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Société Publié le mardi 15 juin 2010 | L’expression

‘‘Loi des 2/3’’ du Fpi - Joseph Dja Blé débarqué pour mieux magouiller

Le pot aux roses a été découvert. Le Fpi réserve chaque année les 2/3 des places au concours d’entrée à la police pour ses militants. Sous l’ère Banny, le ministre Joseph Dja Blé s’était farouchement opposé à cette loi ; ce qui a valu son éviction du Ministère de la Sécurité.
On dit généralement qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Mais en Côte d’Ivoire, l’ancien ministre de la Sécurité, le commissaire divisionnaire Joseph Dja Blé, a fait les beaux jours de la police à son passage à la tête de ce département ministériel. Dans l’histoire récente de ce pays, ce n’est peut-être pas le ministre qui est blanc comme neige, mais il demeure jusqu’à ce jour le seul qui eu l’outrecuidance d’aseptiser ce milieu sous le régime Fpi. Il n’a pas succombé à la tentation de l’argent encore moins aux chants des sirènes de ce régime qui l’avait à l’époque accusé d’avoir fait entrer 500 rebelles à l’Ecole de police. Il avait été accusé de tous les péchés d’Israël. Aujourd’hui, avec l’affaire Koulibaly-Tagro, l’on réalise que Dja Blé était à la vérité le diable bleu des refondateurs, l’homme qui n’a pas voulu ‘‘rentrer dans le contexte’’ et qui voulait refaire le monde. L’on a encore en mémoire cette fatwa que le camp présidentiel avait lancée via ses organes de presse pour jeter l’anathème sur Dja Blé qui a commis le crime d’avoir voulu assainir le concours d’entrée à l’Ecole de police. « Scandale à la police nationale : Dja Blé recrute 500 rebelles », avait barré à sa une du 31 mai 2006 le quotidien Le Temps, proche de la Refondation. La réponse de Dja Blé ne s’est pas fait attendre. Dans une réaction proportionnelle à l’attaque, le premier flic du pays sous l’ère Banny a dit leur fait aux refondateurs. Il a dit qu’il ne va pas enrôler à la pelle les militants Fpi et ses frères bété à l’Ecole de police. « Ils m'ont demandé de ne pas recruter des ressortissants du Nord et de ne retenir à 80% que des gens de ma région. Je n'ai pas accepté cela. Si d'autres ministres l'ont fait, moi je ne le ferai pas (…) J'ai trouvé curieux qu'à un concours d'entrée à la police, les ressortissants du Nord ne soient jamais admis. Cela est impossible, parce qu'ils ne sont pas bêtes. Lorsque je sortais de l'école de police, le major de ma promotion était un jeune du Nord. Cela veut dire qu'ils ne sont pas nuls », avait asséné Dja Blé avant de sonner le glas en ces termes: « Il faut arrêter ce genre de pratiques qui nous ont conduits à la guerre. Si nous voulons aller à la réconciliation, nous devons y mettre fin. Cette guerre, nous en savons beaucoup, mais allons d'abord à la paix. Quand la paix sera revenue, nous ferons l'histoire de cette guerre, parce que nous savons d'où elle est venue ». Après avoir ainsi renvoyé les refondateurs à leur plus simple expression, l’on a encore en mémoire que ce même ministre avait refusé une valise pleine d’argent liquide d’une valeur de 113 450 000 Fcfa, représentant sa part dans le butin récolté par ses services pour faire passer 312 candidats recalés au concours d'entrée à la Police. Le sergent Zié Guillaume qui avait convoyé le ‘‘blé’’ de Dja Blé avait même été mis aux arrêts à la suite de cette affaire. Le débarquement de Dja Blé de la tête du Ministère de la Sécurité est certainement dû au fait qu’il a refusé de respecter « la loi des 2/3 », chère au Fpi.
Kra Bernard
Légende : Dja Blé a été ‘‘chassé’’ du gouvernement pour avoir voulu s’opposer à la loi des 2/3 du Fpi au concours d’entrée à l’Ecole de police.
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