Classée dernière, au plan national, à l'issue des examens scolaires de 2009, la Direction régionale de l'éducation nationale(Dren) de Man a pris des ''mesures'' vigoureuses pour améliorer ses performances.
Les résultats de fin d'année 2009 ont été très catastrophiques à Man avec un taux de réussite au Bepc de 11% et 20% au Bac. De ce fait, la région des 18 montagnes a été classée dernière au plan national. Pour soigner cette triste image, le tout nouveau directeur régional de l'éducation nationale (Dren), Diomandé Vadoua a pris des «mesures vigoureuses». Dès sa prise de fonctions, il s'est fixé pour premier objectif de rendre l'administration scolaire plus proche des acteurs du système éducatif. La Dren avait été délocalisée à Duékoué depuis 2002 pour cause de guerre. «Aujourd'hui, tous les services de la Dren sont au même endroit, c'est-à-dire à Man. Ce qui facilite la communication et réduit les coûts de déplacement. L'antenne régionale de la pédagogie et de la formation a également été ramenée dans la capitale des 18 montagnes. Elle s'est rapprochée des enseignants et des établissements. Cela a favorisé l'encadrement pédagogique, le suivi et l'évaluation des élèves», se réjouit-il. Pour Diomandé Vadoua, la qualité de l'enseignement doit être insufflée par la Dren avec l'appui de l'antenne pédagogique qui a un programme annuel bien défini. Dans le cadre de la matrice d'action, plusieurs rencontres, séminaires et visites pédagogiques sont entrepris en vue «de vérifier la conformité des programmes, le niveau et la qualité des évaluations, et apporter des conseils voire des formations complémentaires sur le terrain aux acteurs concernés». L'année scolaire 2008- 2009 a été marquée par des grèves intempestives des élèves et des enseignants. Prenant le taureau par les cornes, le nouveau Dren a initié des rencontres avec les élèves, les enseignants et les parents d'élèves pour «mettre chacun devant ses responsabilités». «J'ai dû taper du poing sur la table et passer à la phase des sanctions. Nous avons infligé des blâmes et des exclusions temporaires aux plus récalcitrants et aux récidivistes. Le faisant, nous n'avons fait qu'appliquer le règlement intérieur en vigueur», a signifié le collaborateur du ministre Bleu Lainé. Selon lui, les forces de l'ordre de Man ont su faire valoir leur puissance dissuasive en période de menace. Toute chose qui a eu pour effet le déroulement normal des épreuves physiques du Bepc et du Baccalauréat au collège Jean De la Menais en présence du ministre de l'éducation nationale. « Toutes ces actions ont contribué à faire prendre conscience aux uns et aux autres que les grèves et autres menaces ne portent aucun fruit. Il faut plutôt des discussions, le sérieux et la rigueur dans le travail», a souligné Diomandé Vadoua. Cette année, le Dren a instauré ce qu'il appelle des innovations pédagogiques à savoir, les cours de révision sur trois semaines à l'approche de chaque grand examen et le système de tutorat qui consiste, pour chaque enseignant, de prendre en charge un certain nombre d'élèves en classe d'examens en vue d'un suivi régulier. Le patron de l'éducation à l'Ouest estime qu'il faut également être vigilant jusqu'aux résultats finaux en ne criant surtout pas victoire avant l'heure. De leur côté, les enseignants ont pris la mesure de la situation. Cette année, il y a eu une seule grève observée au niveau du secondaire. L'arrêt des cours n'a pas excédé deux jours. Les enseignants, selon le secrétaire général régional du Synesci, Koné Abdoulaye, ont respecté les consignes de leurs responsables. «A l'école, on nous a appris comment enseigner et obtenir de bons résultats avec nos élèves et non à faire des grèves. Ce ne sont pas des motifs de grève qui manquent. Mais, cette année nous avons pris le pari de faire de bons résultats, ce qui nous a amené avec nos dirigeants, le proviseur, le Dren, le Coges et les autres responsables à faire appliquer la discipline dans nos établissements. Cette année, au moins 15 élèves récalcitrants ont été traduits en conseil de discipline au lycée moderne et sanctionnés selon les textes en vigueur. Ce qui a permis d'avoir une accalmie. Nous espérons pouvoir obtenir des résultats acceptables, pourvu que les élèves se mettent résolument au travail et que les parents d'élèves jouent convenablement leur partition», espère le syndicaliste. Pour lui, chaque enseignant, malgré les difficultés a fait l'effort de finir son programme. Actuellement, l'heure est aux révisions. Man compte 16 établissements secondaires publics contre 19 privés et 802 écoles primaires et préscolaires publiques et privées. Les besoins les plus énormes sont les tables-bancs. « Il y a un déficit criant», selon le Dren. Ce dernier se félicite de la construction d'un lycée d'excellence de jeunes filles à Kpangoin 2, dans la commune de Man dont les travaux sont avancés, et un autre lycée à Mahapleu dans le département de Danané. Elles sont très nombreuses, les écoles primaires qui n'ont pas de tables-bancs en milieu rural. Le matériel didactique est aussi insuffisant. Au niveau du personnel enseignant, la région des montagnes compte 2383 maîtres au primaire. Mais, ce nombre ne suffit pas. Un besoin de 1300 instituteurs est signalé par la Direction régionale. Au secondaire, l'on dénombre 278 professeurs. Là, le besoin s'élève à 350 enseignants. Une situation fâcheuse qui figure en bonne place parmi les causes des mauvais résultats récoltés l'année dernière.
