Fluidité routière : Les routiers grognent contre l’OIC

Ils ne décolèrent pas contre l’Office ivoirien des chargeurs(OIC). Hier, les routiers de l’hinterland ont animé une conférence de presse à Vridi, pour dénoncer un système de convoyage qui leur est imposé, disent-ils, par cet opérateur. Selon Sanogo Aboubacar Carlos, chauffeur malien, les documents de douane qui leur sont délivrés après les chargements sont confisqués par cette structure qui voudrait, accuse-t-il, leur imposer ses prestations qu’il trouve onéreuses. (Plus de 110.000 FCFA le convoyage d’un camion. Il soutient qu’après le paiement du montant exigé par l’OIC, tous les convoyeurs de cette structure disparaissent, et les laissent les camionneurs à eux-mêmes. « Dans ces conditions, nous sommes exposés à toutes formes de racket », déplore-t-il. Ouédraogo Rasmane, chauffeur burkinabé, a indiqué que leur calvaire s’est atténué à l’avènement de nouveaux opérateurs de convoyage. « L’OIC ne veut pas de cette concurrence. Et depuis quelque temps, un chantage est exercé sur les chauffeurs. On veut nous contraindre à aller là où nous n’avons pas d’intérêt.

Nous ne sommes pas prêts à nous plier à cela », a fulminé Ouédraogo. Koné Mamadou, secrétaire du syndicat national des transporteurs terrestres du Burkina Faso et son collègue du Mali ont effectué le déplacement à Abidjan pour constater les faits. « Nos camarades nous ont fait des rapports et nous sommes venus faire le constat. Il ne faut pas que, par la volonté d’une seule structure, les efforts du directeur général du port pour faire revenir les clients de l’hinterland à Abidjan soient anéantis.

Raphaël Tanoh