Pas de repos, ces jours-ci, pour le père-curé de la paroisse Notre Dame de la Tendresse. Dès leur arrivée à Abidjan, lundi après-midi, l’abbé Abékan, conduit sa nouvelle protégée dans une abbaye calme du district d’Abidjan. Il faut maintenant lui acheter d’autres vêtements. Le prêtre peut compter sur le service des gracieuses religieuses du centre d’accueil. Mais très pressé, il ne s’en rend compte qu’à son retour du marché. Ses ‘’filles’’ l’interpellent ffectueusement :
«père Abékan, tu aurais pu nous confier cette tâche. Comment peux-tu aller, toi, notre papa, te promener dans un marché, à la recherche de vêtements, alors que nous aurions pu le faire à ta place ?» «Ce n’est pas grave. Je n’y avais pas pensé », répond-il avec son sourire habituel. Aux pas de course, il se dirige vers la chambre de Florence pour lui remettre le paquet. Celle-ci est logée dans une coquette pièce avec toutes les commodités. Elle dispose même d’une moustiquaire pour passer des nuits paisibles. La pensionnaire peut aussi compter sur les petits soins des sœurs religieuses.
C’est le début de la soirée. Le père-curé peut regagner sa paroisse, située, à une dizaine de kilomètres de là. Parti à Gagnoa à l’aube, pour être à Abidjan le même jour, le cinquantenaire qu’il est, doit maintenant avoir besoin d’un peu de repos. C’est mal le connaître. Juste un bain, et le voici à la messe du soir, pour encore parler de Florence. Il annonce l’arrivée de l’infortunée à Abidjan, et parle des démarches nécessaires pour ses soins médicaux. Séance tenante, les paroissiens cotisent plus de 200.000 Fcfa. Le guide court chercher des vivres pour les amener, dans le couvent, la même soirée. Ce déplacement n’a rien d’urgent, mais, le bienfaiteur craint que Florence pense que « je suis allé la chercher dans son village pour venir me débarrasser d’elle quelque part.» Il a décidé de lui rendre visite au moins une fois par jour durant tout son séjour dans le centre. Et ce lundi soir, en plus de la rassurer, le prélat, momentanément séparé de sa soutane pour être plus pratique, est heureux d’aller annoncer à Florence qu’elle sera examinée, le lendemain, par les meilleurs spécialistes de la chirurgie maxillo-faciale du pays.
Cissé Sindou
«père Abékan, tu aurais pu nous confier cette tâche. Comment peux-tu aller, toi, notre papa, te promener dans un marché, à la recherche de vêtements, alors que nous aurions pu le faire à ta place ?» «Ce n’est pas grave. Je n’y avais pas pensé », répond-il avec son sourire habituel. Aux pas de course, il se dirige vers la chambre de Florence pour lui remettre le paquet. Celle-ci est logée dans une coquette pièce avec toutes les commodités. Elle dispose même d’une moustiquaire pour passer des nuits paisibles. La pensionnaire peut aussi compter sur les petits soins des sœurs religieuses.
C’est le début de la soirée. Le père-curé peut regagner sa paroisse, située, à une dizaine de kilomètres de là. Parti à Gagnoa à l’aube, pour être à Abidjan le même jour, le cinquantenaire qu’il est, doit maintenant avoir besoin d’un peu de repos. C’est mal le connaître. Juste un bain, et le voici à la messe du soir, pour encore parler de Florence. Il annonce l’arrivée de l’infortunée à Abidjan, et parle des démarches nécessaires pour ses soins médicaux. Séance tenante, les paroissiens cotisent plus de 200.000 Fcfa. Le guide court chercher des vivres pour les amener, dans le couvent, la même soirée. Ce déplacement n’a rien d’urgent, mais, le bienfaiteur craint que Florence pense que « je suis allé la chercher dans son village pour venir me débarrasser d’elle quelque part.» Il a décidé de lui rendre visite au moins une fois par jour durant tout son séjour dans le centre. Et ce lundi soir, en plus de la rassurer, le prélat, momentanément séparé de sa soutane pour être plus pratique, est heureux d’aller annoncer à Florence qu’elle sera examinée, le lendemain, par les meilleurs spécialistes de la chirurgie maxillo-faciale du pays.
Cissé Sindou