L’opposition parlementaire n’entend pas lâcher du lest dans ce qu’il convient d’appeler «l’affaire Tagro». Affaire qui défraie la chronique depuis la sortie sulfureuse le 02 juin, dans la presse, du président de l’Assemblée nationale, contre les pratiques opaques qui ont lieu dans les concours d’entrée à l’école nationale de police. Les membres des groupes parlementaires PDCI, UDPCI, Solidarité exigent dans cette déclaration dont nous proposons de larges extraits, la comparution de Tagro devant les juridictions compétentes.
Lundi le directoire du RHDP montera au créneau pour faire entendre sa voix
Les faits (…)
Lors du colloque organisé à l’initiative de la Société Civile et en collaboration avec la Fondation FRIEDRICH EBERT STIFTUNG (FES), sur "le bilan et les perspectives de la démocratie en Côte d`Ivoire après 20 ans de multipartisme ", le Pr Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée Nationale a prononcé une conférence dans laquelle, il s’en est pris violemment au régime de Gbagbo Laurent et singulièrement à certains responsables de ce régime dont Désiré Tagro, actuel Ministre de l’Intérieur (…).
Les révélations
Face à la polémique engagée qui mettait à mal la cohésion du camp présidentiel, la haute Direction du FPI a tenté de laver son linge sale en famille en provoquant une rencontre au sommet autour des belligérants (Tagro et Koulibaly).
Du désaccord survenu à cette rencontre au sommet, le peuple ivoirien apprend avec stupéfaction que depuis l’arrivée de Désiré Tagro au Ministère de l’Intérieur, les places au concours d’entrée à l’Ecole de Police sont systématiquement réservées pour les 2/3 à certains cadres du FPI et ce, sur une base partisane, régionale et surtout tribale. Les bénéficiaires de ces quotas honteux ont été nommément cités. Ce sont notamment Messieurs Sokouri Bohui, Tagro Désiré, Affi N’guessan et la Première Dame, Madame Ehivet Simone Gbagbo.
Selon les mêmes révélations, ces pratiques ont également cours dans les concours d’entrée à la Fonction Publique, à l’ENA, à la Gendarmerie ainsi que dans les recrutements dans l’armée nationale. Ces faits d’une extrême gravité mettent en danger l’unité, la cohésion et la sécurité de la Nation Ivoirienne.
(…)
Notre appréciation
(…)
Cet état de fait entraîne des conséquences énormes qui sont notamment :
La transformation de la Police Nationale en milice privée au service d’un clan mais entretenue par l’ensemble de la communauté nationale ;
Une Police qui assure la sécurité des ivoiriens de façon discriminatoire et sélective (en raison de leur appartenance au clan, des individus sans aucune responsabilité au niveau de l’Etat et leur famille sont gardés et escortés par notre Police Nationale) ;
Des interventions partisanes dans les règlements de conflits entre Ivoiriens (tirs à balles réelles sur toutes les manifestations pacifiques de l’opposition) ;
Des forfaitures liées à l’incompétence de ces Policiers recrutés sans les qualités requises (tirs à balles réelles sur des marches de femmes contre la cherté de la vie, sur des travailleurs en grève, de bavures policières nombreuses et répétées) ;
Des violations constantes des droits humains (escadrons de la mort, enlèvements et assassinats des journalistes et des opposants) ;
La destruction des fondements de l’Etat (ici la Police ne contribue plus à la consolidation de l’Etat) ;
Un obstacle à la promotion de la démocratie dans notre pays (attaques contre les sièges des partis politiques et des journaux de l’opposition ; empêchement de votes) ;
Un frein à l’économie par le racket généralisé dans une impunité totale
Une prolifération de faux diplômés et d’analphabètes dans la Police Nationale ;
Etc.
Nos décisions
(…).
C’est pourquoi les trois Groupes Parlementaires PDCI-RDA, UDPCI et SOLIDARITE regroupés au sein de la Mouvance Parlementaire pour la Réconciliation et la Paix :
1°) - exigent sans délai, une Enquête Parlementaire pour faire la lumière sur ces faits pour situer les responsabilités en vue de prendre les sanctions qui s’imposent ;
2°) - interpellent le Procureur de la République, Monsieur Tchimou Raymond de s’auto saisir de cette affaire comme il est si prompt à le faire en d’autres circonstances ;
3°) - interpellent le Procureur Militaire, Monsieur Ange Kessy (la Police appartenant au corps militaire) afin qu’il s’auto saisisse également de cette affaire ;
4°) - demandent au Chef de l’Etat Gbagbo Laurent, de relever à titre conservatoire, de ses fonctions, le Ministre Tagro Désiré qui a été convaincu de fraudes massives aux Concours d’Entrée à l’Ecole Nationale de Police ;
5°) - demandent la comparution du Ministre Tagro Désiré devant les juridictions compétentes pour atteinte grave à la sûreté de l’Etat.
