Le Pr Traoré Flavien qui vient d’être élevé au grade de chevalier de l’Ordre du mérite de l’éducation reste un homme modeste et dévoué. A la pointe du combat pour de meilleures conditions de vie des enseignants et chercheurs, il est reconnaissant à la nation pour cette distinction. Professeur titulaire depuis 2009, directeur de laboratoire de physiologie animale de l’Ufr biosciences, c’est pourtant avec un haussement d’épaules que ce savant de taille moyenne à la peau claire balaie ces titres du revers de la main. «Ce sont les actions que la Cnec et ma modeste personne ont apportées aux enseignants et chercheurs ainsi qu’à la Côte d’Ivoire qu’il faut retenir. Nous avons réussi à donner de l’ampleur à ce corps de métier », explique-t-il. Traoré Flavien s’est plongé très tôt dans le syndicalisme en s’inscrivant dans une association culturelle en 1973. Il reconnait d’ailleurs que ce sont ces nombreuses activités syndicales qui l’ont retardé dans sa marche vers le professorat. «Après l’obtention de ma maîtrise en 1981, j’ai obtenu une bourse pour aller en France à l’université de Poitiers où j’ai obtenu mon diplôme d’Etudes approfondies en 1983. J’ai soutenu mon doctorat en 1987 avec la mention très honorable. J’ai été en 1988, assistant et en 1991, maître assistant. Mes nombreuses activités syndicales ont retardé ma progression et c’est seulement en 2005 que j’ai été maître de conférences. En 2009, je suis passé professeur titulaire et je suis maintenant au sommet de la hiérarchie », se targue ce père de quatre enfants. Très discret sur sa vie privée, son regard s’anime dès qu’on aborde sa vie de syndicaliste. « Ne voulant pas être un travailleur isolé à la portée de mon employeur, je me suis rapproché de l’Union nationale des enseignants du supérieur de la recherche (Unesur). A cette époque, je n’ai pas trouvé un syndicat aussi dynamique que le Synares avec le Pr Ayé Ayé. Mais avec le Dr Doh Félix, tout a changé. On a réalisé de grandes choses. Avec la centrale Dignité , nous avons empêché le prélèvement de la Mugefci sur les salaires des enseignants », explique-t-il. Avant de reconnaître les relations tendues avec Doh Félix, secrétaire général de l’Unesur. « Le statut du syndicat n’autorisait que trois mandats et Doh Félix était à son 4ème mandat. J’étais intéressé par son poste pour redynamiser l’Unesur. Mais, j’ai échoué. On avait besoin d’une organisation qui se préoccupe du bien-être des enseignants. C’est ainsi qu’est née la Cnec», souligne-t-il. Mais sa plus grande douleur reste la disparition de sa génitrice à un moment crucial. «Je venais à peine de commencer à travailler. J’espérais lui faire profiter de mes largesses, car notre père étant décédé très tôt, elle s’est privée de beaucoup de choses pour nous», regrette le scientifique n
N. Marie
N. Marie