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Politique Publié le mardi 15 juin 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Les déclarations Fracassantes de Mamadou Koulibaly

© Le Quotidien d’Abidjan Par Serges T
Colloque national sur les 20 ans du multipartisme en Côte d`ivoire.
La Convention de la Société Civile Ivoirienne et ses partenaires organisent du 02 au 04 juin 2010 à la rotonde de l`assemblée nationale, un colloque national sur les 20 ans du multipartisme en Côte d`ivoire.
Adulé par certains et maudit par d’autres au Front populaire ivoirien, le Professeur Mamadou Koulibaly reste égal à lui-même : franc-parler au discours atypique. Voici entre autres discours les plus controversées des déclarations du président de l’Assemblée nationale.


Fin décembre 2007 : “C’est faux ! Gbagbo n’a pas enceinté ma fille”

Lors du meeting qu’il a animé dans la commune de Koumassi, le Pr Mamadou Koulibaly a brisé la glace. Alors qu’on ne s’y attendait pas, fait la lumière sur une affaire qui défrayait la chronique. Il croyait bien dire mais les commentaires sont allés bon train.
“C’est moi qui ai sollicité ce meeting. Compte tenu de toute la rumeur qu’il y a eu, compte tenu de tous les bruits qu’il y a eu, j’ai été moi-même obligé de payer les ordonnances médicales de mes parents, de mes amis qui, sous le coup de la campagne d’intoxication, sont tombés malades, et se sont retrouvés à l’hôpital. Je me suis dit qu’il était important que je vienne à Koumassi pour confirmer d’une part ce que j’ai dit à l’Assemblée nationale (…) Non seulement je vais briguer le mandat des législatives, mais je briguerai le mandat des municipales. Je suis venu pour le dire. La campagne qui a eu lieu n’a rien de vrai. Koulibaly est fâché, Koulibaly est exilé ; Koulibaly est exfiltré, Koulibaly est en fuite, les escadrons de la mort poursuivent Koulibaly, Gbagbo a enceinté la fille de Koulibaly, c’est des histoires. Rien que des histoires. Mais, il y a des cerveaux fertiles qui aiment cela. Il ne faut pas penser que c’est le travail des journalistes. Ce ne sont pas les journalistes qui font ça. Il y a des officines qui s’installent, et lorsqu’on finit une affaire, il y a une autre qui commence. (…) Aujourd’hui, on dit qu’il y a un monsieur et son enfant qui volent des voitures en France et aux Etats-Unis. On dit que ce monsieur est proche de la Présidence de la République, proche de l’Assemblée nationale, et que les voitures passent aussi à Téma au Ghana. Quand vous mettez ensemble tous ces éléments, (…), vous retombez sur un individu, qu’on retrouve parfois au Ghana, parfois à l’Assemblée et vous vous dites, c’est le même Koulibaly encore. Il est
dans les trafics de voitures. C’est de l’intoxication. Il ne faut pas écouter ça. (…) toute la campagne qui a été menée n’a servi qu’à une seule chose, traumatiser mes enfants. Depuis que j’écris, que je commente la politique, je ne me suis jamais attaqué ni aux enfants de Houphouët-Boigny, ni aux enfants de Bédié, ni aux enfants de Ouattara, ni aux enfants de Guéi, ni aux enfants de Gbagbo. Comment se fait-il que pour régler nos problèmes politiques, l’on aille traumatiser les petites filles ? En affichant sur Internet, voilà ce que Gbagbo a fait, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas sérieux, Messieurs de la presse. Je laisse tomber l’aspect selon lequel le Président de la République serait un pédophile. Vous vous rendez compte de l’injure suprême que vous faites au premier magistrat de votre pays? Le Président de la République est un pédophile qui cherche la petite fille de Mamadou Koulibaly, son copain. Qui l’enceinte. Mais l’histoire complète, je vais vous la raconter.
