Le réchauffement climatique risque d’aggraver la déforestation et les inondations sur les côtes en Côte d’Ivoire. Selon des études réalisées, des experts dont le Pr Ochou Abé Delphin, directeur général de l’environnement, la Côte d’Ivoire sera prise dans un étau au nord par la déforestation et au sud par les inondations. Cette information a été donnée, hier, au cours d’un atelier du Pnud en prélude à la journée mondiale de l’environnement samedi. Cette même étude révèle que l’ouest montagneux est en train de prendre les comportements pluviométriques du nord. Ce spécialiste en variabilité des pluies indique, par la même occasion, que la température moyenne a augmentée de 0,3°C. Si rien n’est fait, dans 100 ans, le réchauffement climatique entraînera le déplacement des espèces aquatiques dans des endroits favorables à leur développement. Mais aussi le déplacement des populations vers les zones de survie, d’où l’éventualité des conflits fonciers et l’effondrement de l’économie, car basée sur l’agriculture. Il indique que les recherches scientifiques démontrent que c’est depuis 1900 que le climat a commencé à être perturbé. Cette date marque également le début de l’ère industrielle dans le monde. D’où le rapprochement de cette perturbation avec l’activité humaine. Le changement climatique constitue un défi majeur à relever par toute l’Afrique. Car, c’est le continent le plus vulnérable, selon lui. Raison pour laquelle, les experts proposent le reboisement, le développement des techniques d’irrigation mais surtout le financement de la recherche scientifique par les dirigeants africains. «Les dirigeants n’ont pas encore compris l’importance de la recherche scientifique. Et, c’est dommage », s’indigne Pr Ochou Abé.
Adélaïde Konin
Adélaïde Konin