Fait à Abidjan, le vendredi 18 juin 2010
Les Groupes Parlementaires PDCI-RDA, UDPCI et SOLIDARITE
Lundi le directoire du RHDP montera au créneau pour faire entendre sa voix
Les faits (…)
Lors du colloque organisé à l’initiative de la Société Civile et en collaboration avec la Fondation FRIEDRICH EBERT STIFTUNG (FES), sur "le bilan et les perspectives de la démocratie en Côte d`Ivoire après 20 ans de multipartisme ", le Pr Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée Nationale a prononcé une conférence dans laquelle, il s’en est pris violemment au régime de Gbagbo Laurent et singulièrement à certains responsables de ce régime dont Désiré Tagro, actuel Ministre de l’Intérieur (…).
Les révélations
Face à la polémique engagée qui mettait à mal la cohésion du camp présidentiel, la haute Direction du FPI a tenté de laver son linge sale en famille en provoquant une rencontre au sommet autour des belligérants (Tagro et Koulibaly).
Du désaccord survenu à cette rencontre au sommet, le peuple ivoirien apprend avec stupéfaction que depuis l’arrivée de Désiré Tagro au Ministère de l’Intérieur, les places au concours d’entrée à l’Ecole de Police sont systématiquement réservées pour les 2/3 à certains cadres du FPI et ce, sur une base partisane, régionale et surtout tribale. Les bénéficiaires de ces quotas honteux ont été nommément cités. Ce sont notamment Messieurs Sokouri Bohui, Tagro Désiré, Affi N’guessan et la Première Dame, Madame Ehivet Simone Gbagbo.
Selon les mêmes révélations, ces pratiques ont également cours dans les concours d’entrée à la Fonction Publique, à l’ENA, à la Gendarmerie ainsi que dans les recrutements dans l’armée nationale. Ces faits d’une extrême gravité mettent en danger l’unité, la cohésion et la sécurité de la Nation Ivoirienne.
(…)
Notre appréciation
(…)
Cet état de fait entraîne des conséquences énormes qui sont notamment :
La transformation de la Police Nationale en milice privée au service d’un clan mais entretenue par l’ensemble de la communauté nationale ;
Une Police qui assure la sécurité des ivoiriens de façon discriminatoire et sélective (en raison de leur appartenance au clan, des individus sans aucune responsabilité au niveau de l’Etat et leur famille sont gardés et escortés par notre Police Nationale) ;
Des interventions partisanes dans les règlements de conflits entre Ivoiriens (tirs à balles réelles sur toutes les manifestations pacifiques de l’opposition) ;
Des forfaitures liées à l’incompétence de ces Policiers recrutés sans les qualités requises (tirs à balles réelles sur des marches de femmes contre la cherté de la vie, sur des travailleurs en grève, de bavures policières nombreuses et répétées) ;
Des violations constantes des droits humains (escadrons de la mort, enlèvements et assassinats des journalistes et des opposants) ;
La destruction des fondements de l’Etat (ici la Police ne contribue plus à la consolidation de l’Etat) ;
Un obstacle à la promotion de la démocratie dans notre pays (attaques contre les sièges des partis politiques et des journaux de l’opposition ; empêchement de votes) ;
Un frein à l’économie par le racket généralisé dans une impunité totale
Une prolifération de faux diplômés et d’analphabètes dans la Police Nationale ;
Etc.
Nos décisions
(…).
C’est pourquoi les trois Groupes Parlementaires PDCI-RDA, UDPCI et SOLIDARITE regroupés au sein de la Mouvance Parlementaire pour la Réconciliation et la Paix :
1°) - exigent sans délai, une Enquête Parlementaire pour faire la lumière sur ces faits pour situer les responsabilités en vue de prendre les sanctions qui s’imposent ;
2°) - interpellent le Procureur de la République, Monsieur Tchimou Raymond de s’auto saisir de cette affaire comme il est si prompt à le faire en d’autres circonstances ;
3°) - interpellent le Procureur Militaire, Monsieur Ange Kessy (la Police appartenant au corps militaire) afin qu’il s’auto saisisse également de cette affaire ;
4°) - demandent au Chef de l’Etat Gbagbo Laurent, de relever à titre conservatoire, de ses fonctions, le Ministre Tagro Désiré qui a été convaincu de fraudes massives aux Concours d’Entrée à l’Ecole Nationale de Police ;
5°) - demandent la comparution du Ministre Tagro Désiré devant les juridictions compétentes pour atteinte grave à la sûreté de l’Etat.
Fait à Abidjan, le vendredi 18 juin 2010
Les Groupes Parlementaires PDCI-RDA, UDPCI et SOLIDARITE