Depuis hier, les agents de l'Office national de l'identification (Oni) sont en grève de 72 heures. Ils réclament le reversement des primes dues aux travailleurs et leur prise en charge dans le cadre d'une assurance maladie.
Hier, peu après 12 heures, les longues files de personnes qui obstruent habituellement l'entrée des locaux de l'Office national d'identification (Oni) au Plateau, sont invisibles. Le vigile barre la porte d'accès à l'intérieur à l'aide de sa table de service. Pour aller plus loin, il faut être accompagné d'un travailleur de la maison. Des affiches au format A4, placardées sur le mur du bâtiment, expliquent les raisons de cette atmosphère inhabituelle : « Oni en grève ». Le Syndicat national des agents de l'Office national d'identification (Synaoni) a donc mis à exécution sa menace d'arrêt de travail de 72 heures. Selon Assi Yao Marc, le secrétaire général du Synaoni, la grève repose sur deux revendications. La première est relative à la prise en charge des travailleurs dans le cadre d'une assurance maladie. La seconde concerne la signature de l'arrêté interministériel - Intérieur et Economie - portant paiement de leurs primes de rendement. Les travailleurs de l'Oni, expliquent les responsables du syndicat, ont droit à une prime de rendement comme c'est le cas pour toutes les régies qui produisent des ressources financières. Dans leur cas spécifique, elle s'élève à 25% de la recette trimestrielle générée par la confection des pièces d'identité. Pourtant, à en croire Assi Yao, depuis juillet 2005, date du début de la production des attestations, ils n'ont rien reçu. Même si le secrétaire général du Synaoni ne dit pas combien génère ce secteur, il confie que « c'est une activité qui génère des fonds. Ce sont des millions chaque trimestre ». Environ deux cents agents de l'Oni sont concernés par l'arrêt de travail y compris la direction. En sus, le Synaoni avait demandé aux agents chargés de l'identification dans les sous-préfectures, préfectures et commissariats de police de se joindre au mouvement. Un appel qui, sur le terrain, n'a pas été suivi. Comme l'on a pu le constater au commissariat de police du 8ème arrondissement de Cocody et au 34ème arrondissement d'Abobo-Baoulé. Hier, les grévistes ont échangé avec la direction représentée notamment par le directeur des ressources humaines et financières, Konan Kouakou. La rencontre a accouché d'une souris. « Ils nous ont demandé de suspendre notre mot d'ordre de grève pour que le directeur de cabinet du ministre de l'intérieur nous reçoive demain (aujourd'hui). Nous avons refusé. Mais la rencontre avec le directeur de cabinet tient », a confié Assi Yao qui soutient que les choses coincent au niveau du ministère de l'Economie et des Finances. Et d'ajouter que si leur préoccupation n'est pas satisfaite au-delà des trois jours, le Synaoni tiendra, le plus tôt possible, une assemblée générale pour décider de l'attitude à adopter.
Bamba K. Inza
Hier, peu après 12 heures, les longues files de personnes qui obstruent habituellement l'entrée des locaux de l'Office national d'identification (Oni) au Plateau, sont invisibles. Le vigile barre la porte d'accès à l'intérieur à l'aide de sa table de service. Pour aller plus loin, il faut être accompagné d'un travailleur de la maison. Des affiches au format A4, placardées sur le mur du bâtiment, expliquent les raisons de cette atmosphère inhabituelle : « Oni en grève ». Le Syndicat national des agents de l'Office national d'identification (Synaoni) a donc mis à exécution sa menace d'arrêt de travail de 72 heures. Selon Assi Yao Marc, le secrétaire général du Synaoni, la grève repose sur deux revendications. La première est relative à la prise en charge des travailleurs dans le cadre d'une assurance maladie. La seconde concerne la signature de l'arrêté interministériel - Intérieur et Economie - portant paiement de leurs primes de rendement. Les travailleurs de l'Oni, expliquent les responsables du syndicat, ont droit à une prime de rendement comme c'est le cas pour toutes les régies qui produisent des ressources financières. Dans leur cas spécifique, elle s'élève à 25% de la recette trimestrielle générée par la confection des pièces d'identité. Pourtant, à en croire Assi Yao, depuis juillet 2005, date du début de la production des attestations, ils n'ont rien reçu. Même si le secrétaire général du Synaoni ne dit pas combien génère ce secteur, il confie que « c'est une activité qui génère des fonds. Ce sont des millions chaque trimestre ». Environ deux cents agents de l'Oni sont concernés par l'arrêt de travail y compris la direction. En sus, le Synaoni avait demandé aux agents chargés de l'identification dans les sous-préfectures, préfectures et commissariats de police de se joindre au mouvement. Un appel qui, sur le terrain, n'a pas été suivi. Comme l'on a pu le constater au commissariat de police du 8ème arrondissement de Cocody et au 34ème arrondissement d'Abobo-Baoulé. Hier, les grévistes ont échangé avec la direction représentée notamment par le directeur des ressources humaines et financières, Konan Kouakou. La rencontre a accouché d'une souris. « Ils nous ont demandé de suspendre notre mot d'ordre de grève pour que le directeur de cabinet du ministre de l'intérieur nous reçoive demain (aujourd'hui). Nous avons refusé. Mais la rencontre avec le directeur de cabinet tient », a confié Assi Yao qui soutient que les choses coincent au niveau du ministère de l'Economie et des Finances. Et d'ajouter que si leur préoccupation n'est pas satisfaite au-delà des trois jours, le Synaoni tiendra, le plus tôt possible, une assemblée générale pour décider de l'attitude à adopter.
Bamba K. Inza