L’heure n’est pas à la sérénité actuellement à la direction des examens et concours du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Cette direction située à Attécoubé, en face de l’hôtel Sebroko, était très surveillée hier par des policiers. Les forces de l’ordre filtraient les entrées et sorties du bâtiment principal où se trouve l’administration. Voulant savoir ce qui se passait, nous nous sommes heurtés à un refus catégorique des forces de l’ordre. « Nous vous demandons de sortir. Ce sont les consignes que nous avons reçues », nous dit un des policiers. Bien avant l’agent de police, un homme qui n’a pas voulu décliner son identité, nous avait fait savoir que nous sommes indésirables. « Qui vous a informé qu’il se passait quelque chose ici. Allez au ministère. S’il se passe quelque chose dans cette direction, c’est au ministre d’organiser une conférence de presse pour en parler officiellement. Sinon, pour le moment, nous ne voulons pas de journalistes ici. Messieurs les policiers, vous avez l’ordre de les faire sortir », lance-t-il, avant de s’engouffrer dans un véhicule.
Selon des indiscrétions, le directeur général de cette structure Koffi Bertin a rendu sa démission, suite à de profonds désaccords avec le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle M. Atsé Benjamin sur la nouvelle reforme des examens et concours. En effet, M. Koffi s’oppose à la volonté de la tutelle de centraliser la correction des épreuves et les jurys des délibérations. Lesquels seraient regroupés uniquement dans deux centres, l’un à Abidjan et l’autre à Yamoussoukro, et qui seraient supervisés par le Directeur de cabinet du ministre Atsé et son adjoint. Cela est d’autant plus curieux que cette pratique n’a lieu nul par ailleurs. Pour les autres examens, les jurys sont en général autonomes. Derrière cette réforme, se cache une volonté manifeste de tripatouiller les notes et déclarer ainsi admis leurs protégés qui n’auront pas le mérite. Autre pomme de discorde entre Koffi Bertin et le ministre Atsé, la surfacturation des frais liés à l’acquisition de matières d’œuvre pour les travaux pratiques. Pour faire face à ces dépenses, la Direction des Examens et Concours a demandé 46 millions de FCFA au ministère qui n’a décaissé que 23 millions de CFA. Mais, pour se faire rembourser, le ministre Asté fait envoyer à la Direction des Examens et Concours des factures estimées à 223 millions de FCFA, à valider incessamment. M. Koffi Bertin refuse de cautionner cette tentative flagrante de détournement de deniers publics. De même, il exclut toute idée de remettre au ministère les bases de données informatiques de sa structure. Ces infos restent, il faut le préciser, la propriété exclusive de la Direction des Examens et Concours. Pour ne donc pas servir de caution aux manœuvres de la tutelle, M. Koffi Bertin, qui occupait ce poste depuis 2007, a choisi de rendre le tablier. Dans la foulée, son adjoint, Mme Sangaré, qui travaillait dans cette structure depuis 1999, a été démise de ses fonctions.
Le départ de Koffi Bertin ayant pris au dépourvu tout le ministère, c’est le directeur de cabinet du ministre, M. Ediémou Kacou Darius, qui a été désigné pour assurer son intérim. La passation de charge entre les deux hommes a eu lieu dans la soirée d’hier. Celui-ci sera aidé dans sa tâche par le directeur de cabinet adjoint, Mme Anzilé.
Notons que les examens de ce département, qui ont débuté la semaine dernière, ont pris fin avant-hier.
Dao Maïmouna
Selon des indiscrétions, le directeur général de cette structure Koffi Bertin a rendu sa démission, suite à de profonds désaccords avec le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle M. Atsé Benjamin sur la nouvelle reforme des examens et concours. En effet, M. Koffi s’oppose à la volonté de la tutelle de centraliser la correction des épreuves et les jurys des délibérations. Lesquels seraient regroupés uniquement dans deux centres, l’un à Abidjan et l’autre à Yamoussoukro, et qui seraient supervisés par le Directeur de cabinet du ministre Atsé et son adjoint. Cela est d’autant plus curieux que cette pratique n’a lieu nul par ailleurs. Pour les autres examens, les jurys sont en général autonomes. Derrière cette réforme, se cache une volonté manifeste de tripatouiller les notes et déclarer ainsi admis leurs protégés qui n’auront pas le mérite. Autre pomme de discorde entre Koffi Bertin et le ministre Atsé, la surfacturation des frais liés à l’acquisition de matières d’œuvre pour les travaux pratiques. Pour faire face à ces dépenses, la Direction des Examens et Concours a demandé 46 millions de FCFA au ministère qui n’a décaissé que 23 millions de CFA. Mais, pour se faire rembourser, le ministre Asté fait envoyer à la Direction des Examens et Concours des factures estimées à 223 millions de FCFA, à valider incessamment. M. Koffi Bertin refuse de cautionner cette tentative flagrante de détournement de deniers publics. De même, il exclut toute idée de remettre au ministère les bases de données informatiques de sa structure. Ces infos restent, il faut le préciser, la propriété exclusive de la Direction des Examens et Concours. Pour ne donc pas servir de caution aux manœuvres de la tutelle, M. Koffi Bertin, qui occupait ce poste depuis 2007, a choisi de rendre le tablier. Dans la foulée, son adjoint, Mme Sangaré, qui travaillait dans cette structure depuis 1999, a été démise de ses fonctions.
Le départ de Koffi Bertin ayant pris au dépourvu tout le ministère, c’est le directeur de cabinet du ministre, M. Ediémou Kacou Darius, qui a été désigné pour assurer son intérim. La passation de charge entre les deux hommes a eu lieu dans la soirée d’hier. Celui-ci sera aidé dans sa tâche par le directeur de cabinet adjoint, Mme Anzilé.
Notons que les examens de ce département, qui ont débuté la semaine dernière, ont pris fin avant-hier.
Dao Maïmouna
