La crise au ministère de l'Enseignement de technique et de la Formation professionnelle menace la correction des épreuves de ce département qui débute, en principe, mercredi. L'ex-directeur des examens et concours, Koffi Bertin, on le sait, a été débarqué pour son opposition au regroupement de la vingtaine de centres de correction, initialement prévus, en deux giga centres. Le ministre Yapo Atsé Benjamin a nommé un intérimaire qui a pris fonction, vendredi, dans une atmosphère tendue. Si les enseignants n'ont rien à dire des décisions de la tutelle et des remous qu'elles peuvent créer en interne, ils sont préoccupés par leurs effets sur le terrain. Avec la centralisation, une partie des copies sera corrigée à Abidjan, et une autre dans une ville de l'intérieur. Yamoussoukro selon le conseiller technique Kouassi Serge, cité samedi par le confrère Fraternité matin. Gagnoa selon Jean-Yves Abonga, secrétaire général du Syndicat national des formateurs de l'enseignement technique et de la formation professionnelle de Côte d'Ivoire (Synafetp-ci). Celui-ci révèle que les syndicats ont exigé le payement des frais de déplacement des correcteurs qui seront amenés à aller d'une ville à l'autre. Le ministère, dit-il, aurait clairement répondu qu'il lui serait « difficile » de satisfaire cette attente. La dépense s'élève à plusieurs millions de Fcfa pour l'ensemble des enseignants concernés. La tutelle pourrait essayer de se contenter du service des enseignants les plus proches des giga centres. Il peut aussi jouer sur la tentation que pourraient avoir d'autres formateurs à payer de leurs poches leurs frais de transport pour ne pas rater les indemnités de correction. Opposé à ces deux cas, le Synafetp-ci appelle ses camarades à la solidarité et à la mobilisation. Pour Jean-Yves Abonga, aucun enseignant ne doit accepter de participer aux corrections en l'absence des mesures d'accompagnement.
Cissé Sindou
Cissé Sindou