Depuis quelques mois, les fidèles chrétiens de l’Eglise de Réveil de Daloa ne savent plus où donner de la tête. Leurs dirigeants, ceux-là mêmes sur qui reposent à priori l’enseignement, la doctrine et la sagesse sont à couteaux tirés. La vie de certains pasteurs est même menacée par certains de leurs collègues. Le samedi 15 mai 2010, un coup de fil anonyme nous informe que la vie du pasteur Dépri Jérôme, responsable de l’Eglise SENEVE du quartier Kirman de Daloa, (une branche de l’église de Réveil) est en danger. Notre informateur nous dit que des vigiles en armes rodent autour de sa résidence tous les soirs depuis quatre (04) jours déjà. Lorsque que nous arrivons au domicile du pasteur Dépri, ce dernier nous dit ne pas comprendre le comportement de son supérieur le Pasteur Kpan René, président national des Eglises de réveil de Côte d’Ivoire qui essaie par toutes les voies de le démettre de ses fonctions. Puis de nous expliquer l’histoire en ces termes : « j’ai été affecté à Daloa à la tête de l’Eglise de Réveil du quartier Kirman le 5 octobre 2003. Depuis ma prise de fonction, j’ai utilisé mes relations et mon dévouement pour bâtir cette église qui était une simple paillote où priaient quelques fidèles. J’ai construit aussi ma résidence sans l’aide des responsables des églises de Réveil de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, le président national, le Pasteur Kpan René me demande de partir de l’église sous prétexte que j’ai un problème caractériel. Un argument au contexte flou qu’il n’arrive pas à faire passer. Pour un homme de Dieu, cet agissement n’est pas biblique. Je peux partir de l’église de Réveil mais, je refuse de libérer les locaux que j’ai construits de ma propre sueur. Je vais continuer de servir Dieu, même n’étant pas au Réveil. J’ai fait toutes les soumissions pour que ce problème se règle entre les hommes de Dieu, mais le président Kpan René est figé sur sa position et reste intransigeant. Ce qu’il oublie, c’est que pour radier un pasteur, il faut qu’il ait commis l’adultère, un détournement de fonds ou enseigner de fausses doctrines. Il a fait assiéger ma résidence par des vigiles en armes durant 4 jours. J’ai eu la vie sauve grâce à la gendarmerie de l’escadron ». Et d’ajouter que le complice du président Pkan, Irié Donatien, ne fait que l’appeler sur son portable pour le menacer de mort. Actuellement, un pasteur du nom de Deada Constant, venu d’Abidjan l’a remplacé à SENEVE. « Comme je sens ma vie menacée, j’ai porté plainte devant le Tribunal de Daloa. L’affaire suit son cours », a-t-il souligné. Malheureusement, cette affaire jette le trouble dans l’esprit des fidèles et montre une fois de plus, l’attachement quasi sacerdotal de nos églises évangéliques aux questions matérielles.
Prince Adero
Prince Adero