ans de pouvoir, 10 ans de guerre. O.F. : L’on sait que le FPI, dans l’opposition, a marché. Il y a eu des marches qui ont mal tourné. Il y a eu aussi des propos envers le régime qui était en place. On est donc dans une sorte de logique ? M.S.B. : On n’a jamais pris les armes contre les Ivoiriens. Mais chaque jour, c’est les mêmes. Ils disent que les Ivoiriens souffrent, mais qui est à la base de la souffrance des Ivoiriens ? Vous les journalistes, parce que vous avez souvent cette façon de prendre en dérision les choses réelles et qui sont touchantes pour notre pays. Nous avons mal à la Côte d’Ivoire. C’est pour cette raison que nous allons nous battre pour que tous ces Africains qui tirent l’Afrique vers le bas soient combattus. Et nous allons soutenir ceux qui veulent le développement pour que notre continent se développe. O.F. : Martin Sokouri Bohui, je voudrais avant de vous laisser partir, vous connaître côté jardin. Qui est votre modèle d’homme d’Etat ? M.S.B. : C’est le Président Gbagbo parce que ce Monsieur se bat. Non seulement pour les Ivoiriens, mais pour toute l’Afrique. O.F. : Votre modèle, c’est Laurent Gbagbo ? M.S.B. : Laurent Gbagbo parce que c’est l’homme qui s’est battu pour la paix en Côte d’Ivoire. Il est passé de capitale en capitale pour avoir la paix. Mais en même temps, il a proposé le dialogue direct. Ce dialogue direct a abouti à quelque chose d’important. Le règlement des conflits à l’intérieur des Etats. l’Onu, grâce au Président Gbagbo et au Premier ministre Soro guillaume, a un instrument pour régler les conflits à l’intérieur d’un Etat. O.F. : Et si vous étiez un animal ? M.S.B. : Le lion. O.F. : Pourquoi ? C’est un animal féroce ! M.S.B. : C’est un animal féroce, mais tant qu’il n’a pas pris sa proie, il ne lâche pas. C’est çà. Je suis un fonceur. O.F. : Et si vous étiez un livre ? M.S.B. : Le monde s’effondre de Chinua Achebe. O.F. : Et si vous étiez un objet d’art ? M.S.B. : Les tableaux parce que j’adore les tableaux. O.F. : Et enfin, si vous étiez une discipline sportive ? M.S.B. : Le football. O.F. : Vous le pratiquez ? M.S.B. : Non, je ne l’ai pas pratiqué, mais j’adore le football. O.F. : Vous supportez quelle équipe ? M.S.B. : Ici en Côte d’Ivoire ? O.F. : Oui ! M.S.B. : Je ne supporte plus d’équipe parce que les équipes sont d’un niveau très bas. Par contre, je suis un fervent supporteur de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. O.F. : Et sur le plan international, à l’étranger ? M.S.B. : A l’étranger, à cause de Drogba (rires), je suis supporteur de Chelsea… Propos recueillis par Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