Parce qu’elle a commencé, je suis au courant. On dit Gbagbo voulait tomber sur la femme de Mamadou. Elle s’est débattue, elle est venue dire à Mamadou. Mamadou s’est fâché. Il est parti chez Gbagbo. Gbagbo n’était pas là. Il a trouvé Simone. Il a dit, tu as vu ce que ton mari a fait? Elle a dit, quitte-là, laisse-moi tranquille. Mamadou s’est jeté sur Simone. Ils se sont battus. Mamadou s’est fâché. Il est sorti. Pendant qu’il se fâchait, Gbagbo est tombé sur sa fille et il l’a enceintée. Ça donne quoi? Ça donne quoi aux Ivoiriens de savoir ça? Rien, Rien ! Vous m’avez fait payer des ordonnances. Pour des vieux qui ont eu la tension. Qui sont couchés à l’hôpital. Ils auraient pu mourir. Parce que simplement la presse a véhiculé des informations. Vous ne vous en rendez pas compte. Pour vous, vous pensez attaquer Kouliblaly, Gbagbo et le FPI, mais vous jouez avec la santé des gens. Vous jouez avec la vie des gens. Et vous n’en avez pas le droit. Dites Gbagbo Laurent mène une mauvaise politique de l’emploi. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, il n’a pas créé d’emplois pour les jeunes. (…) Attaquez Gbagbo sur sa politique. Sur ce qu’il dit, ce qu’il dit qu’il va faire et qu’il ne fait pas. Sur l’action qu’il mène, les idées qu’il développe. Vous faites votre travail d’information des Ivoiriens, votre travail de partisan. Mais les histoires de couleurs de slips, de modèle de chaussures, de couleur de dents, franchement, ça ne sert à rien. Je vous en prie. C’est un homme dont les enfants ont été meurtris qui vous parle. Ces enfants-là sont jeunes, ils vont à l’école. Tout le monde va sur Internet aujourd’hui. Quand ils voient ça, ils s’étonnent, ils se demandent dans quel monde ils sont. Il y a un travail d’éducation que vous faites.
Faites-le bien. Si certains animateurs de la presse ont des problèmes particuliers à régler avec Gbagbo Laurent, ils peuvent écrire leurs papiers et signer de leurs noms. Mais, il y en a qui ne signent pas de leurs noms. Et ils se cachent derrière des pseudonymes pour insulter leur ancien copain Gbagbo. Et ils mettent le nom de quelqu’un d’autre. Ce sont les affaires privées entre Gbagbo et vous. Moi quand je suis fâché contre Bédié, quand je ne suis pas d’accord avec Ouattarra, quand je ne suis pas d’accord avec Houphouët-Boigny, je prends ma plume, j’écris et je mets Mamadou Koulibaly. (…) On sait où me trouver. Ça fait responsable. Mais, il y a des hommes politiques qui disent aux jeunes gens, on va "daba" Mamadou un coup, il faut écrire quelque chose comme ça. Et les conséquences sont catastrophiques. Ce que je demande à la presse, c’est d’aller constater la misère exécrable des Ivoiriens. Vous allez voir
comment les gens vivent dans les conditions difficiles, comment ils ne peuvent pas aller à l’hôpital, ils n’ont pas de routes, pas d’écoles. Vous allez vous dire moi journaliste, je fais comment pour que les gens qui nous gouvernent, s’arrangent pour faire le travail qu’on leur demande. On ne leur demande pas d’être à Abidjan, d’avoir des voitures, de se promener, de construire des écoles, on leur demande de réaliser du travail pour les Ivoiriens. (…) Moi, si je suis (…) homme politique, je vais regarder comment faire pour mettre des écoles partout (…) Si nous restons-là et nous ne mettons pas la pression sur nos hommes politiques, ils ne réaliseront pas ce que nous demandons. .Si vous suivez un homme politique parce qu’il est de la même ethnie que vous, nous allons toujours rester comme ça. Si vous arrivez dans les pays où les populations sont bien respectées par les hommes politiques, on met le goudron pour les
voitures, on met le goudron pour les piétons. Dans les pays africains, on met le goudron pour les voitures et les piétons se débrouillent. Or ce sont eux qui paient aussi l’impôt. Cela devrait nous intéresser. Les histoires de ragots, de bruits de couloirs, de mensonges, il ne faut les écouter. Même si ceux qui signent disent qu’ils sont ceci ou cela, proches de Koulibaly, intimes de Koulibaly, c’est des histoires. Rien que des histoires (…)"

