Déguerpissement au Plateau - La population se révolte contre les ‘’sorbonnards’’

Les habitants de la commune du Plateau sont mécontents. Après la débâcle des agents de la mairie face ‘’aux sorbonnards’’, les résidants des 19 quartiers que compte cette commune, ont décidé de prendre les choses en main. Ils ont suggéré au maire, au cours d’une rencontre qu’ils ont eue, hier à la mairie, de les laisser affronter les ‘’sorbonnards’’ qui polluent leur quartier. La présidente des femmes résidantes de la commune du Plateau, Hadja Mariam Fadiga, a fustigé la Sorbonne. Selon elle, la Sorbonne n’est ni un endroit propre pour la santé ni un lieu éducatif pour les enfants. « Les enfants qui vivent ici sont exposés à la prostitution et aux commerces de tout genre qui se font à cet endroit insalubre et dangereux. Et ce n’est pas normal », a-t-elle laissé entendre au cours de son intervention. Yobouet Angoua a, au nom des conseillers municipaux, rappelé que c’est depuis 2008 que la décision de déguerpir la Sorbonne avait été prise en conseil. Et que jusque-là, la mise en œuvre de ce projet était impossible pour des raisons politiques. Il exprime son mécontentement : « cette fois, ce sera chose faite, nous allons affronter avec les mains nues ces commerçants qui rendent insalubre notre belle cité. Akossi Benjo a félicité tous ses administrés pour leur détermination à enlever cette poche d’insalubrité de leur commune. Il a indiqué, par la suite, qu’il était judicieux de suspendre toute activité de déguerpissement jusqu’à la fin des 45ème Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement le 29 mai. « Restez à l’écoute. Ne faîtes rien quel que soit ce que vous ressentez. Le jour de la vengeance viendra. Et c’est très bientôt, lorsque les invités quitteront notre pays », a-t-il affirmé. Il indique aussi que le ministre de la Sécurité, Désiré Tagro, a pris l’engagement d’aider la commune du Plateau dans la traque aux ‘’sorbonnards’’, dès la fin des assises de la Bad. Avant de dénoncer la grande injustice dont il a été témoin lundi. « Y aurait-il deux poids deux mesures ? Comment expliquez-vous que dans d’autres communes, les Forces de l’ordre aident au déguerpissement et qu’au Plateau on ne le fasse pas ?», s’est-il interrogé.

Adélaïde Konin