Kindo Ousseny à Man
Les résultats de fin d'année 2009 ont été très catastrophiques à Man avec un taux de réussite au Bepc de 11% et 20% au Bac. De ce fait, la région des 18 montagnes a été classée dernière au plan national. Pour soigner cette triste image, le tout nouveau directeur régional de l'éducation nationale (Dren), Diomandé Vadoua a pris des «mesures vigoureuses». Dès sa prise de fonctions, il s'est fixé pour premier objectif de rendre l'administration scolaire plus proche des acteurs du système éducatif. La Dren avait été délocalisée à Duékoué depuis 2002 pour cause de guerre. «Aujourd'hui, tous les services de la Dren sont au même endroit, c'est-à-dire à Man. Ce qui facilite la communication et réduit les coûts de déplacement. L'antenne régionale de la pédagogie et de la formation a également été ramenée dans la capitale des 18 montagnes. Elle s'est rapprochée des enseignants et des établissements. Cela a favorisé l'encadrement pédagogique, le suivi et l'évaluation des élèves», se réjouit-il. Pour Diomandé Vadoua, la qualité de l'enseignement doit être insufflée par la Dren avec l'appui de l'antenne pédagogique qui a un programme annuel bien défini. Dans le cadre de la matrice d'action, plusieurs rencontres, séminaires et visites pédagogiques sont entrepris en vue «de vérifier la conformité des programmes, le niveau et la qualité des évaluations, et apporter des conseils voire des formations complémentaires sur le terrain aux acteurs concernés». L'année scolaire 2008- 2009 a été marquée par des grèves intempestives des élèves et des enseignants. Prenant le taureau par les cornes, le nouveau Dren a initié des rencontres avec les élèves, les enseignants et les parents d'élèves pour «mettre chacun devant ses responsabilités». «J'ai dû taper du poing sur la table et passer à la phase des sanctions. Nous avons infligé des blâmes et des exclusions temporaires aux plus récalcitrants et aux récidivistes. Le faisant, nous n'avons fait qu'appliquer le règlement intérieur en vigueur», a signifié le collaborateur du ministre Bleu Lainé. Selon lui, les forces de l'ordre de Man ont su faire valoir leur puissance dissuasive en période de menace. Toute chose qui a eu pour effet le déroulement normal des épreuves physiques du Bepc et du Baccalauréat au collège Jean De la Menais en présence du ministre de l'éducation nationale. « Toutes ces actions ont contribué à faire prendre conscience aux uns et aux autres que les grèves et autres menaces ne portent aucun fruit. Il faut plutôt des discussions, le sérieux et la rigueur dans le travail», a souligné Diomandé Vadoua. Cette année, le Dren a instauré ce qu'il appelle des innovations pédagogiques à savoir, les cours de révision sur trois semaines à l'approche de chaque grand examen et le système de tutorat qui consiste, pour chaque enseignant, de prendre en charge un certain nombre d'élèves en classe d'examens en vue d'un suivi régulier. Le patron de l'éducation à l'Ouest estime qu'il faut également être vigilant jusqu'aux résultats finaux en ne criant surtout pas victoire avant l'heure. De leur côté, les enseignants ont pris la mesure de la situation. Cette année, il y a eu une seule grève observée au niveau du secondaire. L'arrêt des cours n'a pas excédé deux jours. Les enseignants, selon le secrétaire général régional du Synesci, Koné Abdoulaye, ont respecté les consignes de leurs responsables. «A l'école, on nous a appris comment enseigner et obtenir de bons résultats avec nos élèves et non à faire des grèves. Ce ne sont pas des motifs de grève qui manquent. Mais, cette année nous avons pris le pari de faire de bons résultats, ce qui nous a amené avec nos dirigeants, le proviseur, le Dren, le Coges et les autres responsables à faire appliquer la discipline dans nos établissements. Cette année, au moins 15 élèves récalcitrants ont été traduits en conseil de discipline au lycée moderne et sanctionnés selon les textes en vigueur. Ce qui a permis d'avoir une accalmie. Nous espérons pouvoir obtenir des résultats acceptables, pourvu que les élèves se mettent résolument au travail et que les parents d'élèves jouent convenablement leur partition», espère le syndicaliste. Pour lui, chaque enseignant, malgré les difficultés a fait l'effort de finir son programme. Actuellement, l'heure est aux révisions. Man compte 16 établissements secondaires publics contre 19 privés et 802 écoles primaires et préscolaires publiques et privées. Les besoins les plus énormes sont les tables-bancs. « Il y a un déficit criant», selon le Dren. Ce dernier se félicite de la construction d'un lycée d'excellence de jeunes filles à Kpangoin 2, dans la commune de Man dont les travaux sont avancés, et un autre lycée à Mahapleu dans le département de Danané. Elles sont très nombreuses, les écoles primaires qui n'ont pas de tables-bancs en milieu rural. Le matériel didactique est aussi insuffisant. Au niveau du personnel enseignant, la région des montagnes compte 2383 maîtres au primaire. Mais, ce nombre ne suffit pas. Un besoin de 1300 instituteurs est signalé par la Direction régionale. Au secondaire, l'on dénombre 278 professeurs. Là, le besoin s'élève à 350 enseignants. Une situation fâcheuse qui figure en bonne place parmi les causes des mauvais résultats récoltés l'année dernière.
Kindo Ousseny à Man