Vers fin décembre 2007 : « Nous devrions avoir honte de savoir qu’il y en d’autres qui ne font que un par jour »

A une session parlementaire, le président Mamadou Koulibaly n’a pas manqué d’interpeller les députés sur la misère des Ivoiriens. Mais son propos a sonné comme un coup de tonnerre
(…) Si nous sommes là c’est parce que nous avons des intelligences. Nos parents nous ont fait confiance. Ils nous ont élus. Et nous n’avons pas le droit de retourner vers eux avec des on dit, des il parait que, des ragots. Il nous faut retourner avec des programmes clairs et précis. Et je le dis parce que moi-même je serai sur le terrain de Koumassi où j’attends briguer à la fois le poste législatif et le poste municipal. Il y’a du travail à faire. Il faut programme contre programme. N’écoutez pas tout ce qui se raconte. Les destinés individuelles des gens importent peu. Ce qui compte c’est notre pays. Et nous nous sommes amusés avec les mots et on a créé des mots on s’est amusé avec. Et on s’est retrouvé en pleine guerre. On a joué avec les mots et nos parents sont dans la pauvreté. Et non loin d’ici une enquête récente tend à prouver qu’au moins 70% des Ivoiriens aujourd’hui ne font plus qu’un seul repas par jour. Ce n’est pas digne de notre pays. Un seul repas par jour, pour nous qui en faisons 2, 3 ,4 et 5, et en grande quantité, copieusement, nous devrions avoir honte de savoir qu’il y en d’autres qui ne font que un par jour. Il est de notre responsabilité d’abandonner la futilité et de rentrer droit dans les élections et pour nous faire réélire et nous retrouver ici pour voter les lois et modifier ce qu’il y a à modifier. Pour que notre pays retrouve sa place dans la sous région. Je crois que c’est ce que nos populations attendent de nous en tant qu’hommes politiques. Pour terminer sur ce point, j’ai envie de signaler un élément important dans tout le brouhaha qui a lieu ces derniers temps. Les animateurs de presse écrite avancent que le président de l’Assemblée Nationale est le dauphin constitutionnel du Président de la République. C’est une erreur très grave. Il n’y a pas de dauphin dans la nouvelle
constitution. Dans l’ancienne constitution, le Président de l’Assemblée nationale qui, à l’époque en cas de vacance du pouvoir, devrait succéder au président de la République, prendre les pleins pouvoirs. Il pouvait changer de gouvernement, de premier ministre et terminer le mandat du président de la République. Dans la nouvelle constitution, en cas de vacance du pouvoir, le président de l’assemblée nationale n’a ni le droit changer le premier ministre, ni le droit de modifier la constitution, ni le droit d’utiliser les pleins pouvoirs du président de la république, ni le droit de terminer le mandat du président. Il a seulement 90 jours pour procéder à de nouvelles élections auxquelles il peut prendre part (…)


4 août 2007, dans Fraternité Matin : « Les refondateurs (…) perdent leurs repères et se laissent aller, avec négligence, dans le piège de la mauvaise »

Ici, les refondateurs en ont eu pour leur compte. ‘‘La logique du partage du pouvoir a conduit à une logique du partage des fonds. Seul le président de la République travaille effectivement à la sortie de crise (…) Les refondateurs (…), perdent leurs repères et se laissent aller, avec négligence, dans le piège de la mauvaise gouvernance. (…) Le racket, la tricherie aux examens et concours, les pots-de-vin, les trafics d’influence, l’enrichissement rapide injustifié se déchaînent et se réinstallent comme au temps du parti unique.’’

On peut multiplier les exemples à l’infini. Car le Pr Mamadou Koulibaly a la plume active et le verbe acerbe quand il aborde des sujets qu’il estime d’intérêt national. Et Dieu seul sait combien il a produit d’articles au vitriol !

Dossier réalisé par Barthélemy Téhin
téhinf@yahoo.fr
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