Diarrassouba Moussa, secrétaire général du Collectif des syndicats de chauffeurs, auxiliaires, et taxis(C-Syncaty) de Yamoussoukro fulmine contre l’arrêté 202 du 07 mai 2010 signé par le ministre Albert Flindé, interdisant l’exercice de l’activité de l’escorte groupée par la société Gacci/Sococib-Transit. Et qui concède le monopole de l’escorte groupée à l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), prenant à contrepied la signature de son prédécesseur, Dr Albert Mabri Toikeusse dont il était le directeur de cabinet. Qui avait signé le 2 février 2010 une convention de concession pour le financement, l’organisation et l’exploitation de l’escorte groupée et du convoyage des camions de transport de marchandises avec Gacci/Sococib-Transit. Un retour à la case de départ qui cause d’énormes problèmes. A commencer, accuse M. Diarrassouba, par la tentative à Yamoussoukro, dans la nuit du 14 mai dernier, « de bloquer les camions portant les macarons Gacci-Sococib au corridor-sud de Yamoussoukro. ». Selon lui, le partenaire de l’Office ivoirien des chargeurs à Yamoussoukro, le Conseil technique autonome des escortes groupées (Ctaeg) a, cette nuit-là, transporté au corridor-sud une vingtaine de loubards pour s’attaquer aux camions arborant les macarons Gacci. Et n’eut été la prompte intervention des Fds, ces jeunes auraient certainement vandalisé les véhicules, assure Diarrassouba. Qui soutient avoir été personnellement menacé. Cette structure est, affirme-t-il, à la solde de l’Oic dont les prestations reviennent chères aux transporteurs et aux chauffeurs. Renchérissant par conséquent le coût de la vie. « Pourquoi l’Oic ne veut-il pas de concurrents sur le terrain ? Cela aurait baissé les taxes et rendu encore plus fluide le transport », soutient Diarrassouba selon qui les prestations de Gacci/Sococib-Transit sont nettement moins élevées que celles pratiquées par l’Oic. Au nom du Conseil technique autonome des escortes groupées (Ctaeg), Le président du conseil technique des escortes groupées(Ctaeg) M. Diallo Baba Guédou s’explique : « L’affaire est très simple. Le ministre Albert Flindé a pris un arrêté pour rétablir l’ordre dans le milieu et la société Gacci/Sococib-Transit s’y oppose. » En tant que partenaire de l’Oic et muni d’une copie de l’arrêté ministériel qui remet cette structure en selle, Baba Diallo reconnaît être allé au corridor-sud dans la soirée du 14 mai. « Nous étions en train de montrer le document aux Fds de garde lorsqu’un détachement militaire lourdement armé a fait irruption au corridor. Ces soldats avaient été informés que des infiltrés y étaient venus avec de vilaines intentions », se défend-il. Et, ajoute-t-il, lorsqu’ils ont été informés de la situation, leur supérieur a fait remarquer que bien que respectant l’arrêté signé par le ministre des transports, ils attendaient un message de la hiérarchie pour le faire appliquer. « Il n’y a eu aucune violence ce jour-là et personne n’a été agressé », affirme-t-il. A son avis, Gacci/Sococib-Transit est une société d’appairage, de transit et de création de bureau de fret en matière de transports routiers de marchandises (arrêté 443 du 6 août 2008). Qui n’a d’expertise que la vente de macaron. « C’est dangereux du triple point de vue économique, sécuritaire et de la fluidité routière », déclare-t-il. Car Gacci/Sococib, après avoir vendu ses macarons, laisse les transporteurs à eux-mêmes. Ceux-ci deviennent des victimes du racket qui gène la fluidité. De même, avec cette structure, les marchandises hors taxe à destination du Mali ou du Burkina Faso ne reviennent pas sur le territoire national. En attendant, les partenaires des 2 structures fourbissent leurs armes. Et, aux dires de Diallo, l’affaire, à ce rythme, pourrait être portée devant des juges.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro